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Prêt à te coucher, Christian?
prose [ ]

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par [D-na Gheo ]

2010-08-22  |     | 




Et prêt à écouter une histoire? Une avec "il était une fois..."? Laisse-moi voir!
Il était une fois un garçon et une souris. ... Écoute donc!

C’était par un hiver très froid. J’attendais le métro et je m’étais assis sur un banc près d'une grand-mère qui lisait une histoire à son petit-fils. Comme nous nous tenions ainsi, moi attentive à l’arrivée du métro, le petit fils tout yeux tout oreilles à ce qui se passait dans l’histoire, la grand’mère soucieuse de ne perdre ni l’arrivée du métro ni le fil de l’histoire, nous entendîmes un bruit étrange.
Ce n’était ni une voix d’homme, ni un bruit de moteur, ni le sifflet du métro. La grand’mère arrêta de lire, moi je me levai du banc. Et de nouveau, le même bruit. Je m’approchai de la ligne de métro et je regardai tout au long des rails. Je vis alors quelque chose qui tâchait de bouger, et j’entendis de nouveau le même bruit. C’était le couinement d’une souris enduite de graisse qui ne pouvait plus faire aucun mouvement: ses pattes s’étaient figées sur le rail froid, sa queue pesait lourd, ses oreilles s’étaient aplaties sur son museau. Seule chose dont elle était encore capable, c’était de couiner.
- Grand-mère! Grand-mère! Nous ne pouvons pas laisser la souris là, j’entendis derrière moi la voix du petit-fils.
- Mais je ne pense pas qu’on puisse faire quelque chose, intervins-je.
- Il faut, il faut la sauver. Nous ne pouvons pas laisser le métro lui passer dessus!
- Que diriez-vous si on lui envoyait une cordelette … et si on la tirait sur le quai, on entendit la voix d’un autre garcon.
- Mais elle ne peut même pas bouger, tellement elle est engourdie, dit une fillette à sa mère.
- Tu sais, grand-mère? Je vais après elle… sur-le-champ.
Et le garcon retira si vivement sa main de celle de sa grand’mère que le livre de contes tomba sur le quai, avec les pages ouvertes, et les gens se mirent à crier et à s’agiter si fort, qu’on avait l’impresion que le ciel avec les nuages, les foudres et les tonnerres s’était écroulé sur la station de métro.
Au même moment, on entendit le sifflet du métro, et les phares envoyaient des éclats de lumière sur la petite souris.
- Laissez-moi! Je vais sauver la souris! Il le faut! Il le faut!
- Moi aussi j’y vais, on entendit la voix de l’autre garçon.
A l’instant même, les voix des garçons se mélangèrent au sifflet du métro, nos regards aux lumières des phares, et le ciel avec son obscurité, semblait avoir couvert toute la station. Seul le livre, oublié de tous, se releva brusquement sur ses couvertures et laissa sortir d’entre ses pages un géant qui d’un seul bond fut près de la souris, la releva et, dans le creux de sa main géante, la porta à la fée qui,d’une autre page du livre, l’avait suivi dans un carosse tiré par quatre ponies.
Quand le métro arriva dans la station, plus personne n’y monta. Les voix et les bruits étaient disparu comme par magie et la fée, qui avait mis la souris dans un petit lit de duvet, descendit du carrosse et se dirigea vers les deux garcons qui avaient été prêts à venir en aide à la petite souris.
- Puisque vous avez voulu sauver la vie de la souris, je vous investis Garçons d’Honneur à mon mariage, et la souris, à partir de maintenent, vivra dans mes palais.
- Et nous, les conducteurs de métro, nous vous offrons la médaille „ Le Métro d’Or”…
- Et moi je vous dédierai un conte…
- Et moi, je promets de ne déranger plus personne, on entendit la voix timide de la souris qui, une fois la promesse faite, tomba dans un profond sommeil.
Et le ciel remonta dans le ciel, en se rassérénant

Bonne nuit, Christian!


Traduction faite par Dolcu Emilia

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