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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2010-02-05 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt
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Le soleil luit comme un carabe. Le ciel est aussi bleu qu’hier. La brise apporte une syllabe. Un grand oiseau nage sur l’air. Tracés par les pattes des crabes Chaque jour sur le sable clair, Des mots chinois, des mots arabes, Seront emportés par la mer. Et, tandis que le vent divague Et qu’au bord mousseux d’une vague Deux marsouins jouent sur les eaux. On marche, en tremblant dans des châles, Parmi tous ces biscuits si pâles Que la mer apporte aux oiseaux. II Les méduses en cristal bleu, Que laissent les vagues errantes, Sont des personnes transparentes. Mais leur cœur ne fait pas d’aveu. Un peu mortes, un peu vivantes, Sont-elles de glace ou de feu, Les méduses en cristal bleu Que laissent les vagues errantes ? Quand les varechs nous les présentent, Miroirs bombés et que l’on peut Voir encor respirer un peu, Pourquoi sont-elles si tremblantes Les méduses en cristal bleu ? III Le petit front de la sirène Brille d’un merveilleux secret ; Sa chevelure d’or qui traîne Semble un soleil qui la suivrait. Sur la mer, quand il apparaît Comme une étoile souveraine, Le petit front de la sirène Brille d’un merveilleux secret. Ah ! sitôt qu’on l’apercevrait, Comme on vivrait loin de la peine… Comme on ne vivrait plus qu’à peine… Mais qui l’a vu ?... qui le connaît ?... Le petit front de la sirène ! (Rosemonde Gérard, Les pipeaux, 2e édition, 1923)
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