ton visage qui prend le contour des coquilles
au bord des silences
le sel de tes joues fragiles
autour de mes cils insatiables
les corridors suffoqués par l’arc des pas nubiles
la pâleur du désir qui dilue
la lueur des chambres vides
le gémissement des ailes sous les écailles des papillons
les gouttes de la sueur nacrée dans mon lit
toi, ton corps nu, ton parfum
si tu étais le crépuscule d’un réverbère impair
au ventre de la rue
mes bas humides frotteraient tes traces
sur l’écorce du trottoir
mes seins frôleraient ton ombre
sur les carreaux liquides
seule l’odeur de l' éclipse amortirait mon sang
ce soir
mes talons chauds s’effondrent
dans le tunnel écorché
par les roues de ta silhouette crue
les voiles de mon envie rauque ensevelissent
les cris mats des statues.



poème inspiré du film « Birth « de Jonathan Glazer

photo - Central Park , New York , par M. Wrenninge