agonia
francais

v3
 

Agonia.Net | Règles | Mission Contact | Inscris-toi
poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
armana Poezii, Poezie deutsch Poezii, Poezie english Poezii, Poezie espanol Poezii, Poezie francais Poezii, Poezie italiano Poezii, Poezie japanese Poezii, Poezie portugues Poezii, Poezie romana Poezii, Poezie russkaia Poezii, Poezie

Article Communautés Concours Essai Multimédia Personnelles Poèmes Presse Prose _QUOTE Scénario Spécial

Poezii Rom�nesti - Romanian Poetry

poezii


 


Textes du même auteur


Traductions de ce texte
0

 Les commentaires des membres


print e-mail
Visualisations: 3673 .



Autour de l\'émission \"Double Je spécial Iasi\"
article [ Société ]
3 : Médias et culture

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
par [NMP ]

2004-12-08  |     | 



Editura Polirom : Lidia Ciocoiu.


(Photo personnelle : Mariana Luta)

La maison d’éditions Polirom a été fondée il y a 9 ans à Iasi.
Lidia Ciocoiu, 30 ans en est la directrice éditoriale depuis 7 ans.
Iasi est la capitale culturelle de la Roumanie. On ressent une perte d’optimisme, surtout chez les jeunes. Au bout de 15 ans de transitions, trop d’espoirs ont été déçus, un courant pragmatique se fait jour: les choses n’ont pas changé. Liberté, démocratie ... Quelle réalité se cache derrière ? Les communistes sont toujours au pouvoir, même la jeune génération est éduquée dans cet esprit. Oui, il existe la liberté de crier dans la rue son désespoir, mais au quotidien, rien ne change. Existe aussi la liberté de publier. Il y a aujourd’hui un malaise intellectuel, l’université reste prisonnière d’une structure figée, il n’y a pas eu de mai 68. A la révolution, il n’y a pas eu de changement de politique, après la chute de Ceausescu, les communistes sont toujours au pouvoir.
Les éditions Polirom publient 2 ou 3 collections où paraissent des documents sur Ceausescu: biographie, archives du Parti Communiste, des essais ,des enquêtes., de jeunes auteurs, et aussi des écrivains français : Amélie Nothomb, Eliette Abécassis, Amin Maalouf, et des classiques : Flaubert (Madame Bovary), Balzac, Zola.
„On essaie de récupérer la vérité. Je pense qu’une maison d’édition a comme devoir non seulement d’informer le public, mais de le former dans cet esprit de vérité et de liberté.”

„Editer de la littérature est encore souvent, comme dans de nombreux pays ex-communistes, un acte militant. La Roumanie sera en 2005 l’invitée des Belles Etrangères, une manifestation initiée par le ministère français de la Culture.
« Votez pour la jeune littérature », tel est le slogan de la campagne de presse lancée par Polirom, une des plus grosses maisons d’édition du pays, pour promouvoir « Egoproz », une nouvelle collection consacrée aux jeunes auteurs. A Bookarest, elle lance 7 jeunes auteurs, tous inconnus.
Effet de mode ou apparition d’une nouvelle génération ? Il est trop tôt pour le dire. « Ces jeunes auteurs n’ont pas d’esthétique commune, explique Lidia Ciocoiu, directrice éditoriale chez Polirom, mais ils sont tous en rupture avec la génération précédente qui a écrit sous le communisme. C’est le moment de les publier, car ces jeunes de 25 à 30 ans sont les derniers à avoir grandi sous le régime, puis ils ont vécu autre chose à l’âge adulte, c’est la génération de la transition ». Qu’ils critiquent les postures idéologiques de leurs aînés ou décrivent crûment la réalité postcommuniste, ils consomment la rupture avec la génération de la dissidence : « le principal point faible de la littérature roumaine contemporaine est qu’il s’agit de la littérature d’hier, d’avant-hier et des semaines passées », explique ainsi To Bobe, l’un d’entre eux.
Par ailleurs, dans ce pays où ont fleuri les avant-gardes littéraires les plus modernistes, comme Dada ou le surréalisme, les anthologies de poésie font toujours recette. Comme en Slovénie, en Slovaquie ou en Allemagne, la poésie est une pratique vivante. En témoigne le nombre important de cercles poétiques et de revues littéraires, même si ce n’est pas un bon produit pour l’export. Décédé il y a deux ans, Gellu Naum, une des grandes figures du surréalisme roumain, ignoré sous le régime communiste, fait l’objet aujourd’hui d’un véritable engouement de la part du grand public. Même ses contes pour enfants, écrits à l’époque pour échapper à la censure, font un tabac.
Côté traduction, en littérature comme ailleurs, le courant général est à la traduction d’ouvrages anglophones et d’auteurs reconnus internationalement. On trouve aussi pas mal de romans traduits du français. Même chez des éditeurs plus petits comme Pandora, on traduit ce qui paraît dans le « trend » : Frédéric Beigberger, Marie Darieussecq, Virginie Despente, Annie Ernaux, Alice Ferney, etc. L’intérêt pour les littératures des pays voisins reste faible, on ne publie de ces pays pourtant si proches culturellement que les auteurs reconnus à l’étranger (Milan Kundera, Bohumil Hrabal, Imre Kertesz, etc.). En matière de traduction, la tâche est encore énorme pour boucher les trous que la censure a imposés pendant des années. Aujourd’hui, quinze ans après la révolution dans ce pays de 22 millions de locuteurs, terre d’une riche culture et d’un brassage des langues (roumain, hongrois, allemand), Henri Michaux ou Jean Genet n’ont été traduits que récemment.”
Propos recueillis à l’occasion de l’expo livres „Bookarest 2004”
par Anne Madelain.
Article paru dans Le Courrier des Balkans et reproduit avec leur autorisation.
www.balkans.eu.org



