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agonia Textes Recommandés
■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2009-08-25 | |
... Mais que serait sans toi un baiser sur la joue !
Un cri désespéré dans la gueule du faon. La frêle capucine écarlate qui joue Bruissée au souffle chaud de ton sommeil d'enfant. Que serais-je sans toi, sans cette chaleur douce M'enveloppant le coeur. Les soleils en satin D'un petit bout de chou qui tiendrait sur mon pouce. Que serais-je sans toi : Qu'un vulgaire pantin ! Que dans ma mémoire un autre lundi s'entasse. Ce matin c'est l'hiver... De glace les étangs... Lorsque le café noir qui fume dans la tasse Recommence à tiédir... A me dire : Il est temps ! ... Il est temps de partir ! Laisse ici ta couronne. Quelle reine voudrait de ce trône là -bas ! La posant sur la chaise où la chatte ronronne Sentinelle, prends soin d'elle ! De Longwy-Bas... Je m'approche. Déjà les minutes pressées Prennent le raccourci qui longe les remparts... De mes yeux caressant tes paupières baissées Avenue du 8 mai 45 : Je pars... Que serais-je sans toi : Quatre murs d'une chambre ! Le doigt transpercé par la pointe du compas ! Dans la ronde incessante aux heures de décembre La neige verglacée empreinte de mes pas ! Que serais-je sans toi : Qu'un "Je t'aime" de givre Dégoulinant déjà sur la glace du train Quand posé sur le front brûlant du poète ivre Disparaît à jamais l'inachevé quatrain ! Mais que serait sans toi cette aurore naissante Où je vois apparaître un soleil harpagon, Emmêlés au bruit de la porte coulissante Les râles de mon coeur dans ce même wagon ! Et que serait ma vie : Obsolète grimoire De par les magiciens et les âges banni, Sans aucun devenir ni la moindre mémoire : Je ne serais qu'un point en quête de son I ! ... Que serais-je sans toi, ma petite Joconde, Mon ange Gabriel, Ma Vénus de Milo... Des bouts rimés trempant entre chaque seconde Dans une encre de pleurs giclant de mon stylo ! Je ne serais qu'un train dormant dans une gare. Ecrasé par l'hiver, l'ordinaire poncho. Sur l'écho des accords brisés de la guitare L'esquisse de ce bras souffrant d'être manchot. Je ne suis sur ton ombre écumant Bellegarde, Entre Lorraine et l'Ain : Qu'un ivre matelot Vomissant tout son sang par-dessus la rambarde : Sur l'écume je suis l'humble coquelicot... Qu'ils viennent s'éclater, ma petite Méduse, Les nuages d'azur aux pieux de ton radeau. De l'homme taciturne à l'enfant qui s'amuse... Emporte-moi, mon Coeur, vers ton Eldorado !
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