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La nébuleuse du trou de serrure (Extraits)
prose [ ]
ou l'enfant qui voulait voir les Cieux

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par [Reumond ]

2014-01-09  |     | 



Illustration : La nébuleuse du trou de serrure (composition décembre 2013)














(...)

L’enfant plie les genoux, bijoux, joujoux, cailloux, hiboux et poux...

Dans un certain recueillement, il se dispose et fait silence; il contrôle son pas et sa respiration ; dans sa frêle poitrine, il tente d’apaiser les emballements de son cœur trop rapide en cette incursion aux confins des serrures. Sa vulnérabilité semble contester la visibilité.

Flexions, agenouillements … Tous ses mouvements participent d’une sorte de rituel et de serrurerie métaphysique ; il retrouvera plus tard, après la trentaine, cette double dimension corporelle et philosophique dans les « postures » selon d’autres modalités, qui sont celles de la pratique du Yoga.

Le trou de serrure est l’écran d’une boussole régulatrice.

Chez lui, l’œil en particulier, mais aussi tous les autres sens, crient après la transcendance, de cette transcendance tout intérieure à l’enfant.

Dans cette forme d’ascèse des serrures, à l’aube de l’adolescence, à travers les exercices corporels les plus débridés, il cherche à travers les trous de serrures comme entre la Terre et le Ciel, à réaliser une forme d’unification de tout son être, dans toutes ses dimensions corporelles, intellectuelles, familiales et spirituelles, comme s’il cherchait à retrouver par la contemplation une forme d’illumination première.

Dans cette attitude, l’enfant perçoit l'énergie primordiale qui traverse son corps et ses désirs comme la lumière traverse la peau diaphane des êtres qu’il affectionne.

Quelques décennies plus tard, il retrouvera dans La Kundalini des yogis, Le Chi du Taoïsme ou même dans la notion d’Esprit, ces énergies subtiles qui habitent et traversent toutes choses comme une lumière étrange.

Le long de sa colonne vertébrale jusqu'au sommet de ses pensées monte un léger frisson, comme pour trouver l’équilibre entre le chambranle de gauche et celui de droite, entre le dedans et le dehors des portes, l’amont et l’aval de toute chose, pareillement à des courants ascendants et descendants, ceux mêmes qui circulent telles des humeurs vitales au travers de ses organes vivants.

Une larme coule le long de sa pommette.

Cette énergie en libérant des sensations agréables va s'avérer être un véritable plaisir; un spectacle où les images se muent et se meuvent en une sorte de métamorphose, une scénographie où viennent s’immiscer l’imaginaire et la réalité.

Les genoux lui font mal, mais un souffle plus long et plus profond s’installe en lui.

À travers la serrure, l’œil de l’enfant a comme exorcisé ses démons et ses peurs ; même si la sagesse lui manque, il a gagné en force et en légèreté. Un apaisement et une chaleur certaine le traversent. Il ne sent plus ses genoux ! Illusion, autosuggestion, hypnose ou transe, qu'importe !

Qui parmi les vivants peut savoir où se loge l’âme des serrures ?

Il est clair comme de la lumière que dans l'instant présent les visions suscitent une sorte de repos, comme un état modifié de conscience, dans l’entre-deux de ces phases limites de l’éveil et du sommeil, où les serrures, les portes, jusqu'aux murs disparaissent comme par enchantement, pour laisser place à un vide profond, plein d’énergies insolites et de réalités virtuelles.

Oui, c’est comme un regain d’énergies nouvelles qui le traversent, un air frais, une dynamique ou une vitalité qu’il reconnait comme l’ayant déjà vécu. Elle gagne l’enfant dans chacune de ses cellules. Il s’accroche au vide plein et dans cette tension, dans la foulée d’une attention soutenue, sa posture combinée aux visions appelle la présence au présent des images qui défilent .

(...)

Aujourd’hui encore, les images ouvrent mon écriture; à l’époque, les trous de serrure comme la voie du Yoga semblaient augmenter ou développer mon pouvoir de concentration.

