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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2010-12-25 | |
Être poète c’est avant tout une manière de panser les maux avec les mots !
C’est bien pourquoi la réjouissance de Noël est bien celle d’un verbe qui sauve par la parole, qui vient sauver des silences et des secrets d’alcôve ce qui semblait perdu à tout jamais ; c’est une grande fête de l’espérance pour tout un chacun ! C’est pourquoi la réjouissance de Noël est bien celle d’un verbe qui sauve par une parole de vérité sur nous-mêmes, au présent, au passé et au futur, sur nos origines et notre devenir plus humain. Cette nativité, c’est avant tout celle de tout l’homme et de tous les hommes, dont le Christ des chrétiens est l’archétype fidèle, le symbole excellent, le sacrement parfait de l’Homme, de cet homme qui vient sans cesse par nous, avec nous et pour nous, en cette « animalité » qui devient « humanité », celle dont il est le premier né, le berger et la tête. Les mots faxent la pax, il apporte la paix aux pas, cure de mots et cure d’âme sont une, elles visent l’une et l’autre à épanouir notre humanité en profondeur comme en surface. C’est pourquoi la double activité de thérapeute et de barde est un beau tandem pour le corps, l’âme et l’esprit ; l’une féconde ce que l’autre porte, pour créer la différence dans l’ouverture entre l’un et l’autre. Les maux s’y font paroles pour donner la parole et la vie, et faire du « Je » avec ce qui n’était qu’un « on », honteux, chaotique, fusionnel et donc impersonnel, pour que jaillisse la vie en abondance. Comme dans "La création d'Adam" de Michel-Ange, où le doigt de Dieu ne touche pas celui d'Adam, par respect pour la Création tout entière, c'est dans cet interstice entre l'un et l'autre, en cet espace de liberté, entre deux mains, deux doigts, deux êtres..., que tout se joue infiniment et uniquement ! Entre les gros maux et les bons mots, mal heurt et bonheur, prenant son temps, l’espace s’épand, la vie s’éprend comme dans un jeu de « Je » à l’infini, un jeu de mots dont l’éternité de tout semble l’enjeu principal. La vérité tout entière ne se trouverait-elle pas dans cet « entre » que je chéris tant ? Ne se trouve-t-elle pas entre ceux qui attendent toujours leur Messie et ceux qui ne l’attendent plus, car ils pensent l'avoir trouvé ? Tensions terribles entre ceux qui n’attendent plus rien, au plus creux de leur désespérance, ceux qui n’attendent rien à l’aspérité de leur suffisance, et ceux qui attendent tout dans une trop grande dépendance ; Cet Homme virtuel puisqu’en devenir, ce bienfaiteur de l’humanité que nous attendons tous, vient, il vient dans l’entrebâillement du Ciel et de la Terre, c’est-à -dire entre ce que les mystiques nomment l’intériorité et ce que les autres nomment la Terre ; il ne peut que venir, ou plutôt « advenir », qu’à travers chacun de vous ! Ce rédempteur ne peut être qu’un être incarné dans cet interstice de l’espace-temps, où chacun de nous s’écrit à la ligne. Chemin traçant, en ce clair obscur, où tout se joue entre nos parts d’ombres et de lumière, d’encre noire et de papier blanc, pour écrire ce chemin d’animalité vers l’humanisation. Il neige sur Liège, Noël 2010. Illustrations : "La Nativité" de Georges de la Tour et "La création d'Adam" de Michel-Ange.
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