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■ l'errant
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2004-09-28 | | La francophonie n’a de cesse de s’expliquer et, d’une certaine manière, de chercher à se préciser en termes de géo-politique et de culture ; elle «s’enveloppe» de définitions diverses dont certaines, parfois, risquent de figer le concept. Quant au fait littéraire francophone, il suscite, comme chacun sait, bien des débats qui tiennent aux critères contradictoires souvent mal définis, de la nationalité et de la culture. Par delà ces polémiques, existe cet autre versant, pourrait-on dire, de la francophonie directement orienté sur l’homme engagé dans un partage de la langue de sa voix, pour reprendre la suggestive expression employée par la poétesse Silvia Baron Supervielle ; un homme impliqué dans les possibles d’un dialogue avec la langue de la voix de l’autre différent et complémentaire. Or, sur ce versant, il est une composante particulièrement sensible du fait littéraire francophone, la poésie, avec laquelle accompagnements, rencontres, reconnaissances en pays d’écriture, vont prendre une dimension d’un tout autre ordre. En effet, comme l’affirmait Octavio Paz, la singularité de la poésie ne vient pas que des idées, mais du fait qu’un vrai poète entend et transmet une voix autre. Dans le sillage de cette voix autre où s’engendre la nécessité de découvrir, d’écouter, d’échanger, un lieu de poésie a pris corps depuis 1998, un Centre de manifestations concrètes (entretiens, colloques, atelier de traduction de la poésie, publication d’une revue : Poésie & Art ) autour de la poésie francophone contemporaine et de la poésie israélienne contemporaine (juive et arabe). Chacune de ces activités se profile comme un «chantier de poésie» où des manières d’être à l’écriture du poème se révèlent ; où des appréhensions du réel qui dépassent une simple approche de la réalité se dessinent lorsque, chaque poète – chaque voix autre – interroge « dans la finitude du poème, une image d’infini qui est la nature même du désir», comme le souligne le poète Claude Louis Combet dans "L’homme du texte". Pour qu’au cours de ces rencontres l’échange s’ouvre sur une reconnaissance vraie, le travail de traduction (hébreu – français, et réciproquement) occupe une place de première importance. Traduire c’est faire vivre la «matière» poétique du texte, c’est mettre en lumière une « transaction secrète » (selon l’expression même de Julien Gracq, grand écrivain et traducteur) entre des voix poétiques de langues différentes. On sait combien les poètes traducteurs vivent intensément cette expérience : traduire pour que s’opère, comme le dit le poète Claude Esteban, « un partage des mots »; traduire pour «redire et relier» comme le souligne le poète antillais Edouard Glissant. C’est bien là l’enjeu de la mission que se donne l’atelier de traduction ancré dans un Centre qui se veut ouvert sur la langue de la voix de l’autre. Vivre la francophonie en pays non-francophone c’est, d’une certaine manière, assumer un rôle de passeur-médiateur, précisément ce rôle que cherche à remplir au travers d’activités diversifiées, le Centre de Recherches sur la Poésie Francophone Contemporaine. Jacqueline Michel Curriculum vitae Marlena Braester
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