Bien que toute vision laisse toujours un grand vide ; une béance, un manque infini…
De la salutation des serrures à la salutation au Soleil, il n’y a qu’un pas que la Nébuleuse du Trou de serrure franchit.

Comme les images et les pensées, les postures du Yoga sont comme des archétypes, elles ont leur propre vie et leur propre pouvoir de libération. Les visions elles-mêmes fonctionnent comme des filets à papillons, des attrapes d'énergies diverses qu'elles potentialisent en nous pour les libérer plus tard. Les photographes les plus sensibles savent cette facétie des clichés, qui dans un premier temps emprisonnent l’œil pour mieux se libérer sur le papier.

Toute la vie n’est-elle pas un « instantané », comme une éternelle photographie !

L’œil rivé au cuivre que ce dernier en devient tout chaud, comme par mimétisme, le négatif épouse le positif, la vision épouse le corps et la chair agit sur l’esprit, tout en s’imprégnant des énergies obscures et des lumières flashantes.

Tout comme la pratique des asanas favorise la concentration et même la méditation, cette imprégnation d’ombres et de lumières va gagner tout son corps.

Génuflexion, l’enfant s’agenouille comme grenouille de bénitier. Il s’incline pour se mettre à la hauteur de la serrure. Comme face au banc de communion, il se prosterne devant les portes closes ; il ouvre la bouche et tire la langue, pour mieux voir, il se trémousse.

(...)

Il a douze ans, l’âge des « Grandes Communions » entre le Ciel du dedans et la Terre du dehors. Entre les deux son cœur chavire et son corps pousse comme un grand Chêne Pointu, selon les étapes ancestrales de la puberté, du développement des potentialités, et cet essor de vie ne va pas sans pubescence, sans nouveautés physiques.

C’est là même, le jeu des glandes et le lieu même des grandes transitions, de celle de l'enfance à l'adolescence, avec son lot de fertilité, ces douleurs de croissance, ses masturbations plus luxuriantes et imagées. Mais pour l’enfant, la croissance physique est secondaire, elle ne rime pas avec ce qu’il perçoit au-delà de la famille comme une excroissance de la vie, comme une croissance plus profonde encore, un éveil plus spirituel auquel il doit absolument répondre !

La mue de sa voix rime trop avec la recherche de sa propre voie pour qu’il ne passe pas à travers.

À l'âge médian, des mondes parallèles s’ouvrent à lui et l’accident d’Oraison (1) en aura été comme le tremplin, l’élément déclencheur avec ses visions primordiales et cette expérience originelle. La porte d'entrée de la puberté a elle-même ses trous de serrure…

Mais Oraison (1) était le " Trou excellent" , celui d'une NDE dans laquelle le Ciel pouvait toucher la Terre, ouvrant grand son passage aux passagers de la vie comme à tous ceux de la mort. Alors, vous pouvez comprendre que l’apparition de sa pilosité pubienne n’était rien à côté de cette « Apparition » en cette « Visitation » de l’entre-deux des mondes.

Pour l’enfant de douze ans, la véritable « Mue » n’était pas dans sa voix, un peu plus grave d'une octave à peine, mais dans la gravité des octaves de la réalité qu’il venait de franchir. Quel que soient ses nouveaux désirs, ses pulsions et nouvelles attirances, si obsédantes soient-elles, tout cela n’était rien à côté de son profond désir de voir les Cieux !

À l’âge de la puberté et des grands questionnements, vivre se fait "rite de passage", où toutes les nouveautés et découvertes sont généralement extraordinaires et bénéfiques. C'est une véritable aventure comme dans De l’origine des Espèces de Darwin qu’il venait de recevoir de sa grand-tante Marcelle, ou dans une épopée de Jules Vernes.

