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agonia Textes Recommandés
■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2005-01-25 | |
1/
Fragilité, tu m'as fait naître amoureux de ces quais où se nouent les sillages, de ces embarcadères aux rives d'un désert tout empierré d'images. Je suis toujours parti, sûr de ne rien trouver qu'on ne sache d'avance. Mais montaient ces matins débordant d'inconnu, ces surprises attendues derrière un paysage. Ce désir d'un théâtre impatient de s'ouvrir sur quelque pièce étrange, comme on déshabille une femme. Voyager encore, voyager! Mener sa tête ailleurs sur les pistes du feu ou les brumes des îles, voir monter de la mer un continent comme un grand paragraphe. Et puis se trouver nu sur le quai du retour au milieu de ces gens qui jamais ne sauront ni les doutes du soir ni la frayeur des temps. 2/ Le désert est là , patrie des ombres recroquevillées sous les pierres et des hommes couchés sous l'étoile d'errance. La mort coule sous leurs échines, lente dissolution du temps, tandis qu'ils rêvent sous un ciel noir de soleil. Parfois, une forme passe et chacun se demande ce qu'elle fait là , sans commerce, sans femme, sans combats. Rien qu'une vie à perdre. Comment oser la questionner quand son regard est si lointain ? C'est à peine si l'on entend craquer les pistes sous ses pieds. Elle n'est pas dans le désert, elle est le désert qui déambule à petits pas, sans questions ni réponses.
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