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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2017-11-13 | | Le cimetière (2017) illustration pour MACBETH3000 Médiocrité et petitesse, malgré quelques fleurs qui prospèrent dans le terreau entre goudron et rocaille ; au gré des jours, des années et des siècles passés, comme aux degrés des faits, des situations et des évènements, nous sommes tous sans acception des Tutsis et des Hutus, des juifs et des nazes, des boucs émissaires et des boucs lubriques, des Arméniens et des têtes de Turc, des inquisiteurs et des gibiers de potence… Il nous faut le reconnaître avec humilité ! J’ai bien dit « nous », c’est-à -dire (et à pleurer) vous et moi ! Nous ne sommes que des serials Kinder prêts à nous tuer pour un morceau de chocolat ; des créatures pleines de croyances erronées et de convictions mortifères, des êtres encombrés d’idéologies et de religiosités plurielles, disposés à nous entre-tuer les uns les autres, de manière fratricide pour défendre nos idées comme nos valeurs. Car n’en déplaire aux créationnistes comme aux anthropologues, en dehors du rêve et de l’illusion, nous ne sommes que des bêtes cultivées et bien apprivoisées avec peu d’intelligence faut-il le souligner ; et donc, mon médecin est en fait mon vétérinaire, et comme les poètes se livrent à une débauche de mots, nous sommes tous livrés à une zoophilie primaire entre primates, faisant étalage de rapports avec des hominidés des deux sexes, mammifères de surcroît ! Oui, tout comme nous sommes des anthropophages se nourrissant du sang des dieux et du corps social, c’est là même le seul péché de nos origines, notre animalité ! Vols et viols collectifs, guerres et violences diverses, terrorismes, incestes, machisme et domination surtout masculine… Certes, les homo sapiens ont effectivement une tête et un sexe, mais avec une ou plusieurs idées derrière ! Et ils ont un cœur aussi, qui contre mauvaise fortune, bon cœur et bonnes mœurs cherche péniblement son chemin dans les méandres du labyrinthe socioculturel. À travers la douleur et les cris, c’est bien vu et entendu, l’homo sapiens est un être biologique, fait de pulsions et de passions, d'humeurs et d'horreurs, de discriminations et d’inégalités. Il n’est donc pas prêt à se laisser transformer en profondeur comme en surface, ni à se transformer lui-même, la vraie mutation reste « à – venir », elle est une virtualité. Pauvre de nous, pauvre de lui, il est une créature hostile par nature, toutes les épreuves semblent le prouver ; l’homo sapiens est un fléau naturel, une sorte de tsunami du type invasif, friand d’agressions et d’incursions sanglantes, de colonisation, d’inquisition et de croisade. Entre l’homo sapiens et l’Homme à venir, c’est comme qui dirait entre la Bête et la Belle, c’est une question de naissance, de renaissance et de reconnaissance, avec toutes les multiples contradictions contenues dans le mot croissance. Entre son statu (t) quo de combattant, de héros, de victime ou de coupables, aussi défensif qu’offensif, il se montre même capable de tueries verbales et de jeux de massacre ou de carnage, de racisme et de pulsion mortifère, de jalousie et de convoitises, ignorant tout de la vie et de l’amour, de la raison, de l’art et du contrôle de soi quand ses sentiments et ses émotions prennent le pouvoir. Le mot est jeté, pouvoir, savoir, avoir, devoir… Tous les ingrédients de l’homo sapiennité sont là , à l’état naturel, brut, net, vif et crus comme la concupiscence dont parlaient les anciens, pour qu’il soit pris en flagrant délit comme un politicien malhonnête. En vérité, l’homme, et le mot HOMME en particulier sont une sorte d’escroquerie, un faux en écriture scientifique puisqu’il n’est pas encore ! Dans le long chemin de l’Évolution naturelle, il n’est qu’une créature faite d’excès et d’expédients, de turpitude et d’habitude, de confort et de contrainte.L'Homme n'est pas en corps ! Fratricide comme aucun autre animal de la Création, parce que l’homo sapiens est un être d’orgueil et de prétention, aux instincts belliqueux, aux passions créatives perverses et aux pulsions imaginatives, on l’imagine au sommet de la Création comme au pinacle de sa gloire, tel un virtuose du lèse-humanité, mais il n’est que dans les combles, un piètre grenier au crépuscule de l’homosapiennité. Que de générations perdues et de générations qui perdurent, parce que l’homo sapiens est une créature de compagnie, apprivoisée, configurée, défigurée et préfabriquée par les soins paradoxaux de sociétés et d’institutions malades d’elles-mêmes ! Il est temps, comme dans un mythe ancien, enfin temps de réintroduire l’Homme dans un monde pacifié. Oui, faute d’Homme, l’homo sapiens offense et hypothèque l’Homme à venir ; alors, quand ce premier viendra « Le jour de l’Homme » par « La Porte de l’Homme », celui qui n’est pas « en corps » mais qui surviendra comme apparaît le printemps dans mon jardin, je me ferais simplement fleur pour l’accueillir de beau matin à l’aube d’un monde nouveau. Roland Reumond, Liège le 11 novembre 2017. |
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