(…)

Sur sa pommette gauche, une rougeur, c’est le sceau de la serrure qui marque l’âge de la maturité. Tel un jeune Bar Mitsvah, sans Talit, ni Téfiline, l’enfant lit les symboles dans sa Torah à lui, car l’enfant sait par expérience, ou plus probablement par intuition, que les tables de la loi étaient au temps jadis comme deux portes battantes aux ouvertures infinies.

Il découvre les clairs-obscurs et les nouvelles frontières entre l’imaginaire et la réalité, il distingue les limites entre l’esprit et la chair, les formes entre l’ombre et la lumière.

Entre le visible et l’invisible, il y a toujours quelque chose de neuf à voir, mais il faut encore franchir le passage !

De la cave au grenier, les portes portent, c’est là leur vocation première ! Elles sont porteuses de sons et d’images, porteuses de passages, et semblables à des parturientes de bois, elles tiennent à bois le corps et à portée d’œil une portée de visions toujours possibles.

Nouvelle génuflexion, l’enfant s’agenouille comme un petit priant. Il s’incline pour se mettre à la hauteur de ses visions.

Il a douze ans, et il se prosterne comme devant un Saint Sacrement. Les trous de serrure ne sont-ils pas comme des hosties offertes aux regards ? Comme il se pliera quelques années plus tard devant l’œilleton de son microscope.

Quelque soit le trou, tout est prétexte à voir, tout est texte à lire, tout est test à vivre…
Plus loin et toujours plus profond...

En ce jeu de trous ou en ce jeu de clés qui est aussi un jeu de dupe, l’enfant n’ignore pas l’espace vital qui existe entre lui et l'autre, cet entre-deux qui s’épand entre les interdits et les consentements.

Il s’agenouille, mais ne va pas jusqu’à se signer, car ce sont les trous des serrures qui lui font signe, ou plus exactement, les trous de serrure se font « signes » comme le Verbe peut faire chair quand les mots vous portent loin.

Tout comme on contemple la pupille d’un être bien aimé, on y perçoit et on y conçoit l’infini des possibles, l’or au-delà de l’ordinaire ; œil pour serrure et serrure pour l’œil, c’est bien connu, ce que vous faites aux portes elles vous le rendent un jour !

Entre deux portes, il faut bien avouer l’inavouable et ouvrir l’inouvrable, car il ne s’agit pas de tout dire ou de tout voir, sans retenue aucune ; il faut savoir respecter les autres, le rituel de la génuflexion et la divine liturgie des passages.

Beaucoup d’émotions traversent son visage et des éclairs parcourent ses yeux. Tout est "Traversée" en cette sublimation ou en ces substitutions et projections multiples, comme disent les psychologues qui ne sont nullement serruriers ! La chambre des serrures est comme une chambre secrète ou une chambre d’accouchement pour l’œil comme l’outil du chaman ; entre les fentes de porte et l’entrebâillement des paupières, l’Esprit circule.

Pourquoi les portes n’ont-elles pas des mouchards montés vers l’intérieur ? Voir au-dedans des choses et se voir dedans au-delà des apparences n’est-il pas plus important ?

De génuflexion en ablution, les alchimistes allaient et venaient de même entre l’autel et le laboratoire ; mais en ces lieux familiers, l’enfant avait tout sous la main. Son œil chaud contre le cuivre froid était comme une pellicule soutenue dans le châssis d’une planche de contact ; mais en cette opération, nul besoin de papier photographique, les nerfs à vif révélaient eux-mêmes toutes les images, les plus crues et les plus belles !

(…)

Le « Je » en valait la chandelle, et le « jeu » de serrure était lié à « l’enjeu » : VOIR AU-DELA DE LA VUE !

Percevoir, entrevoir, devenir soi-même et retrouver les visions perdues. Tel était l’appel des pupilles !

Voir le Ciel et ses réalités invisibles bien au-delà des réalités quotidiennes. En cette « initiation », pas besoin de tatouage ou de scarification particulière, par son baptême et cette noyade, l’enfant était doublement marqué par immersion totale et surtout scarifié du dedans.

