| + le mot glisse | lucia sotirova [13.Sep.04 09:13] |
| dans mon poème en roumain "Ars poetica" j'écris : "sur l'aile noire d'un moulin à vent la chenille du mot mord l'obscur..." je parle de la même chose comme toi dans ton essai oui, dans le monde littéraire les mots sont une sorte de sables mouvantes et on dérape parfois vers un mensonge plus ou moins noble pour ne pas décourager les auteurs mais en "faisant de la littérature", en écrivant des vers on doit être sincère et laisser parler son âme je lis Nicolae Steinhardt(sur l'internet) et je l'apprécie il parle aussi du mensonge mais et de la méchanceté dans la littérature : “Degeaba le-am avea pe toate: inteligenţa, cultura, isteţimea, supracultura, doctoratele, supradoctoratele dacă suntem răi, haini, mojici şi vulgari, proşti şi nerozi, doi bani nu facem, se duc pe apa sâmbetei şi inteligenţa şi erudiţia şi supradoctoratele şi toate congresele internaţionale la care luăm parte şi toate bursele pentru studii pe care le câştigăm prin concursuri severe. Nimic nu poate înlocui şi suplinii niţică bunătate sufletească, niţică bunăvoinţă, toleranţă, înţelegere. Bunătatea sufletească nu-i o virtute subtilă şi rafinată, e un atribut de bază al fiinţei omeneşti şi totodată un atribut al culturii." (21) les métiers tourmentés sont vulnérables au mensonge bien-sûr, je ne l'aime pas non plus... mais la pérfection n'existe pas, le mot glisse souvent et s'enlise... c'est la vie | |
| = "et le Verbe se fit chair..." | Nicole Pottier [13.Sep.04 12:43] |
| La parole, outil de communication par excellence ! C'est elle qui nous ouvre au monde et ouvre notre monde à l'autre, nous permet de partager valeurs et idées.. Double mouvement, essentiel, sinon il n'y a pas d'échange. La parole, consacrée dès le départ, se galvaude dans notre société mercantile et matérialiste. La parole définit l'homme : religeux, philosophe, et consommateur. Et la parole poétique alors ? Transcrire, traduire, écrire... Merci, Alexandru, pour cette réflexion succinte et dense. | |