agonia francais v3 |
Agonia.Net | Règles | Mission | Contact | Inscris-toi | ||||
Article Communautés Concours Essai Multimédia Personnelles Poèmes Presse Prose _QUOTE Scénario Spécial | ||||||
|
||||||
agonia Textes Recommandés
■ L'hiver
Romanian Spell-Checker Contact |
- - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2009-09-22 | |
Nous sommes naufragés dans une mer immense
Tantôt bouillon de feu, tantôt pure clémence. Quelle étrange pulsion saborde ces voiliers ! Dans les cales, combien ? Nous sommes des milliers ! Que la vie épuisée achève sa romance, Qu'importe, puisque tout... Où presque... Recommence ! Et Verlaine, malade, épris de longs sanglots Guide nos coeurs battant au doux rythme des flots ! Tantôt bouillon de feu, tantôt pure clémence, Nous sommes naufragés dans une mer immense. Et Verlaine, Verlaine, O poète d'ailleurs ! A l'encre d'une seiche ahurit : Rimailleurs ! Et nos vers décharnés et nos rimes géniales Imbibés d'amertume entre deux initiales. O grands maîtres les chiens qui hurlent dans nos coeurs Se morfondent du goût exquis de vos liqueurs. Entre Judas le traître et Pierre qui renie, Notre âme est déchirée avec tant d'ironie ! Que vivre est une tare, en la table des rois, Les disettes sont notre âpre chemin de croix. Et Rimbaud, et Rimbaud mouille son « Bateau ivre » Dans la baie où musique un concerto de cuivres. O grands maîtres les chiens qui hurlent dans nos coeurs Se morfondent du goût exquis de vos liqueurs ! Tantôt bouillon de feu, tantôt pure clémence, Nous sommes naufragés dans une mer immense. Et Rimbaud dans son val, écrit pour son dormeur, Sur des coquelicots : « Où tu crèves, il meurt ! » Lui, poète de l'aube, usé par la tourmente, Dans ces poèmes que l'ignorance commente ! Le vent, fier aquilon, râle... Mais vous milords, L'ouïe assujettie aux délices d'alors... Vous ne l'entendez plus, éperdus dans vos songes ! Que musse cette écume ? Un reflux de mensonges ! L'enfance est un Eden aux splendides décors ! Le quitté fut pénible... Y rester pis encor' ! Le coeur comme un tison dans une chair inculte Nous sommes « Lassitude » au baiser de l'adulte. Fier aquilon, le vent, râle... Mais vous, milords, L'ouïe assujettie aux délices d'alors... Vous êtes bien en âge... Et nous sommes poètes... Enfantés par l'oubli... Mais avec des « peut-être ! » L'enfance est un Eden aux splendides décors ! Le quitté fut pénible... Y rester pis encor' ! Tantôt bouillon de feu, tantôt pure clémence, Nous sommes naufragés dans une mer immense.
|
||||||||
La maison de la litérature | |||||||||
La reproduction de tout text appartenant au portal sans notre permission est strictement interdite.
Copyright 1999-2003. Agonia.Net
E-mail | Politique de publication et confidetialité