| = Plaidoyer | Nicole Pottier [04.Oct.09 18:04] |
| Comme une pièce de théâtre à la mise en scène parfaitement étudiée, le rideau s'ouvre sur une sène où "je" et "tu" s'affrontent, dans l'intimité d'une chambre, le silence ricoche sur le décor, étouffe le temps, assassine la parole, immobilise dans sa fixité muette le mouvement fondamental. Seul le regard est le témoignage vivant se posant sur le paysage au décor familier qui s'oppose dans le je(u) des apparences. Et ce que l'on pense "discours" devient plaidoirie. J'imagine bien l'auteur dans un prétoire... autre espace fermé et limité où résonne le langage. Ce langage justement dont il est question, enfermé dans les mots, captif des formes extérieures, simple mécanique d'un échange de signes codifiés. Au fur et à mesure que le discours s'anime, le mouvement intérieur s'oppose de plus en plus aux stimulis extérieurs, entre "description" et impressions". Le décalage se comblerait-il cependant ? La pensée du discours rejoindrait alors celle de son objet: "éviter le portrait", les contours, effacer le tracé et les limites pour explorer l'insondé, les espaces vides -ceux qui se dérobent à l'intérieur des lignes pleines, ceux que l'on délie justement et qui conduiront jusqu'au dénouement... Sans définition, entrer nu dans la signification du mot, laissant là le niveau illusoire de l'interprétation pour ainsi accéder à l'unité totale du sens de la parole. De belles images emplies de sensualité, d'amour, et d'un désir sous jacent de communication parfaite. | |
| = . | nica mãdãlina [10.Oct.09 12:28] |
| mes remerciements pour avoir élaboré une telle interprétation, qui touche, peut-être, non seulement des aspects que le texte inclut, mais aussi des potentialités qu'il cache involontairement. parfaitement d'accord avec le désir de communication parfaite, pourtant impossible, mais un but toujours à poursuivre. c'est précisément cette observation qui m'a fait sourire. | |