Les commentaires des membres:

+ Poème difficile et ésotérique
Guy Rancourt
[31.May.06 13:34]
2,4,2,4,2,4,2, comme le battement du tambour ou du coeur, le poème semble mettre la table à l'impossible rencontre. S'engage alors la difficile parade de séduction...Tenant de la fable et flirtant avec les amours style Roméo et Juliette, le poème tente l'ultime réconciliation des contraires. La quête amoureuse se paie au prix du dessouchement, donc, de la mort du saule, libre de toutes entraves, celui-ci accède à la lumière, à l'éternité et, finalement, à l'amour! Poème difficile et ésotérique, à première lecture, tout comme la difficile quête d'amours impossibles, qu'il propose à ses lecteurs et lectrices.Que l'on ne s'y méprenne, la lecture ardue du poème n'altère en rien sa valeur inestimable.

+ Commentaire et étoile d'appréciation
Nicole Pottier
[31.May.06 13:40]
Le temps alloué pour le commentaire en ligne s'est trouvé "dépassé", aussi l'étoile d'appréciation de Guy Rancourt n'apparaît pas, car le commentaire n'est pas enregistré immédiatement. Il doit alors attendre qu'un éditeur le publie sur le site.
Je rajoute donc ici l'étoile d'appréciation que Guy a octroyé sur ce texte.
:)

 =  Merci!
Guy Rancourt
[31.May.06 15:08]
Merci Nicole pour les précisions. Je ne savais pas où était passé mon commentaire et son appréciation.

 =  Mourir d'amour
Anne Brunelle
[02.Jun.06 08:31]
Mourir d'amour, éternellement au coeur des grandes tragédies. Mais ne meurt-on pas toujours un peu quand on aime, ne sacrifie-t-on pas toujours une partie de soi sur l'autel de l'amour quand on s'ouvre totalement à un autre être, qu'on le laisse pénétrer dans sa plus profonde intimité ?

La truite, le saule, deux espèces, bien sûr un amour impossible, limité à la quête d'un absolu inatteignable. Est-ce si différent que ce qu'on peut vivre dans notre quotidien ? N'est-on pas étranger à tout être autre que soi ?

L'instant de fusion, la seule chose qui vaille la peine de mourir un peu, cet instant pour lequel on est prêt à tout sacrifier pour qu'il ce produise et qu'on essaiera éternellement de recréer dès qu'il se sera éteint.

Je ne peux formuler que des questions sur ce sujet ; s'il y a une réponse, elle m'élude. Et je cherche, je cherche cet instant d'absolu, ce Graal qui me nargue sur la ligne d'horizon.

Merci Guy pour ton commentaire qui élargit ma réflexion.
Amicalement,
Annie

 =  le vertige dans la plenitude d'etre
Elies
[04.Jun.06 17:55]
j'aime beaucoup l'ouverture du poème, qui crée une tension immédiate dans le vertige de l'instant, entretenue par les strophes (quatrains et doublets) scandés sur un rythme pulsatoire. On y sent l'affrontement dialectique d'une volonté et d'une contrainte. J'ai donc compris le poème, non comme l'aveu d'un impossible amour, mais comme la dichotomie entre la recherche de la plénitude d'être (l'arbre, symbole de l'être - figé, vivant de la poussée aveugle de la sève) et la fluidité de l'instant (la truite, rapide, fugace). Je sais bien que tout poème est riche de la multiplicité de ses sens mais comment l'aviez-vous pensé ?

 =  Instant de grâce
Anne Brunelle
[05.Jun.06 08:27]
Bonjour Elies,

Je ne crois pas avoir écrit ce poème avec une intention de départ ; je me suis laissée guider par la musique, par l'atmosphère, par une image qui m'est apparue.

Je n'avais en tête ni amour impossible, ni mort qu'elle qu'en soit la forme. Simplement l'éphémère fusion de deux entités aux sensibilités diamétralement opposées : toucher l'absolu, l'espace d'un instant... l'instant de grâce. Une question de passion plutôt que d'amour, je crois.

Oui, ce poème peut être interprété de multiples façons. Je l'ai publié sur un autre site de poésie et j'ai été très surprise par la variété des perceptions. Cela ne m'ennuie pas, au contraire. Je crois que l'art doit suggérer plutôt que de dicter.

Merci pour cette intervention très intéressante.
Amicalement,
Annie




Les commentaires anonymes ne sont pas permis!
Pour écrire des commentaires
tu dois posséder un compte et t?y IDENTIFIER!


Retour !