Et puis son propre père Lucien n’était-il pas déjà tatoué pour toute la famille !

« À Suzanne » était-il écrit en bleu ciel, pour toute l’éternité, dans sa chair paternelle.

(…)

Le cuivre accole l'oeil en des gestes tangibles, ritualisés dans le visible, face à toute cette réalité invisible, l'oeil accole le cuivre. Génuflexions multiples, comme dans une véritable cérémonie ; comme dans une authentique liturgie céleste, une messe de serrurier en attendant la porte du Ciel. Ici-bas, l’enfant aura eu au moins la porte comme autel.

(...)

Comme en photographie argentique, épreuve et preuve sont intimement liées comme deux corps qui s’ébattent dans le souffle, se mélangent dans tout un monde de jeux d’ombres et de lumières ; ici même, le rituel se matérialise par l’épreuve du voir, et de ce noir dont la vision est la preuve éprouvée entre deux flashs et quelques frustrations.

Rares sont les portes qui ne sont pas comme des Murs des Lamentations. Bruissements divers, gémissements, cris et pleurs les traversent. Le caractère imaginatif et créateur de l’enfant fait le reste, il repeint les images sur les sons, il grave les bruits sur les images, car son Univers est un océan de clichés. Pareillement au photographe qui accroche ses pellicules et ses papiers humides sur un léger fil tendu, l’enfant qui de même en pince pour les images, les fait sécher au fil de ses pensées.

C’est là, toute l’alchimie des visions qui entre en jeu, en imaginaire et en réalité, pour se faire objets de contemplation et phénomènes transitionnels.

Sous la clenche, c’est l’arche de Noé et l’Auberge espagnole, on y met et on y trouve ce que l’on cherche, pour voir, rêver, fantasmer et vivre. Sous la clenche, tout comme dans la vie, les trous de serrures, en général, se font généreux !

Comment « Voir » ou « entrevoir » les Cieux ? telle est la question ! cela participe d’une activité créatrice et aussi d’une quête de soi à travers l’autre. Les photographes le savent bien, eux qui non cesse de se jouer tout particulièrement de cette identification. Plus l’image ou la photo sont investies de sens et d’affectivité, plus elles restent « prégnantes » au-delà des années ; c’est cette « Imprégnation » qui fait de nous des êtres sensibles comme une pellicule ou un papier.

C’est cette « imprégnation » qui fait souvent de nous des êtres obnubilés, des passionnés aussi, des tourmentés tourmenteux, des inquiets par nature ou par art, de véritables obsédés d’objets surréalistes ou de sujets impressionnistes ; de véritables obsessionnels plus ou moins compulsifs de l’image et de l’imaginaire.

Entre « agités » nous pouvons bien nous comprendre, cette imprégnation par l’eau de piscine a fait de l’enfant une sorte de voyant à 70 % liquide et biodégradable, ordinaire, incolore, inodore et surtout insipide. Chercheur d’ouvertures, il y a longtemps qu’il a remplacé les trous de serrure par la canne blanche d’un Bic noir.

Cette noyade l’a transformé en voyeur troublé par les brèches et les puits sans fond ; en visionnaire aussi, fasciné par les trouées ; par l’intériorité et le contenu de toutes ces choses qui font la vie visible et invisible. Depuis l’accident, de juillet 1958, l’enfant est ensorcelé par les trous du sort, envoûté par les trous de hasard, enchanté par ceux du temps et de l’espace. Il est aux Anges ce que les trous de serrure étaient aux portes !

(…)

L’utilisation de l’objet « trou de serrure » l’inscrit comme dans un mode de relation au Monde, au travers de multiples identifications. Le trou se serrure est capable d’ouvrir le regard, il est investi d’un pouvoir semi-magique.

