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■ L'hiver
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2004-05-06 | |
Tout bon passionné du débarquement de Normandie connaît Robert Capa (au moins de nom). En effet, ses photos du 6 juin 1944 ont fait le tour du monde même si elles étaient "juste un peu floues". Capa est né le 22 octobre 1913 en Hongrie de parents juifs non pratiquants.
De son véritable nom Endre Friedman, Capa n’est qu’un des nombreux patronymes qu’il adoptera au cours de sa vie. Enfant, Capa gracieux et attachant suscite l’admiration des passants.Avec ses cheveux noirs et son teint basané, il pourrait être gitan. On l’appelle alors Bandi jusqu’à ses 20 ans, date du début de sa carrière professionnelle. C’est un adolescent ouvert, intrépide, indépendant; il manifeste très tôt un intérêt pour la politique. Au lycée il souhaite devenir chroniqueur de presse mais il ne peut joindre l’université à cause du régime fasciste et antisémite qui règne à cette époque en Hongrie. Il manifeste donc contre ce régime répressif et est arrêté, relâché mais tenu de quitter son pays au plus vite. A 17 ans il connaît l’exil politique. En 1931, Bandi étudie le journalisme à Berlin tout en travaillant à coté pour une agence photographique afin de payer ses études. On lui confie bien vite un appareil pour couvrir de petites manifestations locales. En 1932, il photographie même un discours de Leon Trotski à Copenhague. 1933: Hitler est chancelier d’Allemagne. Bandi doit fuir. Au printemps 1934, il rencontre André Kertesz, photographe hongrois à succès.Il prend Bandi sous sa protection et lui apprend le métier.A l’exemple de Kertesz, Bandi (qui francise son prénom en André) adopte le Leica 35 mm, appareil petit et discret, presque considérer comme un jouet mais pratique pour être "au cœur" des reportages. La même année, il rencontre une deuxième personne "clé", la femme de sa vie, Gerda Pohorylle (Futur Gerda Taro). Ils travaillent bientôt ensemble. Elle soutient, l’aide et tous deux créent en 1936 le personnage de Robert Capa, américain, séduisant et apprécié. Gerda présente alors son travail sous ce nouveau pseudonyme, les rédacteurs en chef achètent et publient. Ce surnom lui est sans doute inspiré par le réalisateur Frank "Capra" et l’acteur "Robert" Taylor. Capa photographie bientôt la guerre d’Espagne ou les manifestations parisienne, ville où il s’est installé depuis trois ans. C’est en Espagne qu’il réalise sans doute la plus grande image de guerre de tous les temps, celle d’un républicain touché par une balle Ses photos paraissent désormais dans des journaux français mais aussi des magazines à grand tirage anglais et américains.En juillet 1937 Gerda meurt en Espagne alors qu’elle couvrait une bataille. Capa, qui devait l’épouser, ne se remettre jamais de sa disparition. Début 1938, Capa travaille sur un documentaire consacré à la résistance chinoise face à l’envahisseur japonais. Lorsque la guerre éclate en 1939, Capa part pour New York, réalisé plusieurs reportages pour Life et devient correspondant de guerre de l’armée américaine. Il couvre le blitz à Londres, l’Afrique du nord, la Sicile ou l’Italie. En 1944, le 6 juin, Capa débarque avec la première vague sur Omaha beach, Normandie. Il raconte: "J’ai fermé mon appareil et je sens le froid de l’eau dans mon pantalon. J’hésite à m’éloigner de mon poteau métallique car à chaque tentative les balles m’y ramènent. A 50 mètres devant moi, l’un de nos chars amphibies à moitié calciné dépasse de l’eau. Ce sera mon prochain refuge (...) Je me glisse entre des corps qui flottent. J’y suis. Encore quelques photos. Je prends mon courage à deux mains pour le dernier assaut jusqu’à la plage." De retour en Angleterre, le technicien du laboratoire de Life, dans sa hâte, se trompe de réglage au moment du séchage. Onze photographies sur soixante douze seront sauvés. Le 25 août, Capa est à Paris. En 46, il reste plusieurs mois à Hollywood où il veut devenir réalisateur-producteur. Très vite il abandonne ce projet et crée en 1947 avec d’autres photographes dont Cartier Bresson, l’agence Magnum. Il réalisera plusieurs reportages et se rend en Indochine en mai 1954 où il suit un détachement français. Le 25 mai de cette même année, il est tué par l’explosion d’un mine antipersonnel. Encore aujourd’hui, Robert Capa est considéré comme le plus grand photographe reporter de guerre de par la qualité de son travail et des risques qu’il prit pour le réaliser (http://perso.wanadoo.fr/stephane.delogu/le-mag11-03.html) |
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