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Le crépuscule homo sapiential
article [ Culture ]
essai de réflexion primale - part 3

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
par [Reumond ]

2015-07-20  |     | 




Le crépuscule, toujours précède l'aurore ...


Dehors, il fait gris, le temps est à la pluie, pas question d’aller marcher bien dressé comme un brave bipède, plutôt rester chez soi bien au chaud, car tout homo sapiens qui se respecte, respecte ses besoins de confort et de sécurité !

Dans un relax Ikéa, j'écoute avec enthousiasme La Création de Haydn, l’un des Chefs-d’œuvre de la Musique sacrée ; oratorio exécuté par le Chœur de la Cathédrale Sainte-Hedwige, accompagné par l' Orchestre Symphonique de Berlin, sous la haute direction de Karl Forster.

En prélude, Die Vorstellung, c’est toute une représentation du Chaos, du monde, des gens… ainsi, le chaos lui-même semble se trouver dans l’idée que nous nous faisons de nous-mêmes, des choses du monde, des causes et des engendrements. Au commencement, en do mineur, la confusion s’installe, d’un tempo lent au tempo même de la folie, c’est la mesure et la démesure de toute création artistique ou littéraire. La musique est belle, plus que talentueuse, ambitieuse, parce que Joseph Haydn est parmi les homo sapiens un sapiens de génie !

Die Schöpfung

« La création tout entière gémit dans les douleurs de l’enfantement »

est-il écrit dans l’épître aux Romains.

Parole d’homo sapiens inspiré ? Sans vraiment répondre aux questions, la physique quantique confirme ce que l’intuition savait déjà.

Existe-t-il sur Terre comme au ciel, un seul Homme avéré pour tracer dans la poussière et les débris, dans les cendres et le sang, un seul soupçon de réponse ?

Sommes-nous sortis du chaos primordial ?
Et si le commencement était pour demain ?

À travers l’histoire sociale et culturelle qui n’est qu’une représentation, c’est-à-dire une mise en scène, un spectacle de masse, une TV réalité dans un format mondial.

Autre parole d’homo sapiens inspiré.

« On nous cache tout, on nous dit rien - plus on apprend plus on ne sait rien - on nous informe vraiment sur rien ... »

Chantait au siècle passé (1967) le grand philosophe Jacques Dutronc.

Tout est tronqué ! même les philosophes sont des hommes-troncs, car l’homo sapiens est un falsificateur, un contrefacteur du facteur humain.
C’est ainsi, il aime avant tout contrôler les évènements, il affectionne tout particulièrement maîtriser les choses et les gens ; dompter, domestiquer, coloniser ou apprivoiser chez l’autre tout ce qu’il n’est pas parvenu à éduquer chez lui. En conséquence, homo sapiens banal, on s’érige en maître et le plus souvent on s’élève pour mieux rabaisser les autres ; on se tient debout, certes, mais la démarche psychoaffective reste celle d’un docte primate ! On se tient debout, mais l’amour ne tient pas droit ou pas longtemps ! On se tient debout, mais de toute évidence, on reste de bouillants bourbeux, de violent fangeux, d’instinctifs terreux, des « Glébeux » comme le transcrit André Chouraqui, c’est-à-dire de pénibles cartésiens pur singe !

Esclave, on se dresse plus encore, libre on oublie que la vie nous a dressés pour libérer davantage autour de nous. On se tient debout, mais le maintien ne tient pas, la position vacille vers la courbette et la prosternation ; comme si le sapiens en question se tenait debout pour mieux s’agenouiller, courbé ou carrément écrasé par le poids de la vie.

L’homo sapiens, semble-t-il, se tient droit par devoir ou par peur. Souvent d’ailleurs, il se tient bien droit pour mieux abuser le monde comme on se tient levé pour lever des armées et jouer à l’homme fort ; on branle haut, trop haut, car on aspire, on ambitionne. Si l’homo erectus chancelait, l’homo sapiens titube sous la suffisance ; trop pleine d’illusions, ses jambes flageolent et sa tête déraisonne.