Au cimetière juif de Iasi

Le cimetière juif de Iasi, capitale de la Moldavie roumaine, date de 120 ans et renferme plus de 100 000 tombes. Avant la Deuxième Guerre mondiale, la ville recensait 45 000 Juifs. Pendant la guerre un pogrom fut mené sous la conduite du général Antonescu, faisant de très nombreuses victimes parmi les Juifs. De nos jours, la communauté juive de Iasi n’a plus que 500 membres, sur une population totale de 600 000 habitants. La profanation du cimetière juif de la ville a été précédée l’an dernier par des actes similaires dans d’autres villes roumaines.
A la synagogue de Iasi sont donnés des cours d’hébreu et de Torah. L’Agence Juive a ouvert dans la ville une structure de promotion de l’aliya où sont également formés des moniteurs.
(http://www.jafi.org.il/agenda/french/index36.asp#4)

Rencontre avec Mr Pincu Kaizerman, président de la communauté juive de Iasi, et son épouse.
Tous deux ont vécu le pogrom de 1941, Mme Kaiserman nous montre les dalles sous lesquelles reposent les dépouilles des malheureuses victimes, parmi elles son père et ses oncles. Malgré l’antisémitisme et le communisme, ils ont choisi de rester en Roumanie, à Iasi.
„ - Est-ce que vous vous sentez roumaine ?
Oui, je suis roumaine, j’ai reçu une éducation roumaine avec des traditions religieuses juives.
- Quel rôle la langue française a représenté dans votre vie ?
Un grand rôle: la France représentait le pays à la culture la plus avancée, à la devise si bien connue „liberté – égalité – fraternité”. Le rêve de chacun d’entre nous était de visiter Paris, la Ville Lumière. „


Nota : Un livre à lire sur ce sujet:
CONVERSATIONS A JASSY
Pierre Pachet, ed. Maurice Nadeau, 1997.


En 1996, Pierre Pachet se rend dans le nord de la Roumanie, dans la ville de Iasi. Ce n'est pas la première fois qu'il va dans un pays que l'expérience du communisme a écrasé, pour goûter l'atmosphère qu'on y respire, écouter les gens, se situer par rapport à cette histoire. Cette fois-ci, les choses tournent autrement : peut-être parce que le père de Pierre Pachet était lui-même originaire de cette région de l'Europe. Le voyageur ne se satisfait pas d'essayer de comprendre ce que ses interlocuteurs ont vécu et vivent, leurs aspirations malheureuses au bonheur, à la liberté et à une existence nationale indépendante. Il veut aller plus loin et plus profond, remonter, en dessous même des malheurs engendrés par le communisme, jusqu'à l'antisémitisme, jusqu'à la xénophobie qui a été si longtemps intimement liée au nationalisme romain. Sous la ville contemporaine de Iasi, il veut revoir la ville de Jassy, jadis riche d'une forte population juive, et le pogrom de juin 1941 tel que Malaparte l'évoque dans d'inoubliables pages de Kaputt. Au-delà de l'actuelle province roumaine de Moldavie, il se fait expliquer ce qu'est la Moldavie indépendante, ce que furent la Bucovine, la Bessarabie où vivait son grand-père, la Transnistrie où tant de Juifs furent déportés. Les conversations, les lectures, les réflexions s'organisent en une enquête sur ce qui a eu lieu : en 1941, en 1943, en 1947, en 1989. Le lieu où se tiennent ces conversations, auquel elles veulent se tenir, est marqué par des frontières, des annexions, des expulsions, des violences contre les anciens voisins. La tentation y est forte, pour chacun, de rester accroché à son malheur, à son point de vue.


