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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2009-08-06
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Au lieu d’une épigraphe, une pensée plus longue d’un témoignage...
J’ai bu ton café d’hier. C’était froid et sur les parois de la tasse il n’y avait aucune trace... quelque chose me laisse croire que les jumeaux sont nés de cette absence. L’un d’entre eux me ressemble, l’autre est toi-même... Un soir, par hasard, j’ai commencé à voir de nouveau. Je voyais d’une manière que je ne pouvais pas en croire mes yeux. Sais-tu la première chose que j’ai faite? Laissons cela, passons outre, Alexis. Ce qui s’est passé est passé. On entend gronder le tonnerre... La pluie ouvre la fenêtre sur la mer. Je regarde là où la digue, le phare et le hasard se sont fait de la place il y a quelque temps. Lorsque je me suis rendu compte que je me trouvais dans un rêve, je ne voulais plus me réveiller… Mais, justement cette pensée... J’étais déjà ... et je voyais... c’est comme ça que j’ai commencé à croire... c’était comme dans les rêves de l’enfance quand je rêvais de voler... Est-ce que tu as une boîte en fer-blanc? M’avait demandé le Vieux. Non, je n’en ai pas, ai-je répondu un peu gêné. Bien, je vais m'en occuper pour que tu en aies une. Maman, qu'est-ce que le Monsieur a dit? Je prends un épi de la fenêtre pour l’essayer dans mes paumes, comme la rive essaie de voir si le temps de la moisson est arrivé. Je souffle sur la balle de blé et j’enfouis le nez dans les grains. Je sens l’odeur du pain chaud, du corps et de l’Infini. Je me laisse aller étendu sur la plage et je me réveille me sentant aimé. Depuis ma petite enfance, j’aime sortir par l’escalier extérieur, sous la pluie. Je peux dire, sans doute, que je l’ai accouché dans l’eau, Gheorghe, disait ma mère à mon père, heureuse et souriante. Rafila, c’est lui le poisson sous la pluie, disait mon père, avec un fort accent transylvain, fier de ma joie de sortir sous la pluie, même pendant des temps orageux. Je me laissais glisser sur la balustrade et, du premier étage, je sautais dans le cognassier... Et toi, tu as une boîte en fer-blanc?... ....................... d'après Ploile(1), (Cutia de tinichea), de Ioan-Mircea Popovici
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