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Mickey Mouse
article [ Culture ]
Un article au sujet du photographe Chuong Le Quan, alias Chris Cardiac.

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par [Reumond ]

2013-10-14  |     | 



Illustration : L’auteur de cet article « Mickeyrisé » par Chuong Le Quan, alias Chris Cardiac dans les locaux de la FNAC de Liège.












« Il y a plus faux que le faux, c’est le mélange du vrai et du faux. »

Paul Valéry

Existe-t-il plus faux qu'il ne faut ?


Que ce soit à travers les informations comme à travers les réalités quotidiennes, nous sommes en plein dedans, à moins que nous ne soyons "en dehors" de la réalité ? Vrai ou faux ? Vrai et faux ? Qu’importe, depuis que la fiction dépasse de beaucoup la réalité, vraie fiction et fausse réalité, vrai faux et faux vraie, tout se combine dans une véritable alchimie de l’image.

Ainsi, l’imaginaire et le symbolique s'affrontent sur les champs de la sémantique, mais le symbolique n’est-il pas quelque part plus réel que le réel ? le mythe plus fondateur que la politique, et le réel n'est-il pas plus que la somme de toutes nos petites réalités ?

Entre le dedans et le dehors, l'extérieur et l'intériorité la plus profonde, tout se mélange au grand rire de l’auteur de La Crise de l’esprit, Paul Valéry.

« Avec l’heureuse complicité de sa fidèle Mickey, Chris s’est aussi attaqué à une étrange revisitation de l’art du portrait. Il nous donne alors à voir des visages anonymes, heureux du respect de leur timidité, mais qui, partageant avec lui ses délires oniriques, n’en révèlent pas moins une partie de leur caractère par la façon très personnelle qu’ils ont de brandir la miraculeuse figurine destinée cacher leur regard et de concentrer notre attention sur la position de leurs mains. De nombreux artistes lui accordent leur confiance et sont devenus les complices de sa « nouvelle cuisine » photographique. »

Yousif Sahara


Nous apprenons ainsi qu’entre le laboratoire du photographe ou celui de l’alchimiste d’hier, et leur oratoire, il y a une cuisine, avec son latin, sa politique culturelle et ses logiciels de cuisine ; car rien ne disparaît vraiment, mais tout change, tout se transforme comme sur Photoshop ou Morpheus Photo Morpher, de métamorphose d’image en conversion de fichier, le temps passe, l’espace change aussi, et, de mutation en micheyrisation, s’opère toute l'alchimie du mythe (Mickey) en cette « fabrique d’images » (à lire absolument, le livre de Philippe Descola, La Fabrique des images ). La poésie comme l’art ne sont-ils pas de telles manufactures ? Ainsi, moi-même pris au jeu du je mickeyrisé, je me laisse tirer le portrait. Mais, ceci n’est pas un simple Mickey !

Car selon Chris, il y aurait du « survirtualisme » comme il y eut une postmodernité, mais pour ma part, je ne crois pas plus aux « ismes » sans issues que je ne crois aux "apparences" ; tout est dans l’illusion et l’effet de style !

En son temps, peintre et photographe, poète ou sculpteur visitaient chacun à sa manière, avec son regard et sa propre matière, sa réalité figurée - d’où l’expression même de « figuration », une figuration poussée jusqu’aux limites de l’hyperréalisme.

Comme une Visitation de la Vierge, si autrefois, l’art se contentait de « visiter » à sa manière une certaine réalité, aujourd’hui, selon le néologisme de « survirtualisme » inventé par Chris Cardiac, c'est l'art qui revisite à sa manière et de sa matière la réalité, une réalité toujours virtuelle puisqu’en mouvement comme en devenir !

Depuis que la physique quantique et d’autres sciences contemporaines nous ouvrent les yeux sur l'invisible, nous voyons des Mickey partout, derrière et devant l’image, dans l’ombre et dans le reflet ; il y a partout des ailleurs possibles où Mickey nous attend pour nous donner à penser le réel. Aujourd'hui, dans l’espace artistique contemporain on ne sait plus ignorer cela, la réalité de la réalité nous dépasse de quelques virtualités.

Évidemment, l’analyste que je suis ne peut s’empêcher de faire des liens :

Chris = crise et Cardiac = cœur, cela, et plus qu’un simple mot d’esprit ; force et de constater que derrière les problèmes de cœur, il y a bien souvent une crise, une crise de sens et un « conflit de territoire » comme disent les spécialistes. Derrière quelque chose, un portrait, un arbre, une montagne ou un horizon…
il y a toujours autre chose ! C’est peut-être virtuel, numérique ou digital, mais c’est toujours réel !