Siège de la Télévision Régionale : Wanda Condurache

(Photo personnelle : Mariana Luta)

La TVR est installée dans un splendide bâtiment historique : le palais Sturza, qui fut aussi l’Ecole du Parti Communiste Roumain.
La Télévision Régionale est récente, elle a été créée à l’occasion du cinquantenaire de la Radio, en novembre 1991. Wanda Condurache a un doctorat en philologie de l’université de Iasi, elle s’est orientée dans la voie du journalisme, a suivi une formation en Grande Bretagne en 1993 à BBC Wales, ainsi qu’un autre formation en France, à FR3 Alsace, elle est la rédactrice en chef de la TVR de Iasi. C’est elle , alors simple journaliste, qui a organisé le premier débat en direct lors de la campagne pour les premières élections libres. „A l’époque, tout le monde débutait dans la „parole démocratique”, nous comme journalistes, et eux comme politiciens”. Elle est ensuite devenue la rédactrice en chef politique de la Télévision.
„- Aujourd’hui, vous sentez-vous comme une journaliste libre ?
Oui, nous sommes une station régionale autonome, nous pouvons bâtir nos programmes sans influence extérieure.
- Comment passe t-on d’une TV „aux ordres” à une TV libre ?
C’est un long chemin pour la télévision roumaine, les jeunes gens y compris pensaient qu’ils devaient servir quelqu’un. Il reste beaucoup d’idées préconçues. „



Le cinéma et la culture roumaine : Les Bains Turcs de Iasi.



Construits en 1830, les Bains Turcs de Iasi sont à l’abandon et en triste état. „Un décor de cinéma”. Heureusement, il existe un projet de restauration franco-roumain. Le bâtiment abrite un festival d’art contemporain „Périphérique”, dirigé par un artiste de Iasi.

Pour nous parler du cinéma et de cette culture roumaine, Bernard Pivot s’entretient avec Alex Leo Serban.


(Photo personnelle : Mariana Luta)

Alex Leo Serban est né en 1959 à Bucarest, il est critique de film, auteur, traducteur, artiste. Il est actuellement le rédacteur en chef de la rubrique cinéma pour "Dilema", hebdomadaire, et pour "Norii", trimestriel; il est également chroniqueur principal de film pour les journaux "Libertatea" et "Elle", mensuel, et contribue régulièrement aux publications culturelles et littéraires principales en Roumanie ("Lettre internationale ", "Observator cultural", "Romania literara", "Secolul 21" etc.).
Cette année, un film roumain a remporté la palme d’or du court-métrage à Cannes: „Trafic”.
Y a t-il un renouveau du cinéma Roumain ? L’année a vraiment été formidable pour le court-métrage, la Roumanie ayant également décroché l’Ours d’Or au festival de Berlin.
„ Existe t-il une industrie cinématographique en Roumanie, qui finance de longs-métrages pour les jeunes réalisateurs ?
Oui, mais c’est toujours une grande compétition. Ceux qui vérifient les scenarii sont les mêmes qui les proposent, ils sont donc concurrents entre eux. Les décideurs sont juges et parties
Il y a une tradition cinématographique en Roumanie, un grand réalisateur, très connu en France, est Lucian Pintilie. Mais le problème est que l’on ne présente pas de longs métrages aux festivals, par manque de scénarii.
„ Concernant la culture roumaine, y a t-il un effort de l’état pour promouvoir une politique culturelle ?”
Cet effort est canalisé dans une seule direction: celle de l’Histoire, où l’on adapte des oeuvres du passé, on réédite et on traduit des classiques. Il n’y a aucun effort dans les arts contemporains, aucune création, ni innovation. Et quand il y a un investissement, il est moyen. Le Musée d’Art Contemporain est abrité dans la maison Ceausescu, c’est un véritable scandale. De toutes façons, même si l’on note une effervescence dans la Danse, les Arts plastiques, il n’y a pas de réel effort de l’Etat. Le Ministère de la Culture est dirigé par un historien, et sa priorité est le Patrimoine, pas l’Art Contemporain.

En guise de conclusion... Mariana Luta, assistante culturelle au Centre Culturel Français de Iasi :

„Mon parcours n’a rien d’exceptionnel. J’ai fait des études de lettres à l’université « Al. I. Cuza » de Iasi. En 1990, une petite délégation d’étudiants du département de français, et dont je faisais partie, est allée à l’Ambassade de France à Bucarest afin de demander la création d’un centre culturel français. Ce fut le début de ma vie professionnelle. J’ai commencé à travailler au CCF lorsque j’étais encore étudiante. J’ai participé à la création et à la mise en place de l’établissement. Depuis, je ne l’ai jamais quitté.
En 2002, TV5 m'a proposé le poste d'agent pour la Roumanie. Pendant plus d’un an, j’ai travaillé donc, parallèlement à mon poste au CCF, en tant qu'agent TV5 pour la Roumanie.”

