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De l’homo delphinus à l’homo religiosus...
prose [ ]
Fragment de « Oraison »

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
par [Reumond ]

2011-02-23  |     | 









Tout comme la nageoire ne fait pas le poisson, la verticalité ne fait pas l’homme !

Les mains liées, le cou et le dos chargés de jougs, les pieds entravés ou enchaînés entre les mors des jours…, combien d’animaux, d’esclave, écrasés par l’ouvrage, cassés par la vie, brisés par la maladie ou même tout simplement des survivants, sont des hommes "Modèles".

Combien de mères affligées par les tous les coups du sort et tous les coups reçus; combien de meurtrissures dans les regards, de déchirures dans la chair, de flétrissure de peaux ridées, de malheur en désastre, de guerre en famine ?

Là même où étendu ou bien à quatre pattes, l’avenir fait son chemin !

Combien de visages marqués, de dos courbés, d’échines flagellés par la servitude, le deuil ; par les soucis, de banales pauvretés ou d’habituelles faims, étaient-ils ou sont encore, beaux et grands d’humanité ?

J’ai bien connu des êtres pliés en quatre comme des feuilles de papier jauni, ou sali par le temps et déchiré par tant d’événements, qui avaient plus d’humanité que les princes de ce Monde.

J’ai rencontré dans les couloirs de la mort, dans les purgatoires de la ville ou même dans les chambres de l’enfer, au fond de leurs cellules ou en de terribles mouroirs, des humains plus humains et honnêtes, plus transparents que cette eau qui m’entoure, que cette eau qui me noie…,

J’ai croisé du regard, des homos sapiens plus sapiens que le vent dans les ailes des anges, qui avaient dans les voiles plus d’ouverture, dans la poitrine plus de cœur et dans la tête plus de dignité que certains saints canonisés ou sages béatifiés pour servir de références.

Il est 15heures, j’attends le bateau, le quai semble fondre comme un morceau de sucre dans un café trop chaud, un morceau de sacré dans l’œil du profane, l’homo Delphinus converse avec sa cousine la crevette, histoire de rire, le temps d’attendre la prochaine marée.

Pas plus que le vêtement ne fait le moine, le vernis ne fait pas la peinture, le brillant de fait pas l’homme, le faire ne fait l’être…, la richesse de l’âme, la beauté intérieure, n’attendent pas de reconnaissance.

L'infini se fait court !

Il est 15heures une, j’attends toujours mon bateau ; il n’y a plus de débarcadère, plus de crevette rose, plus d’horizon ni de plage …, l’homo religiosus observe la délitescence des choses visibles, sous l’action de l’espace-temps.

Courbés sous les maux, la brutalité, les bourrades morales, les viols successifs, les abus spirituels ou psychologiques, les manipulations de gourous ou de dictateurs tout ordinaires…,

Il y a, tout autour de nous, des êtres de lumière qui vivent dans l’ombre et les ténèbres, et des ombres où des gestations arrivent ; il y a partout des anges de la rue que l’on surprend sans domicile et sans papier ; il y a aussi des délinquants ou des dépendants ; de vrais humains qui cherchent leur place, cheminent, tombent et se relèvent dans leur prison, comme des papiers froissés, des malades couchés tout remplis d’espérance…,

Composé pour le meilleur et pour le pire de 70 pour cent d'eau et 29 pour cent de rêves, comment voulez-vous que l’homme ait de la consistance !

S’il n’avait en lui, cet unique pur-sang d’esprit et de détermination, l’homme qui n’est pas en corps, ne serait pas du tout !

Même s’il n’est pas en corps, il reste en suspension, en attente, dans le liquide amniotique d’un avenir qui se fait « attente ».

Apesanteur entre l’indécence et la délitescence, entre déni, délits et défis, avec ou sans liquidité, l’être humain flotte toujours entre la vie et la mort !

Avec les encres noires, les sangs rouges et les eaux troubles, la pesanteur tisse l’unique filet vermeil, le même fil d’Ariane !

De par le Monde, les épanchements liquidiens des religieux, philosophes, poètes et politiques, n’y changeront rien de rien !

Seule la révolution semble faire bouger les choses, le temps d’une retombée.
Corps, âme et esprit, trinité charnelle, diaphragmes respirant le passé et l’avenir au présent, compartiment liquidien, comme trois espaces organiques séparés par une fine membrane d’illusion.

Un trompe-l’œil, où essence et délitescence s’articulent.

En nous, il y a toujours une origine et une fin aquatique, au plus profond de son bagage génétique tac, de ses archétypes, tapes …, avec ses mythes et ses mensonges éhontés, l’homme reste malgré lui et malgré tout, entre le bien et le mal, un amphibien ou mal !

Remontant aux origines de la vie même, qui sont aussi celles de la mort, je discerne, œil coquillage, écume d’un grand bleu, le fond marin d’une réflexion miroir de l’eau.

Depuis que ce pour cent d’esprit plane sur les eaux, depuis que le vent souffle sur les os, depuis les tout premiers organismes monocellulaires qui nous ont précédés…

l’appel de la Mèr, dans son double aspect, de mer et de mère, habite l’homme et le fascine !

L'éternité se fait longue !

(...)



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