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Veuillez m'excuser un instant, celui d’un instantané
poèmes [ ]

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par [Reumond ]

2012-10-16  |     | 



Au petit bonheur des mots et au grand malheur des maux, tout comme l’un dit l’autre, dans sa garçonnière, le poète contemple, et dépose au papier le bruit des papillons noirs de l’horreur.

Cette garce de vie s’écrit elle-même sur les visages accablés ; mortelle inflation des appels à l’aide et des clameurs de rues ; putain de guerre, purin de crise…,

Un instant, je ferme la porte, car ici on ne s’entend plus, tellement les hurlements comme les secondes ponctuent le temps, inlassablement.

Fumiers de politique ! Économie de merde, chômage ignoble !

Un moment, et je suis à vous, que le calme revienne, que retombe les nuages des poudres et des poussières; le hérisson cherche un refuge sous mon lit, car dehors c’est l’enfer.

Veuillez patienter quelques minutes, à bout de force, je repousse quelques portes coupe-feu, que les flammes s’éteignent, que la poudre des canons et le bruit des roquettes se changent en silence.

Que le sang arrête de couler à profusion, que les enfants et les sirènes arrêtent de hurler dehors, que les mères sèchent leurs larmes, que les bourses se stabilisent ; que diminuent les pollutions ; que la faim quitte le monde ; que la douleur fleurisse en coquelicots bleus ; que se referment les plaies pour céder le passage à la joie ; que les Sapiens Sapiens deviennent plus sages et surtout plus humains !

Veuillez m'excuser un instant, celui d’un instantané, d’un cliché de guerre, cette interruption momentanée de l’image ...

Déjà bourgeonnent, dans les replis de la douleur, quelques orchidées sauvages, quelques révolutions non violentes ; dans les fronces des yeux, on peut discerner un léger sourire, et dans la rugosité des mains comme l’envie de rebâtir demain ; les larmoiements s’apaisent, les cris semblent diminuer ; je quitte ma feuille des yeux, je pose mon stylo encore pourpre d’un sang d’encre, mon regard encore humide me guide vers la fenêtre, dehors, c’est comme une gravure sur bois, un arrêt sur image, les burins se taisent, la taille est douce, c’est l’estampe de la paix retrouvée, avec ce trait de caractère que détermine l’amour.

Mais ce n’est qu’une carte postale, une image d’Épinal, l’image banale d’une illusion de la quiétude, d’un mirage au cœur de la vie.

Point de miracle, l’hostilité est toujours présente ; point de guérison, le salut n’est pas pour aujourd’hui ; ce n’était qu’une brève trêve, le temps d’un soupir, celui de trouver quelques munitions, quelques gros mots qui font bien mal, comme une revanche, une vengeance, une stratégie de bête furieuse, une tactique du diable pour tuer tous les bons lieux de l’homme.

Dehors comme dedans, c’est une nouvelle incursion que se prépare, une autre opération sanglante, pour ouvrir en grand les portent brisées de l’hostilité, pour conquérir encore plus, se faire de nouveaux ennemis, c’est un véritable guet-apens !

Oui, hélas ! Même derrière mes idées capitonnées, j’entends de nouveau les gémissements des glaciers qui perdent leurs eaux, de ceux qui perdent la vie en voulant la sauver ; j’entends les doléances de ceux qui perdent leur logis, leurs papiers ; des pères sans emploi qui perdent leur boulot ; de Jérusalem à Rome, de La Mecque à ma nuque j’entends dans ma tête comme des acouphènes terribles, ce sont les lamentations des incroyants qui perdent l’espoir et celles des croyants qui perdent la foi.

Autour de moi tombent mes cheveux blancs, en faisant un grand bruit de plomb, comme ces balles qui traversent la chair blanche ou noire des jeunes femmes mystifiées, comme l’organe infecte du viol de la vie, du vol de la mort, laissant des traces épaisses sur mon papier cru.

Si je peux saisir la fonction de l’amour, si la fonction crée l’organe quelle est la fonction de la guerre et des armes ?

La démographie grimpe, nous sommes déjà à 12 dans ma tête trop limitée, et mes idées étroites ne supportent pas cette promise nuitée !

Que les plaintes s’arrêtent, pitié !

Le lit est trempé, je me réveille en sueur, à ma droite mon épouse dort toujours d’un paisible sommeil. Le chat au rez-de-chaussée miaule déjà pour que j’ouvre sa chatière. Ouf ! Ce n’était qu’un mauvais rêve, tout va très bien, Madame la banquise ! Je vais pouvoir me rendormir un peu, beaucoup, paisiblement, et qui sait, peut-être même faire la grâce marinée !

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