Mariana Luta s’occupait de la direction et de la gestion des projets culturels sur TV5, pour les programmes courants.

La langue française... qu’évoque t-elle ?
„je penserai à la douceur, car c’est un mot musical.
Cela reflète un peu la France en fait : un peu de douceur, de musicalité, et toute une histoire qui est derrière, mais qui n’agresse pas.”


Mersi foarte mult, Mariana !


(Photo transmise par Mariana Luta)



Sur Agonia,
Maria Prochipiuc qui vit à Iasi.




"Je m'appelle Maria, je suis née à la campagne, dans un village près de Iasi, où je restais chez mes grands-parents, car mes parents travaillaient à Iasi , mais n'avaient pas de logement correct. Je ne suis venue à Iasi qu'à partir de ma première année de collège. Depuis j'y habite et je ne quitte plus cette ville ,sauf si je pars en vacances ou si je sens le besoin d'un changement de temps à autre.
Iasi est une ville de conte de fées,la ville des grands écrivains,la ville d'Eminescu "Luceafarul romanesc" ("l'étoile du berger" roumain). Dans cette ville sont nées de grandes personnalités, elles y ont vécu et y ont développé leurs activités, non seulement dans le domaine littéraire, mais aussi dans d'autres domaines. Le grand historien et écrivain Nicolae Iorga a surnommé Iasi "la ville des églises".(Je reviendrai là-dessus dans un article sur Iasi)
Iasi est donc la ville de mon enfance, de mon adolescence et de ma maturité, je me sens comme la fille de cette ville, je ne peux pas la percevoir autrement que comme un parent plein d'amour, avec sa population d'hommes et de femmes merveilleux, hospitaliers, et serviables au besoin.
Je n'ai que de vagues souvenirs de la période de mes études, car je les ai effectuées par étapes. Je suis d'un caractère très amical,très rigolotte et tous ceux qui ont été mes amis au début, le sont encore. J'ai des amis de collège, depuis l'âge de 12 ans et nous aimons échanger nos souvenirs chaque fois que nous nous rencontrons. J'ai aussi beaucoup d'amis plus récents, car j'ai fait mes études universitaires plus tard . En fait, j'ai des amis de tous les âges, à cause de mon métier supplémentaire de professeur, et beaucoup de mes ex-élèves sont mes amis, ils ont maintenant eux-aussi leur propre famille.
La langue française a eu une influence négative sur moi au début, négative par ma faute. Quand j'ai voulu commencer mes études de lettres, j'ai eu besoin de la langue française, or j'avais fait beaucoup de russe (8 ans) et très peu de français. J'ai dû renoncer, car je n'étais pas préparée et comme je suis plutôt orgueilleuse, je ne voulais pas être une honte!! Plus tard on a ouvert des sections séparées pour les langues et j'ai pu suivre les cours de l'université sans problème. J'ai alors fait aussi du français, j'ai passé des examens. Je suis quelqu'un de passionné par tout ce qui est nouveau, je comprends le français et je peux le lire, mais je ne peux pas le parler et ça me donne un état d'infériorité. C'était au temps où la langue française était la langue étrangère la plus importante, alors...
Même si l'état actuel des choses en Roumanie ne me convient pas, j'ai un principe, je la considère comme ma patrie, comme une mère et je l'aime comme elle est. J'ai toujours souhaité partir moi aussi pour connaître d'autres pays, mais rien n'aurait pu m'empêcher de retourner chez moi. La période des élections, oui je peux la caractériser, qui plus est, certaines personnalités se dessinent déjà. C'est une période pleine de promesses, je crois que c'est pareil partout, je ne dis pas que je n'ai pas confiance dans les gens, mais s'ils restent au niveau des promesses, leurs mots, pour moi, n'ont aucune valeur.
Le futur, comment dire? il est sombre à beaucoup d'égards. Cependant j'espère qu'il sera mieux. C'est difficile dans un pays démoralisé de faire en une journée des miracles, mais ça dépend de chacun d'entre nous, tous nous voulons ,mais nous ne faisons rien d'autre qu'attendre."



.  | index










 
poezii poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
poezii La maison de la litérature poezii
poezii
poezii  Recherche  Agonia.Net  

La reproduction de tout text appartenant au portal sans notre permission est strictement interdite.
Copyright 1999-2003. Agonia.Net

E-mail | Politique de publication et confidetialité

Top Site-uri Cultura - Join the Cultural Topsites! .