agonia
francais

v3
 

Agonia.Net | Règles | Mission Contact | Inscris-toi
poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
armana Poezii, Poezie deutsch Poezii, Poezie english Poezii, Poezie espanol Poezii, Poezie francais Poezii, Poezie italiano Poezii, Poezie japanese Poezii, Poezie portugues Poezii, Poezie romana Poezii, Poezie russkaia Poezii, Poezie

Article Communautés Concours Essai Multimédia Personnelles Poèmes Presse Prose _QUOTE Scénario Spécial

Poezii Rom�nesti - Romanian Poetry

poezii


 


Textes du même auteur


Traductions de ce texte
0

 Les commentaires des membres


print e-mail
Visualisations: 7958 .



Les stances de l’Aiglon
poèmes [ ]

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
par [Edmond_ROSTAND ]

2010-04-02  |     |  Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt



Régner ! – C’est dans ton vent, dont le parfum de gloire
Commence à me rapatrier,
Qu’au moment de partir je devais venir boire,
Wagram, le coup de l’étrier !

Régner ! – Qu’on va pouvoir servir de grandes causes,
Et se dévouer à présent !
Reconstruire, apaiser, faire de belles choses !...
Ah ! Prokesch, que c’est amusant !

Prokesch, tous ces vieux rois dont les âmes sont sourdes,
Oh ! comme ils doivent s’ennuyer !
J’ai les larmes aux yeux. Je me sens les mains lourdes
Des grâces que je vais signer !

Peuple qui de ton sang écrivis la Légende,
Voici le fils de l’Empereur !
Oh ! toute cette gloire il faut qu’il te la rende,
Et qu’il te la rende en bonheur !

Peuple, on m’a trop menti pour que je sache feindre !
J’ai trop souffert pour t’oublier !
Liberté, Liberté, tu n’auras rien à craindre
D’un prince qui fut prisonnier !

La guerre désormais, ce n’est plus la conquête,
Mais c’est le droit que l’on défend !...
(Ah ! je vois une mère, au-dessus de sa tête,
Élever vers moi son enfant !)

D’autres noms, désormais, je veux qu’on s’émerveille
Que Wagram et que Rovigo ;
Mon père aurait voulu faire prince Corneille :
Je ferai duc Victor Hugo !

Je ferai… je ferai… je veux faire… je rêve…
Ah ! je vais régner ! J’ai vingt ans !
Une aile de jeunesse et d’amour me soulève !
Ma Capitale, tu m’attends !

Soleil sur les drapeaux ! multitudes grisées !
Ô retour, retour triomphal !
Parfum des marronniers de ces Champs-Élysées
Que je vais descendre à cheval !

Il m’acclamera donc, ce grand Paris farouche !
Tous les fusils seront fleuris !
- On doit croire embrasser la France sur la bouche
Lorsqu’on est aimé par Paris !

Paris ! j’entends déjà tes cloches ! (…)
Paris ! Paris ! je vois…
Je vois déjà dans l’eau tremblante de la Seine,
Le Louvre renverser ses toits !

Et vous qui présentiez à mon père les armes
Dans la neige et dans le simoun,
Vieux soldats, sur mes mains je sens déjà vos larmes !
Paris ! (…) Sainte –Hélène. (…) Schoenbrunn.

(Edmond Rostand, L’Aiglon, 1900)

.  |










 
poezii poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
poezii La maison de la litérature poezii
poezii
poezii  Recherche  Agonia.Net  

La reproduction de tout text appartenant au portal sans notre permission est strictement interdite.
Copyright 1999-2003. Agonia.Net

E-mail | Politique de publication et confidetialité

Top Site-uri Cultura - Join the Cultural Topsites! .