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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2013-03-19 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt
Le monde n’est que débris,
Lui que nous chérissions tant, Et mourir aujourd’hui Semble moins effrayant. Il ne faut point l’outrager Ce monde riche et sauvage. Il est encore enveloppé De la magie d’un autre âge. Emplis de reconnaissance Nous abandonnons le grand jeu Il offrit joies et souffrances, Un bel amour généreux. Adieu, monsieur le Monde, pare-toi D’une jeune et lisse beauté, Nous sommes, des peines d’autrefois Et de tous tes bonheurs lassés. Hermann Hesse, « Leb wohl, Frau Welt » in Éloge de la vieillesse, Paris, Calmann-Lévy, 2000, p. 126 (Poème lu par Siegfried Unseld, son éditeur, lors des obsèques d’Hermann Hesse le 11 août 1962 au petit cimetière de Sant’Abbondio, Tessin (Suisse) où il fut inhumé)
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