L’allure est infidèle, la prestance est de paille, on se redresse en bombant la poitrine, mais on s’incline et l’on s’affaisse devant des écrans plats ; on porte la tête haute pour mieux la niveler au-dessous des épaules ; on trône dressé, de délit en défi, de déni en déni, on déambule fiers comme des piquets de contradictions.

L’homo sapiens a beau se hisser sur la pointe de ses réussites sociales, technologiques ou intellectuelles, culturelles ou religieuses, le poids de ses diplômes et de son CV le tire vers le bas ; c’est ce que l’on nomme l’attraction terrestre !

Culturellement ou socialement, dans tous ces adverbes, tout comme dans les mots « senti – ment » et « ressenti - ment » il y a sans cesse la syllabe « ment » comme le son « man ou mens » qui le ramène à la réalité. C’est ainsi que la partie invisible de l’Iceberg biologique l’entraîne au fond de ses profondeurs naturelles comme au sommet d’un chaos. Sa posture debout, la fine pointe de son âme, la cime de son esprit, l’excellence technique, ses hautes définitions, le point culminant de la tête ou celui de la bête, tout cela reste bien au-dessus du niveau de la mer - réalité (l’amère réalité).

En somme, à l’instar de la métaphore du « Viel’ homme » et de « l’homme nouveau » empruntée à Paul de Tarse, de la tête aux idées, nous restons malgré notre sensibilité à fleur de peau des créatures bien trop féroce ou abusivement bestiale. C’est bien normal ! et c’est même la normalité sur Terre, puisque l’énoncé de départ sur « L’homme » est archi faux, et que ce qui en résulte est forcément quasi catastrophique !

(…)

Sur l'agora et sur le Net, comme Diogène et bien d’autres avant lui,

Je cherche un HOMME !

Pas un homme riche, une belle créature ou un fort homme, intelligent et cultivé de surcroît ; pas un vrai tendre pour me tenir compagnie ou un homme sérieux pour mariage, comme on en recherche sur les forums et les sites de rencontres !

Au ciel et sur la Terre, comme Diogène et bien d’autres depuis,

Je cherche un HOMME !

Pas un messie, un guide ou un maître de tout ; ni un homme préfabriqué, conditionné ou programmé comme le dernier ordinateur quantique ; et encore moins un surhomme qui serait une sorte de demi-dieu, un héros sans faille pour holding public; une gloire comme une star renommée de la TV réalité pour famille recomposée, ou un philosophe contemporain pliant sous le poids de ses trop nombreux livres …

Je cherche un HOMME !

Un Homme virtuel, aussi naturel qu’authentique, qui ne soit rien d’autre qu’un possible devenir pour tous ; comme un grand morceau de bravoure ou le chœur de la cathédrale Sainte-Hedwige de Berlin, ponctué par les vocalises de solistes trop seuls, se mélange à mes propres idées, tel un brouillon de culture dans un bouillon de nature.

Andante.

« Une carte encore. La voici. Malheur ! Vous venez de retourner l’arcane vingt et unième, celui du Chaos ! La bête de la Terre est en lutte avec un monstre de flammes. L’homme que vous voyez, pris entre des forces opposées, est un fou reconnaissable à sa marotte. On le deviendrait à moins. »

(Michel Tournier - Vendredi ou les limbes du Pacifique).

Dans mon relax Ikéa, les yeux et les oreilles fatiguées, je ferme mon livre et j’attends le double Amen final de l’oratorio de Haydn. Baguette en main, Karl Forster a les bras levés et les mains ouvertes vers le ciel comme pour rendre leur liberté aux notes, aux silences, aux idées, à l’œuvre comme au monde entier… car c’est là la seule et véritable création.

Dehors, le soleil perce les nuages, et dans mon bureau c'est la fugue finale qui se fait entendre. Quelque chose comme une intuition profonde me traverse totalement, avec cette certitude nue et vive qu’il y a en chacun de nous beaucoup de virtualités, comme tout un cosmos en gestation, ou comme "Un Homme en chemin" !



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