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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2005-06-03 | |
Alphabet végétal
Un arbre de mots a poussé dans le jardin, durant la nuit, ils ont éclos, les mots. Des A, des B végétaux luisent de rosée matinale. Un bourgeon s’est éveillé entre deux parenthèses de satin. Un « bourg jonc » a expiré, tombé de l’arbre, mort de chagrin. Un « noix zoo » s’est posé à la ligne, glissant ses deux ailes sous un point. Une « nid rond d’elle » céleste a gobé le point d’un i, Pauvre i ! Il a, depuis, des doutes sur son i-dentité : Ne serait-il pas un l qui aurait mal tourné ? Un T funambule file sur un fil tendu par « l’arrêt niais ». Des O, des P, des R juteux, charnus et dorés Pendent aux branches, mûrs à chuter. La « lit belle lulu », ce soir virevolte enivrée. Le « corps beau » croasse, tout heureux d’avoir piqué Son air, son R au « thé tard » pas encore réveillé. Au pied de l’arbre, tranquille et sereine, La « chêne nille » rit comme une baleine, Se moquant de la pauvre cédille qu’un blasé C a laissée tomber. Sur les cailloux du jardin, les « laids z-arts » repeignent D’ocre la terre dénudée. Par dizaines, des « fours mille » Marchant au pas, creusent un sillon Et mènent les troupeaux De « puces ronds » à la traite. Un i grec, en costume folklorique, Danse le sirtaki sur une branche famélique. L’arbre à mots tient du miracle Le miracle pousse sur l’arbre à mots Comme ça lui chante. Un « verse-lui-z-en », un peu éméché Se fait dorer la pilule sous le soleil du mois de mai : « Mais, joints juillet à l’août Et nous aurons tout l’été !», S’écrie-t-il au ciel bleu tenace et impassible. Un « gris-on » un peu terne, taciturne a cessé de chanter, On lui a rapporté que les « gris-hautes » avaient plus belle allure que lui Et qu’elles faisaient sourire l’été. Deux « limes à sons » exténués et Partageant la même coquille en colocation Se sont rangés sur le bas côté Et piquent un roupillon mérité à l’ombre d’un z superposé.
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