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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2004-11-05 | |
Le musée Matisse au Cateau-Cambrésis, près de Valenciennes, propose jusqu'au 13 février de découvrir la passion que cet artiste, originaire du Nord, vouait aux tissus, à travers 80 de ses oeuvres et sa collection d'étoffes.
L'exposition, réalisée en collaboration avec la Royal Academy de Londres et le Metropolitan Museum de New York, où elle sera ensuite présentée, est "la première consacrée à ce thème", explique à l'AFP Dominique Szymusiak, directrice du musée. "Les étoffes se trouvaient depuis 50 ans dans des malles chez les descendants de Matisse. Elles n'avaient jamais été sorties", affirme-t-elle, en soulignant qu'elles ont nourri le travail de l'artiste tout au long de sa vie. "Matisse était amoureux des tissus. Il en avait une connaissance remarquable et savait distinguer un taffetas d'une popeline par exemple", ajoute Mme Szymusiak. Petit-fils et arrière-petit-fils de tisserands, l'artiste grandit au milieu des métiers à tisser à Bohain-en-Vermandois (Aisne), à une quinzaine de kilomètres du Cateau, où il est né. Une région où les paysans confectionnaient alors chez eux de luxueux tissus pour la haute couture parisienne et la soierie de Lyon. Peu après son arrivée à Paris, vers 1895, Matisse, dont on célèbre cette année le 50e anniversaire de la mort, commence à collectionner les tissus. Tentures d'Afrique du Nord, tissus océaniens, kubas du Congo, blouses romaines, robes de haute couture... l'artiste achète au gré de ses voyages et de ses coups de coeur. Aragon racontait ainsi qu'un jour, Matisse était descendu précipitamment d'un omnibus pour acheter un morceau de toile en coton qu'il venait d'apercevoir dans la vitrine d'une boutique. Son atelier niçois, puis sa villa de Vence regorgent de ces étoffes, dans laquelle il puise pour composer ses oeuvres. "Il disait que c'était sa bibliothèque de travail", raconte Mme Szymusiak, en précisant qu'il l'emmenait lorsqu'il partait en voyage. L'exposition propose des "allers-retours" entre les étoffes et les oeuvres de Matisse, dont certaines n'ont jamais été exposées en France, comme les "Pensées" prêtées par le Metropolitan. Le visiteur peut ainsi découvrir la manière dont Matisse a été influencé dans sa pratique artistique par les tissus. "Les étoffes qu'il peignait sont devenues l'étoffe même de sa peinture", explique la directrice du musée. Selon Mme Szymusiak, "ce qui intéressait Matisse, c'était de rendre la tension entre les tissus, les motifs". Il va ainsi mélanger les matières, créant des effets de lumière. "Les tissus vont lui donner un espace infini et lui permettre de faire des accords de couleurs", ajoute la conservatrice. "Dans les années 30, Matisse disait qu'un tableau était comme une symphonie (...), que les couleurs devaient chanter ensemble", rappelle-t-elle, en soulignant qu'il aimait à se comparer à "un chef d'orchestre". "Matisse et la couleur des tissus", jusqu'au 13 février, au musée Matisse, Palais Fénelon, 59 360 Le Cateau-Cambrésis. De 10H00 à 18H00 tous les jours, sauf le mardi. Renseignements au 03 27 84 64 50. Site: www.cg59.fr/matisse jeudi 4 novembre 2004, AFP.
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