agonia francais v3 |
Agonia.Net | Règles | Mission | Contact | Inscris-toi | ||||
Article Communautés Concours Essai Multimédia Personnelles Poèmes Presse Prose _QUOTE Scénario Spécial | ||||||
|
||||||
agonia Textes Recommandés
■ Le tout
Romanian Spell-Checker Contact |
- - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2005-05-11 | | Ainsi Ainsi passe ma vie dans l’entre Deux. Et dans l’entre deux : toi Ou une autre. Elle est ainsi ma vie pas autrement L’arabe est la langue de ma mère L’hébreu est la langue de son époux Et mes poèmes ne peuvent s’écrire qu’en ces deux langues pas autrement Ainsi s’écrivent mes poèmes dans l’entre deux Et dans l’entre deux : un roman Ou une petite histoire L’orient est un point de départ L’occident - une station en chemin Vers l’autrement Où serai-je d’ici peu Si je ne suis pas Et si une autre femme Ne me met pas au monde ? ! (Traduit par Marlena Braester) *** La Galilée Je porte la Galilée sur mes épaules Elle m’entraîne En arrière En avant – Je pleure les colombes. A nouveau j’essaie Car l’arrière c’est l’autre face Du visage – Dieu du ciel ! Qu’elle me fiche la paix cette Galilée Qu’elle soit à l’arrière Ou alors à l’avant. (Traduit par Esther Orner) *** Je survole le flot des paroles Je survole le flot des paroles. Mon poème est un pont Et moi le garde-fou. On me veut fusil aux mains des soldats tués. Je les connais tous Je vise vers l’arrière Sans m’élancer Je survole un flot de paroles démesurées Mon poème est un pont brisé au-dessus des paroles Car elles étaient tristes Car elles étaient cause de querelles (Traduit par Marlena Braester) *** Pessah et Ramadan à Jérusalem, 1994 A nouveau, on dispute l'héritage des pères. Je ne pouvais pas dire de Jérusalem-Ouest: toute à moi. Pas plus que de Jérusalem-Est: toute à moi. Et il n'y en avait pas d'autre entre les deux. La pierre jetée par un enfant arabe sur un soldat juif, c'est elle le brandon de la discorde. D'ici quelques années un enfant juif la trouvera sans qu'on l'ait retournée, il la brandira et la jettera sur un soldat arabe. L'un dira: toute à moi et l'autre dira: toute à moi et à nouveau, la discorde. Cette année, c'est la fête de Pessah et pas Yom Kippour qui tombe avec celle du Ramadan. Depuis, bon nombre de Juifs et d'Arabes traversent le désert dans des cars de touristes. Bien des années passeront avant qu'à nouveau ces deux fêtes se croisent sur cette même voie à sens unique qui vient de directions opposées. Entretemps, je vois de nouveaux panneaux sur ma route vers Jérusalem: redoublez d'attention pour éviter les accidents. Et d'ici là, tracer cette route dans les deux sens. Il y a encore bien des fentes entre les pierres du Kotel et on y enfoncera nos supplications. Un enfant arabe et un soldat juif échangeront leurs supplications et diront: ni vu, ni connu. (Traduit par Yaël Armanet-Czernobroda) *** David accompagne Jonathan Maintenant David accompagne son ami Jonathan d’une musique que Jonathan n’entendra plus. Il y a longtemps qu’il a perdu l’ouïe, le rythme et le temps, son père sa chair son sang. Que pense David maintenant ? dans le secret de ses cordes ? Et les autres, que pensent-ils de David ? De sa chair il arrachera une veine et en fera une corde pour son violon et le sang coulera. Hélas, David l’ami le héros, calme-toi et respire profondément. Jonathan reviendra de la tombe mais toi, tu seras tout seul l’ami, l’artiste, l’unique. (Traduit par Isabelle Dotan-Robinet) *** Je commencerai la journée avec la bénédiction de Dieu Une fois de plus, je commencerai la journée avec la bénédiction de Dieu Ensuite, je m’abriterai en Dieu, rempli d’espoir d’un lendemain Dont je prendrai garde A moins que je ne m’y habitue, essayant de t’oublier Dans l’espoir de parvenir à un sommet De plus Pour mieux redégringoler Tout en bas. C’est à cela, parfois, que ressemble, la migration des oiseaux Qui sont en moi. Du nord jusques au sud Du sud jusques au nord… Demain je reposerai, un peu, entre tes bras Et je bénirai Dieu comme si la chute venait des mots Ensuite, je m’abriterai en Dieu, je m’habituerai à l’assoupissement Dans la forêt de chênes Ou sous l’ombrage … (Traduit par Francine Kaufmann) *** Nouveau retour au village Me voici à nouveau de retour au village Qui sait convertir. Si on me demande pourquoi je suis retourné Je dirai cette fois-ci : Ce n’est pas à cause de la nostalgie Ni du refus répété D’une amante citadine trop exigeante Cette fois-ci j’ai juré de ne pas dévoiler Le secret Merveilleux Du lait maternel et des pleurs du naissant Et du paysage fabuleux. Nous revoilà ensemble, fille de mes rêves, Nous ne sommes plus enfants. Et l’eau volée ne l’est plus, N’est ni douce ni amère. Ce qui était important l’est resté pour les parents Moi et toi deux enfants perdus Moi à cause des péchés des ancêtres Toi à cause de la révolte d’adolescence Le pigeonnier devenu tour n’est pas la tour de Babel les ouvriers sont au chômage et la dignité croît et mon père est béni de nombreux petits-enfants et le nom de ma mère va s’effaçant oublié, disparu. Moi qui savais bien ce qui m’attendait c’est ce que j’ai trouvé, rien d’autre à nouveau me voilà de retour au villlage pour raconter que la ville m’est étrangère et le village me donne la nausée que dieu soit béni puisque c’est lui qui a créé. la différence n’est pas aussi grande qu’elle le paraît une génération s’en va une autre vient et s’en ira car toutes s’en vont et à chacune son histoire. (Traduit par Marlena Braester) |
index
|
||||||||
La maison de la litérature | |||||||||
La reproduction de tout text appartenant au portal sans notre permission est strictement interdite.
Copyright 1999-2003. Agonia.Net
E-mail | Politique de publication et confidetialité