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■ L'hiver
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2011-10-31 | |
« Après quoi, voici qu’apparut à mes yeux une foule immense, impossible à dénombrer, de toute nation, race, peuple et langue ; debout devant le trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, des palmes à la main… »
(Jean, Apocalypse - une vision prophétique) (...) La cendre nous fait poussière, nous permettant d’autant plus de nous distancier de la concrétude, que la mort la traverse ! Parce qu’entre nous et en nous, les pensées elles-mêmes se font matérielles comme le vent dans les éoliennes ; au fil des nuits, la chair se fait palpable entre les mains des amants, et le soleil d’été tangible dans le doré des blés, parce que la condition de la réalité est de se réaliser dans la concrétude, et que la condition humaine serait peut-être de dépasser cette matérialité des faits. Toute incarnation, en fait, nous voile l’essentiel, ce qui est ici nous cache les ailleurs. Ce qui ne se donne jamais à voir n’est accessible que par le biais de l’errance, de la quête de sens ; alors que les cendres froides ne distraient pas l’œil, ne chatouillent pas nos désirs, poussière de poussière, elles guident le regard vers d’invisibles embarcadères. Percer le voir pour sortir de nos geôles, telle est l’approche ! S’ouvrir aux sensations pour quitter les cachots du semblant, outrepasser les apparences pour franchir le seuil du visible ; enjamber les maux et traverser les mots et les marges à coup de métaphores, tel est l’accès ou tout au moins le passage. Elles ne sont pourtant que d’humbles cendres, des elfes légers, des feux follets, d’aériens farfadets, et pourtant ! Quand dans l'air nauséabond qui circule avec elles, la cendré se lèvent, légères d’espérance et lourdes de cris et de souvenirs, c’est comme un jour nouveau qui les soulève ; éthérées et pourtant toutes chargées de mémoire ; comme des papillons vaporeux dans l’air chaud, juste au dessus du four à pain. (…)
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