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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2005-03-07 | | Il faut replacer la poésie dans sa chambre d'espace entre le miroir le lit mais au plus près des draps très loin des semblances feutre des tapis tamis des lampes retour à la fenêtre dans laquelle un monde se défait te retourne son visage désagrégé qui est aussi le tien par capillarité la parole son économie dire ce que l'on sait en étreindre les mots ni plus ni moins avec cette permission dévolue non d'embellie mais de voyage d'imagination qui reformule avec des gestes l'ouvert jamais le maîtrisé Il ne s'agit plus de magie de merveille mais d'étonnement au plus simple au plus vrai et puis de vérité non pas de choix des mots pour construire une sorte d'œuvre fossile un mausolée (les dentelles aériennes de la Sagrada familia) que l'histoire retiendrait nous ne construisons que sur le sable pour en redessiner à l'infini les formes au risque de débouter nos propres assises de leur légitimité l'absence d'une revendication d'une structure monolithique de l'art il faut tout toujours recommencer lorsque s'arrête le mouvement vient la pesanteur le poids d'une croyance que là en ce lieu (le lien de l'action) se tient une vérité enfin stratifiée en sa preuve revisitons l'éphémère il redistribue les cartes nous en sommes issus. Hasard et passage nous sommes aussi le lieu où nous sommes sa substance nous écrivons le temps qui passe ses rémanences sa traîne nuptiale d'étoile filante ses chutes lumineuses dans le sens ses silences ajourés dire est aussi prendre possession de l'avenir du présent du passé pour remettre ce temps qui est notre sur ses rails constamment déboulonnés par le doute cette force du doute qui maçonne et bâtit nous n'avancerons pas avec la seule force du vent la confiance mais d'oser le risque le prendre le retourner jusqu'au plus fort des démences en prendre la démesure (cette dislocation de soi sur l'échelle de Richter) et puis aller encore plus loin plus vite plus fort surfer sur la vague avant l'éminence des désastres Ce qu'il faut se traverser non pas comprendre passer à travers soi pour s'y retrouver intact se comprendre intact passées liesses du feu intenses stagnations boues pulvérulentes et puis enfin s'en revenir décrypter la vitesse rafting dans les eaux bouillonnantes des fontes des glaciers lentes hibernations des hivers fourmillants innombrables qui retiennent et ne mènent et fulgurances (toujours un détail qui aurait échappé et revient lancinant formuler revendiquer une place essentielle (parfois toute la place) de ce qui aurait dû pu être si différent Nous ne marchons pas à côté de nous-mêmes cette impression de regarder quelqu'un qui irait à notre insu façonner notre histoire sans la maîtriser nous sommes celui qui regarde celui qui se regarde et l'entomologiste de notre propre vécu nous allons poudroyants foudroyés (le sens en est si fragile) ajouter le grain et le sel l'orage si possible la pertinence si possible l'impertinence
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