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■ L'hiver
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2015-09-14 | | Depuis ses plus lointaines origines animales, le genro homo est du genre « Homo migratus ». Transhumance sans fin dans un ruban de Möebius, ruban de mots et de couleurs, on marche sur place dans un jeu de dupe qui ressemble à un jeu möbiusien. Car nous sommes tous des Zinnekess, des mutants, des migrants et des hybrides de passage... Depuis la nuit des temp(e)s grisonnant(e)s, tout concoure à ces grandes migrations : catastrophes naturelles, guerres, famines, épidémies, invasions, colonisations et esclavage … Toutes ces réalités événementielles du passé font écho au présent ; elles contribuaient déjà à des exodes plus ou moins massif, à de grandes transhumances qui ont sculpté l’animal que nous sommes en somme aujourd’hui. Intermittents de la vie, nous sommes donc nous aussi, et d’une certaine manière en situation précaire, sans réel domicile fixe pour le siècle à venir. Des êtres instables et donc irréguliers, et nos comptes en banque, nos papiers à puce et nos titres de séjour sur Terre restent bien ridicules et éphémères face à "La réalité". L’homo sapiens à la mémoire oublieuse des bêtes domestiques, c’est la raison pour laquelle les fameux « droits » que nous exigeons sans cesse doivent cesser de faire de l'ombre à nos « véritables devoirs » de mémoire. Incontestablement, nous avons oublié d’où nous venons, et plus encore, nous l’oublions, oubliant au jour le jour que nous ne sommes en somme que des bêtes en sursis, et que l’Homme qui vient devant nous à grands pas, lui-même sera plus sûrement « étranger » que le migrant d'aujourd'hui à notre manière actuelle de voir les choses. Oui, frères zumain, nous sommes des Homo migratus, des hybrides plus ou moins bridés et stériles de clones de clowns sombres tout comme l’ombre de nous-mêmes. Poètes ou peintres, nous sommes en sommes des artistes autistes ; entre des voyeurs dévoyés et des voyants débridés… nous marchons sans cesse ; mais celui qui écrit ou celui que peint n’est pas au bout du chemin, et loin d’être au bout de sa peine (pen) ! L’artiste ou le poète ne sont-ils pas au bout de la plume ou du pinceau comme des funambules qui migrent sur la corde raide, d’une ligne ou d’une touche à l’autre ? (...) Écrire ou peindre c’est du pareil au même ! C’est toujours crier pour naître à soi… de l’ultime à l’intime, tirer le trait, tracer sa cursive ou prendre le pinceau comme on s’embarque ailleurs. Comme en photographie, par la fiction, l’encre ou la peinture sont des « révélateurs ». A travers les mots ou les images, écrire ou peindre, c’est toujours tenter en vain de résoudre une énigme, ou d’impossibles équations, afin de faire, défaire et refaire toujours les mêmes noeuds existentiels, les mêmes chemins de vie et de migration, qui sont aussi des chemin de mutation et de métamorphose. C’est une contagieuse épidémie que de marcher ensemble, de peindre ou d'écrire, car toujours l’incertitude du pas, du trait est aussi celle de l’âme, de l’esprit et du cœur - vertige des lignes, des couleurs et des formes - vertige du temps et des espaces colorés, précipice comme chausse-trappe de cœur. Comme tête et migraine, quête et migrance, pas-à -pas, l’une ne va pas sans l’autre… Il s’agit toujours de peindre ou d’écrire dans cette « zone d’incertitude », qui sans cesse se répète comme un fantasme ou une vis sans fin. (…)
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