| = Faire connaître l'œuvre d'un poète qu'on aime est une nécessité intérieure, d | Hayley SOULED [13.Dec.10 13:28] |
| Faire connaître l'œuvre d'un poète qu'on aime est une nécessité intérieure, disait un critique. L’écrivain quand il est voyant ou prophète, mérite l’attention en ses mots où il se fait la mémoire vive et le témoin de son temps, c’est-à-dire un « martyr » de l’écriture, tel un Saint Sébastien percé de porteplumes ; vous êtes pour moi de ces humains dont l’humus est porteur de vie. Parce que tout homme qui désire témoigner de la vérité est un écartelé, triplement déchiré entre la chair, la lettre et l’esprit, votre phrasé n’est pas sans me rappeler les modulations du corps de certains passages de Rainer Maria Rilke. Non seulement par ce jeu d’initiales, RR, et par Marie, Myriam, Maria, dont le nom dit l’amertume et la promesse ; vous avez avec Rilke quelque chose du souffle « Tu seras mon souffle et se serais ton souffleur », une inspiration commune et des thèmes de prédilection semblables, dont cette quête d’absolu et de réel que l’on ne peut atteindre que par les traverses de la métaphore, avec une même aisance des mots, une gamme de couleurs et de sonorités et un style qui vous est personnel et qui n’a d’égal que son réalisme cru, vif et nu, un art poétique et plastique qui a « du corps», pour « transsuder et saigner jusqu’aux encres, les mots, la sève, le lie de la vie.» | |