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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2019-03-31 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt Congo, l’impérieux colibri dans la tubulure du datura, je me suis toujours émerveillé qu’un corps si frêle puisse sans éclater supporter le pas de charge de ce coeur qui bat. Afrique de ta grande corne sonne mon sang ! Et qu’il se déploie de toute l’envergure d’un vaste oiseau ! N’éclate pas cage de ma poitrine ! Tambours mon pouls, battez, Le toucan de son bec brise le fruit du palmier-raphia Salut toucan grand tambourinaire ! Coq, la nuit saigne au tranchant de la hache de ton cri Salut, coq, ahan tranchant ! Le martin-pêcheur happant brin d’oriflamme par brin d’oriflamme s’invente un petit matin de soleil ivre Salut martin-pêcheur grand tambourinaire ! Tambour-coq tambour-toucan tambour-martin-pêcheur tambour ! mon sang audible ! Assotor mon coeur, battez. Mes hounsis ! mes enfants ! quand je mourrai, le grand tambour n’aura plus de son. Alors qu’il batte, qu’il batte, le grand tambour qu’il me batte un fleuve de sang, un ouragan de sang et de vie Mon corps ! (Aimé Césaire, La tragédie du roi Christophe, 1970)
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