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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2010-02-12 | |
Gaston Bachelard, un philosophe hors du commun, né à Bar-sur-Aube le 27 juin 1884 et mort à Paris le 16 octobre 1962, n’a pas suivi une carrière universitaire traditionnelle.
Descendant de paysans champenois, petit-fils de cordonnier, fils d’un dépositaire de journaux de Bar-sur-Aube, il a commencé par être surnuméraire des postes. Il évoque ces débuts et les soirées où il travaillait pour préparer une licence de mathématiques, dans un ouvrage, ‘La flamme d’une chandelle’ (1962). Gaston Bachelard devient e 1919, après da démobilisation, professeur de physique et de chimie au collège de Bar-sur-Aube. En 1922 il prépare et obtient, comme tous les enseignants, l’agrégation. Il soutient sa thèse de doctorat en 1927 avec pour sujet : ‘Etudes sur l’évolution d’un problème de physique : la propagation thermique dans les solides’. En 1929 Bachelard publie un essai sur ‘La valeur inductive de la relativité’. En 1930 il devient professeur de philosophie à la Faculté de Dijon et en 1940 à la Sorbonne. Il a été élu à l’Académie des Sciences Morales et Politiques et il a reçu le Grand Prix National des Lettres en 1961. Les mythes, les rêves, les folles imaginations humaines, Gaston Bachelard les classe d’après les quatre éléments : air, eau, feu, terre. Parmi les livres les plus importants de Bachelard se trouvent : ‘La psychanalyse du feu’, ‘L’eau et les rêves’, ‘L’air et les songes’, ‘La terre et les rêveries de la volonté’, ‘La terre et les rêveries du repos’. Dans l’ouvrage, ‘La psychanalyse du feu’, Gaston Bachelard nous montre que le feu est particulièrement vivant dans le courant romantique. Il voit que le feu est une consumation totale du moi dans la nature qu’il inspire. Voilà ce qu’il affirme : ‘Le feu et la chaleur fournissent des moyens d’explication dans les domaines les plus variés parce qu’ils sont pour nous l’occasion de souvenirs impérissables, d’expériences personnelles simples et décisives. Le feu est ainsi un phénomène privilégié qui peut tout expliquer. […] Le feu est l’ultra-vivant. Le feu est intime et il est universel. Il vit dans notre cœur. Il vit dans le ciel. Il monte des profondeurs de la substance et s’offre comme un amour. Il redescend dans la matière et se cache, latent, contenu comme la haine et la vengeance’. [p. 19] Le feu est vu aussi comme un ‘sujet’ de rêverie quand il se trouve dans le foyer. Bachelard explique cette affirmation par le fait qu’il croit que le feu est le symbole du repos et il voit ce ‘geste’ comme une invitation au repos. Pour lui le feu est le début de la rêverie. Il n’observe rien de problématique dans ‘les bûches qui flambent’, le feu est une sorte de ‘contemplation’ : ‘Près du feu, il faut s’asseoir ; il faut se reposer sans dormir ; il faut accepter la rêverie objectivement spécifique’. [p. 32-33] Pour l’homme, observe Gaston Bachelard, le feu est ‘un exemple de prompt devenir et un exemple de devenir circonstancié’. [p. 34] Bachelard évoque dans son ouvrage non seulement les aspects ‘positifs’ du feu, mais aussi les ‘négatifs’ (on comprend par cela que le feu est négatif quand il agit dans la doxa). Il est vrai que par le feu tout change, mais pour Gaston Bachelard ce changement par le feu se relie à une sorte de ‘phénomène premier’, c’est-à -dire ‘le phénomène du feu contemplé’. Et il continue à expliquer l’affirmation : ‘Le phénomène par le feu est le plus sensible de tous ; c’est celui qu’il faut le mieux surveiller ; il faut l’activer ou le ralentir ; il faut saisir le point de feu qui marque une substance comme l’instant d’amour qui marque une existence’. [p. 96] L’œuvre de Gaston Bachelard se constitue comme une ‘coupure épistémologique’ qui produit des connaissances nouvelles. Si on garde les mots de Bachelard on peut affirmer que son œuvre est une sorte de connaissance approchée : ‘Scientifiquement, on pense le vrai comme une rectification historique d’une longue erreur, on pense l’expérience comme rectification de l’illusion commune et première’. Bibliographie : Bachelard, Gaston, ‘La psychanalyse du feu’, Collection Folio/Essais, Paris, 1985 |
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