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Vol entre espaces I
poèmes [ ]

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
par [olga_alexandra ]

2012-04-03  |     | 



C’est un vol entre espaces, ma pensée et j’espère
cacher en moi un morceau de ciel
les yeux fermés pressentir l’aurore
la ronde cachée et vibrante du cosmos

Ce n’est qu’une seule danse, invisible, ineffable -
seul celui qui la croit, peut la sentir palpable
Si le monde entier est un mystère
né sans cesse de l’Impénétrable,
je l’attends devenir, de la sourde mutation,
la divine et ravissante révélation

Il ne te reste seulement
qu’à faire signe
pour m’encourager
pour me faire flotter

Pour nous diriger vers la Lumière
qui ne s’assombrit jamais
tandis que tout glisse autour d’elle
pour diriger notre attention
vers l’ancienne pléiade -
les Grecs laissaient l’un l’autre
l’immortalité comme tentation
Ils croyaient comme source de la vie et de la mort
l’infini où nous tournons sans effort

Est-ce l’injuste récompence de l’issue de lumière
quand tous les êtres se considèrent coupables ?
C’est une lutte fratricide qui les incite sans cesse
dans l’éternel repos à réveiller la vie
avec l’herbe et le sable?
C’est, peut-être, un sacrifice
qui retourne son don
pour toujour enlever au néant un autre point lumineux?

L’infini se cache en Lui-même
bien qu’il se montre sans cesse
Tu peux toucher seulement ses apparitions – eau, feu ou air

Nous-mêmes - un arrangement dans cet infini,
entourés d’eau, de brouillard
et par le coucher du soleil -
flottons comme icebergs sur les eaux de l’océan,
ayant le mal de l’Absence pour qu’Elle assouvisse notre soif

Nous sommes un miracle divin, mais en deuil -
nous laissons nos êtres à l’indifférence
et gardons notre rythme dans une autre présence

Si tu veux que l’enthousiasme enveloppe ton être,
offre-toi à l’amour pour remplir ton désir
L’amour est le mouvement qui pénètre
la ronde des élèments
pour les rouler tour à tour dans sa joie,
sur les ondes,
est L’Étre ineffable qui dort en Olympe
laissant sur nos fronts une auréole, un nimbe
Choisis la forêt comme cachot de l’amour -
c’est ici le vivant, selon les anciens -
mais ne pas s’endormir sous les feuilles,
ne laisse pas croître les racines
pour ne pas devenir le fruit et la tige -
un tronc de sapin voudrait croître
et devenir à travers toi
la couronne céleste et l’axe de la Terre

Tu te déferas alors en vagues de chaleur
laissant germer, enveloppée de frissons,
La Semence qui sait qu’en Elle tu te défais
Elle se défait de joie pour retourner ton don
étant Elle-même La Femme et L’Homme
qui veillent Son Autel

Est encore saint l’instant quand Elle veut se défaire,
mais l’instant suivant ne peut pas se fermer
C’est un flux latent qui ne peut plus s’arrêter -
il nous élève à la présence
puis se déroule à nouveau -
forêt, mer, lune, soleil et champs -
c’est ici qu’Elle se cache
en se séparant en morceaux
Elle multiplie les choses en changeant Sa place -
l’eau devient air et l’air devient feu -
et tout revient dans le brouillard de l’oubli,
mais à cause du mal de Soi-même, elle y revient

Elle rajeunit de soi-même naissant en Son rêve,
se reconnait dans l’instant qu’il divise sans cesse,

mais qui reste toujours entier -
dans tout ce qu’il offre,
rien n’est gaspillage

Elle s’oppose à elle même, cachée dans son don
et seul le temps reste son Dieu
Seul le temps dévoile ses secrets
et puis les cache en brouillard
tout comme un château de sable
sur la plage de la mer
qui est détruit par les vagues

Elle pense à Soi avec une soif infinie
se dévoilant en milliers de porte-empreintes
qui sont détruites sans cesse
par sa ronde mystérieuse
en faisant de leur mort toujours un autre don

Et, enfin, pour un instant, Elle observe Son Image
luisant dans la nuit en étoiles chanseuses
en faisant de l’eau, air et de l’air, feu,
dans la montée et la descente du sort.

traduction - autoarea
correction - Eric Elies


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