Artiste ou pas, « Le territoire » est un espace, comme la toile ou le cadre photographique, où nous devons nous situer, trouver notre place, notre style, de préférence une place qui est ou qui a « du cœur », pour y vivre et parfois y survivre, y créer, y être maître du lieu et de nous même ; un lieu ou être aimé, libre et reconnu, en toute sécurité. Un lieu qui a du lien comme dans un réseau social.

L’espace, qu’il soit politique ou économique, religieux, social ou culturel, nous concerne toujours, nous somme du monde et il est nous, il est notre maison intérieure, avec ce qui nous délimite et donc nous détermine entre vides et pleins, traits et points… et bien sûr, il s'arrête là ou commence le terrain de l’autre !

Dans le monde des Arts comme partout ailleurs, le territoire est difficile à conquérir, à occuper ; les guerres y sont aussi nombreuses que les cimaises, les tribus aussi peinturlurées que les apaches, et les clans, plus ou moins académiques et conceptuels y sont aussi nombreux que les institutions qui s’en mêlent (qui s’emmêlent) à grands coups de prix, de reconnaissance.

Oui, tout est une question de « cœur » et de « territoire » ! Ainsi, à Liège, Jacques Lizène marque le chien avec ses propres déjections, là où d’autres laisseront leurs projections, leurs traits, mais toujours des traces, des empreintes artistiques plus ou moins colorées ; mais rien de plus normal ! Mon pays, ma langue, mon art, ma femme, ma maison, ma famille, mon travail, ma voiture… même combat !

Sur le territoire de Liège, passer l’épreuve du Mickey, c’est un peu comme un rite de passage, une initiation pour adolescent en quête d’image ; à l’instar des baptêmes estudiantins à l’Ulg. L’épreuve du Mickey, c’est la preuve en photo, que les mythes fondateurs sont toujours vivants et donc actif ( Mickey ou Man Ray… sont les dieux du stade, connus et reconnus de tous, de vraies divinités d’aujourd’hui, qui sont comme des Jocondes ou des Icônes pour interpeller l’œil et faire réagir.

Ce « Concept » élaboré par Chris Cardia, d’une figure ou d’une figurine placée en avant-plan (au premier plan), permet paradoxalement de passer le cap de la figuration pour tendre vers l’ailleurs, ou vers autre chose que ce que l’on perçoit d’abord. Le concept est créateur, dans le sens où il nous permet de nous poser la véritable et seule vraie question (celle qui est essentielle à nos pauvres vies), pourquoi Mickey ? et que trouve-t-on derrière les choses ? Quelle est la réalité de la réalité, l’au-delà de l’ici maintenant ? car tout cliché comme tout préjugé à ses zones d’ombre et ses angles morts.

Derrière le connu, le banal, le quotidien… virtuellement où déjà là, quel cache-misère cache Michey, quel cache-Michey parle d’un permanent cache-cache de l’art et de la réalité ?

Depuis toujours, entre les anciens et les modernes, nous observons cet éternel jeu de miroirs et de reflets ; ceci bien sûr n’est pas un Mickey mais que dit-il de lui ou de nous, que mickeyrise-t-il du monde de l’art et par Mickey que veut-il dire d’autre ? Outre les apparences d’un Mickey et au-delà des semblants et des invraisemblances de la photographie, derrière le digitalement correcte et l’analogiquement nôtre, il y a-t-il autre chose d’important à dire ? Quelque chose d’important que je ne perçois pas encore ? quelque chose qui fait la différence ou pourrait la faire ? Derrière Mickey ou Man Ray, que se cache-t-il vraiment d’essentiel que le cœur de Chris Cardia voit et que je ne perçois qu’avec ma pauvre et seule raison ?

Je me suis fait moi-même Mickey !

Quand tout le monde se joue du nu - mérique sur sa tablette tactile, sur sa télécommande, son Smartphone ou sur quelque autre appareil digital où les médias s’entremêlent sons, pinceaux et images, chacun se fait artiste et communicateur à sa manière et de sa matière à lui ; mais quelle est la clé de Mic ? (Mic-key) ? celle du mystère même de notre identité personnelle ? C’est peut-être ce que questionnent les souris (Mouse) de nos portables. Quelle est la clé du vrai moi, au-delà des réseaux sociaux, des galeries d’art ou s’accrochent toutes mes monstrations et démonstrations ?

Du Vietnam à Liège, au nœud même de nos identités et de nos cultures, qui est le Mickey de l’autre ? qui est l’objet et qui est le sujet ? le phénomène et l’épiphénomène ? Qui est Chris Chuong Le Quan, et qui sommes-nous, chacun de nous, pour juger, nous agresser ou nous critiquer ?

Qui est figuré et qui est le figurant ? le signifié ou (et) le signifiant, avec la connivence passive d’une chose ou d’une personne connue et reconnue comme ce petit Mickey peut l’être ?

Oui, on n’arrête pas de se faire Mickey !

