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 =  Il y a de la malice assurément chez l’auteur, il ne fait pas dans la dentelle de
Hayley SOULED
[12.Jun.09 20:22]
Il y a de la malice assurément chez l’auteur, il ne fait pas dans la dentelle de Bruxelles ni dans la finesse. Il est loin des niaiseries et « petits mots bêtes et délicieux » dont parlait Maupassant. Depuis quelques semaines mes petits neveux et nièces chantent à tue-tête « Les gros mots des tout-petits » de Titou le lapinou, un classique pour ceux qui comme moi ont de la confiture et des neveux.
Nous autres les Titous et poètes on peut tous faire les fous, on a le droit de dire « des gros mots » à volonté. « Crottes de biques à ressorts, pipi d’chat pipi d’chat, prout de dinosaure, cucu caca boudin », c’est ça les gros mots des tout petits, et c’est ça que ce poème relève en tout premier, tout est dit en dédicace : « À l’enfant roi qui trône au milieu de nous, au Royaume des tout petits et des pauvres, pour lesquels les mots sont des doudous qui consolent des peines, nourrissent les ventres affamés de grands larges. »
Il en est des mots comme de la lumière, ils peuvent être doudous, agressifs, délicats, éclatants, aveuglant à ne pas vouloir les lire ou crus à en faire mal. Mais ils ne sont que des mots qui apportent l’énergie, le rythme, le mouvement, le caractère et l’atmosphère d’un poème ou d’un tableau, mais ils ne sont que des mots, des couleurs !
Vaporeux, chatoyants, vibrants, tamisés, rayonnants, contrastés, intenses, ils éclairent et rendent les choses visibles.
« Savez-vous écouter l’entre fesses des mots, ces cas d’étranges pathologies où les visages se torchent de vers contre des ciels céruléens »
Dans les vents contraires, comme quand on rame à contre-courant, parfois on éclabousse. Ainsi le poète belge Jean-Pierre Verheggen, dans « pubères putains porches porchers stabat mater » (éditions Labor) parodiant « La Poésie » se rie de nos conventions, en passant par la perversion d'un langage par un autre il inaugure une « réécriture », expérience à laquelle j’associe ces « Monstres poétiques ». Le texte ci-joint nous « monstre » un peintre d’icônes (les enfants) iconoclaste. Car généralement la révélation ne peut se faire que dans les extrêmes, les tourments, et quand le suppositoire s’impose pour lutter contre la maladie on crie au « sodomite ». Pour « monstrer l’invisible ou l’indicible », les excès s’imposent au poète, l’énonciation se fait violence (à ne pas confondre avec la vulgarité, pour moi absente de ce texte). Les mots y sont des béquilles, des chaises roulantes des moignons « de cul-de-jatte » pour dire l’impossible dire, et « ça » souvent cela dérange comme le regard du handicapé peut déranger, surtout quand nos propres mots sont bien rangés dans les tiroirs sécurisés de nos expressions rassurantes. Ce n’est pas le côté « marabout de ficelle de cheval » de la forme qui me séduit, mais ce qui est dedans, derrière, au-delà des jeux de mots, j’y sens autre chose du vrai, de sincère, c’est ça que j'aime en somme dans la vraie poésie et en particulier ici, c’est du « très bon », du très fond, qui se cache dans ce manifeste que je qualifierais de Lacanien, dans le rapport pensée - langage, dont la présentation sous forme de fiche médicale est bien adroite, je dois redire que ce poème est très bon !





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