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■ Le mythe de Sisyphe
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2025-01-14 | | Malgré les apparences, toutes nos frontières ne sont pas des murs clos, des limites avec leurs fermetures, elles sont avant tout des « portails », comme des portes béantes, telles des clôtures ouvertes à l’infini et sur l’éternité. Là où les clés ou les portes sont dans les vraies et bonnes questions, et pas dans nos solutions les plus encloses, les frontières sont comme des accès à des Ailleurs, ou comme des passages vers plus de consciences. Moi-même, durant des années, en qualité de psychothérapeute, j’ai fait de la prévention et de l’accompagnement au niveau des toxicomanies et de la prostitution, et sur base de mon expérience, je peux vous assurer que les « maisons » les plus closes, se trouvent et se démultiplient au niveau de la raison elle-même. C’est là que nos « espaces tempes » (le mental et ses pensées), nos « espaces temples » (nos convictions et croyances) comme tous nos sens, sont bien souvent « des volets clos » ; des cadenas de cœur et des bouchons de vases clos… Comme des espaces hermétiquement fermés au changement ; enclos comme des maisons d’ignorance et d’intolérance, telles de grandes murailles entourant nos multiples protections comme la Chine d’antan. Oui, les frontières ne sont pas des limites, mais elles sont des ouvertures. Poutine, Donald Trump et bien d’autres se trumpent en voulant poser ou imposer de nouvelles frontières afin d’élargir les leurs. Ainsi, la matière elle-même est une pseudo-frontière entre l’infiniment petit et l’infiniment grand, comme tous les êtres vivants sont des ouvertures vivantes entre la pure intériorité et les apparences les plus éhontées. Il en de même de toutes ces pseudo-frontières entre le vide et le plein, le virtuel et le réel, le naturel et l’artificiel, le physique, le psychologique et le spirituel… Toutes ces pseudo-frontières ne tiennent qu’à ça, ce sont des projections de nos propres « murs », ces murailles que nous avons élevées comme des protections caparaçonnées, entre notre corps, nos esprits et nos âmes vagabondes ; et surtout comme des remparts ou des douves entre notre « Moi-je » fragile avec leurs manques et leurs attentes intempestives et le monde des autres. En vérité, toutes ces frontières sont à transcender, à sublimer ou à transformer. Elles sont des lieux sacrés de transitions, des lieux bénies de transformations, des lieux de création et de formation, de matérialisations des informations… Là où les causes peuvent devenir des grâces, où la fin se fait recommencement, où les limites du virtuel nous invitent à plus de réalités et à leurs réalisations. Là où la perception invite à la prise de conscience, et où la conscientisation débouche elle-même sur des actes responsables, il n’existe aucune frontière, mais rien que des passages. Dès ses origines, l’étymologie du mot « frontière » est centrée sur la notion d’ennemi, de front face aux barbares et au besoin de faire front face à quelque barbarie. Ce qui fait encore écho dans notre langage de tous les jours et dans les faits les plus divers. Ainsi, depuis la toute première frontière qui nous avons plantés en Eden entre le pur dedans et le pur dehors, nous avons engendré au cœur de la Création mille séparations ( confer : le diabole opposé au symbole qui rassemble, unifie) et c’est toujours de la sorte que nous compartimentons les territoires, les sciences et les religions, comme nous dissocions tous les états, les états d’âme, les états d’esprit et de consciences ; séparant les différentes formes d’intelligences, de philosophie et de spiritualité. Ne cessant de poser ou se reposer nos concepts comme nos existences sur des zones frontalières, entre zone de confort et zone d’insécurité, zone de certitudes et zones d’incertitude, comme pour tracer des zones de démarcation ou de délimitation, qui ne sont en vérité comme en réalité que des espaces discriminatoires, des séparations artificielles, qu’elles soient culturelles ou sociales, des frontières qui s’élèvent sur le terrain de nos peurs, de nos croyances et de nos habitudes. Comme les frontières que nous érigeons entre le passé et le futur, entre notre pure nature animale et nos rêves d’homme frustrés ; entre notre préhistoire et notre histoire contemporaine… Toutes nos frontières deviennent des sortes de portes blindées ; et de la sorte des bornes bétonnées et barbelées qui ne sont autres que des barrières conceptuelles ou idéologiques ; des réalités proprement homo sapienne ; parce que le temps, l’espace ou les Univers ne connaissent point de frontière, tout comme ils ignorent tout à fait la notion de morale, comme celle de confinement et même celle de confins. Et pourtant, toutes les frontières, qu’elles soient terrestres ou célestes, visibles ou invisibles … Invitent ou appellent « au franchissement ». L’espace Schengen, cet espace européen soi-disant sans frontière, plus qu’une configuration est une préfiguration d’un espace pleinement ouvert, comme celui d’une pure intériorité. Ainsi la Matrice n’a pas de frontière entre le dedans et le dehors, l’ici et l’ailleurs ; seuls les regards et les observateurs intransigeants que nous sommes tous, en somme comme en faits divers, ne cessent de dresser une multitude de frontières, de poser des bornes (car nous sommes bornés), des limites (parce que l’homo sapiens est lui-même un être fragmenté et limité), des lois, des dogmes, des raisons, des logiques, des morales et des règles … Comme d’impénétrables frontières, parce que nous sommes parmi les êtres de plus frontaliers et des plus rigides qui soient. En définitive, tout est une question de regard et de perspective, comme à l’horizon d'une perspective inversée ou d’un Trou noir, celui qui seuls nous mène à plus de Vérité et de Réel. (...) Extrait de VEILLEURS DE DHUIS |
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