C’est le Graal des visions, la raison même pour laquelle l’objet accrédité et certifié entrouvert joue ici comme un rôle de miroir dans le développement du regard de l’enfant. Pour les mêmes raisons qui font que ce lieu où nous vivons va du lieu d’où nous venons au lieu où nous allons ; et pareillement du lieu ou nous voyons au lieu où nous sommes vus, le trou de serrure participe d’une dialectique et d’une interrelation entre le dedans et le dehors des portes.

Avez-vous fait le lien ? Les lieux de passage, d’initiation sont toujours à la croisée des portes, entre les battants d’une relation au monde.

Dans cette interaction entre l’intériorité profonde et les apparences, les mondes se croisent et s’entrecroisent, et les univers particuliers qui sont les nôtres se développent sans cesse.

Ils s’entrebâillent sur des possibles et sur des interdits, sur des choses que nous « Totémisons » en mettant un nom et en donnant du sens à l’image, et sur d’autres que nous « Taboutisons », quelque soit ces espaces potentiels qui s’ouvrent à nous.

Car du pire placard au meilleur endroit de la maison, de la cave au grenier, toute la demeure, et tout dans la demeure demeure éternellement ! Et en ces dédales privés et publics, tout peut se muer en un jeu de contenants et de contenus.Comme il y a quarante ou cinquante ans, l’enfant que j’étais cherche toujours sa route et son image.

Et en cette vie, comme dans ces cathédrales où des labyrinthes montrent le chemin, tout peut être lu comme « Signes », « lien » ou « sens » ! Où se cache la réalité de la réalité, en quel trou de nébuleuse et en quel chemin de campagne ? Même après un demi-siècle, cette « topologie » hante encore mes rêves.

Comme le chemin du pèlerin qui voisine avec la montagne qui le cache, pareillement, dans le giron des trous de serrures, la « présence réelle » et « l’absence apparente » se cachent l’une et l’autre. Avec opiniâtreté, la réalité de la réalité est toujours au-delà des portes.

Si Dieu est néant, la néance l’entoure comme un halo autour d’un astre ; elle y demeure pleine de ces nuances infinies qui rendent le Ciel extraordinaire « Tout autre ».

Si Dieu comme le Réel, est une réalité de la réalité, il est « un trou » dans le langage qu’il nous faut sans cesse combler de nos mots à pleines logorrhées ; il est un trou sur la toile qu’il nous faut peindre à l’infini, une pure intériorité qui insupporte les apparences quotidiennes.

Les notions de Réalité, de Réel comme celle de Dieu demandent l’une et l’autre un approfondissement permanent dans l’échange et le concret des choses, elles réclament une réflexion qui se creuse elle-même, une créativité qui s’évide à chaque coup de burin, de déclencheur ou de pinceau. Une création qui s’évide, perce le voir et refuse les convictions trop pleines de certitudes.

Les alvéoles de l’humain contiennent toutes ses virtualités à condition de n’avoir cesse d’évider les évidences. Comme l’orbite cavée des cadavres trop vivants pour s’adresser encore à nous, toute concavité est importante ; du sillon des premières rides aux ravines des chairs blessées ou centenaires.Il n’y a pas de « Trou » qui ne soit plein de doutes, de contradictions, de maladresses et de malentendus.

(…)

Il n’y a pas de crevasse sans ouverture, pas de blessure sans embrasure, pas de creux sans réelles questions et pas de cavité sans dialogue entre les vides, les manques et les trop-pleins.

(…)

Pour toutes ces questions métaphysiques qui lui passent par les trous de la tête, dans ces lieux de fragmentation qui saillent comme un manque, l’enfant tente désespérément de ne pas plus se focaliser sur « l’attention » que sur « l’intention » de l'objet. Alors s’agenouillant, il prie dans le silence. Ici-même, Nul besoin de laboratoire photo pour développer ses pensées, et en guise d’autel, tous les trous de la vie et tous les espaces entre lui et moi, moi et vous sont de véritables oratoires...

Des écritoires aussi, comme des cahiers de brouillon... (…)


(1) http://francais.agonia.net/index.php/prose/13970597/Oraison__(fragment)

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