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agonia Textes Recommandés
■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2005-03-04 | |
Merci à vous deux, Nicole et Lucia qui avez lu ces textes qui comme vous le dites ne sont ni mystiques ni érotiques ni...pour la simple raison qu'ils sont éternels. Quand on pense qu'ils ont été écrits en des temps qu'on dit barbares, des milliers d'années avant notre ère de barbarie moderne ! Je n'ai fait qu'essayer de les traduire dans une langue un peu plus contemporaine. Quand au passage ils m'inspiraient une image personnelle je l'ai ajoutée sans avoir l'impression de trahir, ne faisant pas autre chose que ces auteurs qui l'ont modifié durant des siècles !
********** CHANT V Lui Tu es belle comme une ville dont les yeux s’ouvrent sur le soir. Ah, tes cheveux sur mes épaules, comme un troupeau lâché dévale les pentes de Galaad. Tes dents, blanches brebis, montent des sources deux par deux. Si j’avais près de moi trente reines quatre-vingt concubines ma colombe, toi seule oserais te poser sur mon nid d’aigle ! Là , que reines et concubines, de toi meurent d’envie : « Quelle est donc celle-là qui se couche au matin à l’horizon de l’homme telle une lune exténuée et chaque nuit devient pour lui le bataillon sauvage du soleil ? Le val est tout en jeunes pousses la terre ploie sous les noyers la glycine abandonne une à une ses grappes à mon seuil. Tout est calme et soudain, l’amour vient de quitter mon char! - Reviens, ma Salamite car toi seule est capable de danser sur un chœur de vivants et de morts. Tes pieds sont deux princes en sandales tes hanches, un fleuve en crue. Quel artiste oserait pendre au bout d’un collier deux moitiés de grenades, tes seins ? Lequel inventerait ce nombril où tient à peine une goutte d’ambre, ce ventre à la faille secrète où naît un lys rose et noir ? Tes seins sont deux faons craintifs qui m’échappent mais dans tes yeux je vois toutes les armes du rire conquérant. Que tu es douce, mon délice, mais quel élan quand tu jaillis sur moi comme un palmier quand tu te dresses sur mes terres et me laboures de tes ongles ! Je monterai à ce palmier pour tout te prendre je me soûlerai de toi en plein ciel. Elle Tes mots parfument mon haleine. Gagnons les champs, passons la nuit dans les villages pour être dans les vignes au moment des grand bourgeonnements au fond secret de l’aube. Là , nous échangerons nos fruits anciens contre la grappe aux grains nouveaux. Que la joie soit notre nourrice et comme frère et sœur, faisons semblant de nous embrasser dans la foule, mais en secret passons sur d’autres rives où tu m’enseigneras, où je t’enseignerai. Et sous ma tête ta main gauche tandis que ton bras droit soulèvera mes reins. Voyez-la monter du désert. Elle semble appuyée sur l'amant mais commande son pas. Filles de Jérusalem réveillez-la. Qu’elle imprime aux sables et à l’homme son sceau de flammes et de silences. Car leur amour est fort comme la mort.
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