agonia
francais

v3
 

Agonia.Net | Règles | Mission Contact | Inscris-toi
poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
armana Poezii, Poezie deutsch Poezii, Poezie english Poezii, Poezie espanol Poezii, Poezie francais Poezii, Poezie italiano Poezii, Poezie japanese Poezii, Poezie portugues Poezii, Poezie romana Poezii, Poezie russkaia Poezii, Poezie

Article Communautés Concours Essai Multimédia Personnelles Poèmes Presse Prose _QUOTE Scénario Spécial

Poezii Rom�nesti - Romanian Poetry

poezii


 


Textes du même auteur


Traductions de ce texte
0

 Les commentaires des membres


print e-mail
Visualisations: 3161 .



L\'Atelier de Traduction de la Poésie du CRPFC présente des poètes israéliens consacrés
communautés [ écrivains israéliens d`expression francaise ]
Rahel Khalfi

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
par [marlena ]

2004-12-10  |     | 



Image hosting by Photobucket
Née à Tel –Aviv, où elle vit toujours. Fille de Miriam Baruch-Khalfi – sculpteur et poète, Rahel Khalfi a publié six livres de poèmes, dont Poèmes (שירים), Poèmes sous-marins et autres (תת ימים ואחרים שירים), Chute libre נפילה חופשית , Matière חומר , נוסעת סמויה (Voyageuse clandestine) et un recueil anthologique – Le plexus solaire - réunissant des poèmes publiés entre 1975 et 1999. Aussi bien pour ses activités littéraires que pour ses activités dans les médias - en tant que rédactrice d’émissions à la radio, réalisatrice de films de court métrage, enseignement dans le domaine de la cinématographie - Rahel Khalfi a reçu des prix en Israël et à l’étranger.


Rahel Khalfi par Dan Miron.

Voici une trentaine d’années déjà que la voix poétique de Rahel Khalfi se fait entendre – une voix unique, touchant parfois d’autres voix et pourtant «différente», autre.
Cela est peut-être la raison pour laquelle elle reçoit progressivement l’attention qu’elle mérite. Lentement mais avec persévérance, sa présence se fait sentir dans l’espace acoustique condensé de la poésie israélienne.
Son originalité repose sur deux tendances qui anime sa poésie depuis ses débuts.

La première se caractérise par son refus d’une poésie « imposée » forçant des normes de « situation », de « personnage », de « signification » et de « sens » à une réalité évasive. Toute la « lourdeur arrière de la volonté » oppresse et limite la prise de conscience de l’authenticité des « masses fureteuses », des « petits poissons d’un instant » devenant des étoiles filantes.
La poétesse « pense à la vitesse de l’obscurité » ; d’elle-même, avec son propre corps elle étudie la nature de la réalité « confuse » et « discordante ». Elle est un caméléon aux couleurs changeantes dominé par le « principe d’incertitude ». Toutefois, sa recherche poétique ne tente généralement pas de pénétrer les territoires de l’inconscient ou de mettre l’expression à portée de la banalité libidinale. C’est surtout sur ce point que la poésie de Rahel Khalfi se distingue de celle de Yona Wolakh à qui on l’a souvent comparée. Sans répit, elle étudie plutôt le conscient « négligé », le « concret quotidien fuyant la conscience ». Elle cherche la « vie en marge de la vie », « l’air lourd s’infiltrant dans l’air pur ». Sa recherche se poursuit par une auto-analyse consciencieuse d’une part (ce qui fait de la poétesse un récipient transparent, un aquarium, un godet de yaourt vide, une éprouvette) et par une participation active à un processus d’écoulement d’autre part. (« animer la réalité, pétrir l’obscurité, sentir l’os, sculpter l’eau »).

La première tendance en appelle une deuxième ; il s’agit de celle rechignant les effets de styles traditionnels en poésie, ceux qui ont été forgés sur l’enclume de la croyance en une langue poétique, qui ont la force de monter à l’assaut du sens insaisissable, de le chasser et de le présenter au lecteur. Rahel Khalfi est dévouée à cette cause et se pose entre deux paradoxes écrasants : d’un côté, elle repousse les mots et méprise le langage qui est pour elle un instrument très gauche ou plutôt un sanctuaire illusoire où, désemparés par l'instabilité de l’existence, nous cherchons vainement refuge. Tout au plus, les mots sont des « grands meubles lourds » maladroitement placés sur « les étincelles filantes des courants cervicaux ».
D’un autre côté, elle ne possède – tout comme les autres poètes – que des mots et des combinaisons de mots.
De ce paradoxe, la poétesse développe une poétique de fuite par rapport aux idées reçues concernant le langage poétique généralement considéré comme « lourd », insistant, chargé de sens. Elle devance ce préjudice et le transforme en expression poétique « déliée », expérimentale, non-finie et non-polie. Rahel Khalfi se sert d’un langage poétique métaphorique mais en vise aussi le revers par l’intermédiaire d’un langage parlé, répété et mettant justement l’accent sur le côté déraisonnable et « désintéressant ». De même, elle utilise un langage enfantin (voir « Tshilba ») et absurde ; elle s’adresse soit au langage scientifique et précis des physiciens, soit au langage des discussions sèches et concrètes.

Dans six recueils de poèmes, Rahel Khalfi a tissé une trame poétique ne ressemblant à aucune autre. La publication de son dernier recueil permettra aux lecteurs de découvrir une poétesse courageuse et rationnelle qui les guidera vers des contrées nouvelles et leur apprendra comment « conserver l’eau dans un filet ».

Dan Miron (Traduit par Isabelle Dotan-Robinet)






.  | index










 
poezii poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
poezii La maison de la litérature poezii
poezii
poezii  Recherche  Agonia.Net  

La reproduction de tout text appartenant au portal sans notre permission est strictement interdite.
Copyright 1999-2003. Agonia.Net

E-mail | Politique de publication et confidetialité

Top Site-uri Cultura - Join the Cultural Topsites! .