J’observe mes vieilles plaques photographiques, je survole mes pellicules anciennes et je constate avec beaucoup de nostalgie que tout appareil photo est une machine à voyager dans l’espace et le temps. Oui, l’ère du numérique dépasse et semble même clôturer ou plutôt fermer la boucle de toutes les catégories passées : géologiques, biologiques ou historiques qui nous ont précédés.

Entrer dans l’ère numérique c’est faire du virtuel une autre réalité possible, c’est rendre possible le Jurassique dans mon propre jardin, sur mes écrans tactiles, et devenir ainsi capable d’accomplir le futur sur ma console de je(u) ; entrer dans l’ère numérique, c’est se jouer du piège des dualités, des linéarités et du triangle suranné du primaire au tertiaire, pour traverser enfin le temps et dépasser l’histoire, dans un voyage spatio-temporel, une odyssée de l’Odyssée, afin de saisir avec Paul Valéry, du bon bout de mon joystick, que

" Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles " Paul Valéry (La Crise de l’esprit - Variété I),

Et que "c'est bien sûr !"

Bien vrai et bien faux, que Les Beaux-arts nous étreignent encore et toujours comme les mors d’un étau coloré et sculpté avec art.

Jusque mes quatorze ans, entre Chessy et Clichy-sous-Bois, le long de la Dhuis, j’ai joué l’enfant sauvage dans cette belle forêt de Bondy avant sa destruction, là où le parc Disneyland Paris à posé aujourd’hui La Maison de Mickey ; alors, il ne faut pas m’en conter, l'est de Paris, c’était dans les années soixante, mes sixties à moi et tout mon territoire de jeu. L'histoire de Mickey , je la connais par cœur ! nous avons joué ensemble comme des galopins, lui et moi en ces grands bois de feuillus, entre l’aulne et le chêne pointu. Oui, Walt avait du génie et Chris s’en empare pour servir son projet ambitieux afin de « Mickeyrisé » le monde de l’art en « survirtualisant » l’image.

Il faut souligner que cette première souris multi touches (cf. son idylle avec Minnie) est venue au monde bien avant celle élaborée par l’équipe de l’Institut de recherche de Stanford en 1968 pour nos PC, alors Mickey a de la mémoire comme un disque dur et de l’expérience à revendre !

Mais, suite à ce préambule, une question éminemment ontologique me taraude, Mickey est-il un archétype selon Jung ? Un symbole ou un mythe ? un personnage de fiction, un héros de conte moderne, un étalon pour les chercheurs ou un prototype ? un concept, une théorie comme le complot des Mickey ? Un avatar ou un artéfact ? Surement que pour chacun de nous il est avant tout un personnage de l’art et de la littérature pour petits et grands ; mais Mickey est-il aussi moi ou toi, ou encore chacun de nouille ?

Évidemment, selon la position que l’on occupe dans la sphère sociale, selon l’endroit où l’on se trouve comme observateur (théorie de la relativité), la perception que l’on en aura sera toute différente. L’analyste y verrat (Porc reproducteur) un substitut du phallus ; le médecin, probablement quelque symptôme ; et pour le psychiatre il sera vraisemblablement perçu comme un complexe, et pour celui que n’a pas résolu son Mickey dans son enfance, on peut même se poser la question, peut-il devenir un tueur en souris ? De son côté, le trader pensera à tout ce qu’il peut en tirer sur Wall Street ; le dealer se saisira de la figurine pour en faire un contenant illicite afin de passer les frontières ; l’anthropologue parlera de Mickey comme d’un totem ; le mystique pourra y contempler un miracle de la culture et le théologien une image anthropomorphe de la divinité ; enfin, le pharmacien et le cinéaste en feront un générique…etcete - rat et autres rongeurs d’idées fixes et de concepts fous.

Oui, chacun voit Mickey à sa porte, dans son assiette, son lit, son portefeuille ou sur son écran plat. Ainsi pour l’économiste américain, selon l’expression consacrée, l’euro n’est-il pas une monnaie de Mickey Mouse, comme le franc est chez nous une monnaie de singe ? De même, pour critiquer l’inefficacité des institutions européennes, La Dame de Fer, Madame Thatcher n’appelait-elle pas le Parlement européen, « le Parlement Mickey Mouse », alors que le politicien polichinelle y pressentira un élément de distraction pour son électorat ;

Oui, Mickey n’a pas fini de faire tourner le monde comme il chavire le cœur de Minnie !

Pour clôturer en queue de souris, on peut dire que l’artiste Chris Cardiac ne pouvait trouver mieux comme prototype conceptuel et comme vecteur de communication, que ce petit, mais véritable ambassadeur de la Walt Disney Company, car à travers les épreuves sur papier, peluches et pellicules, comme Pinoquio il a fait partout ses preuves !

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