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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2013-02-05 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt
Chute des feuilles d’un septembre inoubliable à Spasskoïe (1)
N’est-ce pas aujourd’hui la fin de nos vacances? De l’autre côté de la haie, le berger et l’écho s’interpellent Et la forêt d’un bruit de hache a retenti. Cette nuit le marais fut fébrile au-delà du jardin. Le soleil s’est enfui aussitôt que levé. La campanule ne boit pas cette rosée, qui maltraite les os, Et le chanvre violet des bouleaux n’a pas encore été lavé. La forêt se chagrine : elle aussi rêve de repos, D’une profonde léthargie, dans une tanière de neige. Et parmi les troncs d’arbres ourlés de ténèbres, Le parc, en bâillant, étale une nécrologie sans fin. Quand les bouleaux cesseront-ils de perdre leurs couleurs, et de se polluer, De raccourcir leur ombre pâle et de se mutiler? Du moins murmurent-ils encore et vous, mon enfant, avez de nouveau vos quinze ans, Et de nouveau nous ne savons qu’en faire. Les ans sont si nombreux, qu’on ne peut à jamais folâtrer; Ils sont aussi nombreux que les oiseaux dans les buissons, les champignons dans la forêt, Nous en avons voilé déjà notre horizon, Voilé de leurs brouillards l’horizon d’aujourd’hui. Un comédien miné par le typhus, la nuit qu’il doit mourir, Entend une grande rumeur : c’est le rire homérique de la galerie… Ainsi la même nostalgie me fait revoir en songe De la route la maison de bois de Spasskoïe. (1) Lieu de villégiature près de Moscou (In Thèmes et variations, 1923)
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