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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2005-08-18 | | POETES Pour ceux qui ne nous connaissent pas, voilà : Nous pissons. Ca fait des années que nous pissons, ensemble, de haut, concentrés, sur le monde entier, sur les pays, sur les mers, sur les collines alentour, sur les montagnes hautaines, nous pissons, en un arc riant, sur tous les nuages blancs, nous pissons, en un arc triste, un jaune jet concentré. Sachez-le: dans l’urine vous avez aussi un grand miroir, c’est l’image vraie et transparente de toute origine de notre existence, des tripes, du dedans, de ce qu’il y a de plus profond, de plus secret, de l’essence, au commencement de notre existence, le noyau, l’origine, notre vitalité, tout. Nous pissons maintenant de droite à gauche. Et en petits ronds, comme le vol du milan au-dessus de vos têtes. Avec tendresse, avec charme, avec un savoir-faire naturel: Une seule petite goutte, Après la fin du monde, pendant l’apocalypse de l’existence humaine, en un léger va-et-vient Imperceptible, placide, comme l’essence d’un poison, comme une bombe, elle tombera du haut d’une tour, La goutte de poème, sur le lac d’en bas. Traduction : Marlena Braester Nous faisons l’amour Nous faisons l’amour. Bruyamment, sauvagement, tumultueusement. Nous avons poussé, à main nue, la rue toute entière. Nous faisons l’amour. Bruyamment. Toute la beauté resplendit Sur le voile tendre de la rue . Nous faisons l’amour en tremblant, faisons l’amour Joyeusement tous les deux, bêche et marteau. Nous nous déchirons, nous éclatons. Comme un volcan nous nous répandons sur le versant. Au râteau. A la pelle. Sur un tas de mortier. Au manche de la fourche. Nous faisons l’amour, dans un joyeux vacarme, tous ensemble, à notre femme la brouette. Oh ! femme-jet d’eau, qui s’ébranle, irrigue , tremble et tourne allégrement autour de notre membre ! Joie ! Allégresse ! Liesse ! Tous les petits outils des Travaux Publics s’activent à l’unisson, en ce moment, tumulte, forage infernal. La création entière offre son sexe et toute sa beauté défile par dessous le papier et le poète. Traduction : Marlena Braester De mon assiette à son assiette Dans la cuisine, notre table est lavée maintenant de vagues bleues, par des tonneaux, des seaux - et cela, sachez-le, grâce à elle seule. Car les pommes de terre, bien mûries, de la vie – voyagent avec elle à présent – De mon assiette – à son assiette. [Traduit par Gallith Aghion] POUR TOI J’AI AGITE UN SACHET DE THE Pour toi j’ai agité un sachet de thé dans un verre d’eau bouillante. On aurait pu le comparer à un grand bateau on aurait pu le comparer à un cygne fier mais soudain il s’est mis à agoniser à disperser autour de lui du sang sombre un brouillard épais s’est répandu dans l’eau d’en bas une grosse chaleur émergeait et dispersait tout autour de petits nuages de buée. Alors tu m’as dit : il chuchote avec l’eau sous lui sur les merveilles des mers lointaines. Il leur chante maintenant en cachette sur la beauté des îles qui se détachent de l’enchevêtrement des montagnes de Ceylan Traduction : Esther Orner Je suis le barman du jour et de la nuit Je suis le barman du jour et de la nuit Et moi seul j’arrose toutes les étoiles Je suis le barman du jour et de la nuit et nous seuls restons éveillés Téter d’un seul coup toute la splendeur de tes seins Toi seule dis et moi je me dresse peu à peu vers toi comme cent mille chiots toi chienne chienne de galaxie heureuse qui m’allaite de poèmes Traduit par Claudine Elnécavé Adresse à jour Avec ma mie dans un trou j’habite. Un petit trou, dans un tuyau. Près d’une branche, près d’une boîte. Envoyez-nous s’il vous-plaît de jolies lettres, avec des enjolivures de votre main, à cette adresse – la mienne, celle de mon logis bien-aimé – prenez note par-devers vous, s’il vous-plaît, car ce message est important – de tout cœur prenez note, inscrivez tout, dans une étreinte, par amitié : envoyez, envoyez des lettres à un trou, un petit trou, tout près d’un tuyau, tout près d’une haie, tout près d’une branche, tout près d’une boîte. Chanson pour l’endormie Chanson pour l’endormie, que je vais vous jouer ma mie, aux petites heures de la nuit, que je vais vous jouer ma mie, maintenant, de mes propres mains, sur des violons de papier. Je tiendrai en main les cordes de mes songes, et vous, à votre fenêtre de rêve, imaginez ; ne suis qu’un, minuscule, grillon. Et je passe, je passe maintenant et chante, ô combien tard, pour les pauvres de la ville, les miséreux, comme moi, qui jouent pour vous à si vil prix, mais tant cher payé. Voilà, dormez-vous, dormez- vous, il se fait tard, dormez- vous, et seul je tire à moi dans une grande fatigue cette corde. Maintenant déjà, ce qui était tressé était chevelure, chevelure défaite, chevelure déliée. Une chevelure voletant autour de moi comme des notes (si belles, si belles !) sur toute la largeur du coussin. [Traduction :Yaïr Biran] |
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