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Je suis allé à Rio et je suis monté là-haut! (1ère partie)
article [ Création ]
par Pierre Mamier

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par [angegab ]

2008-12-10  |     | 



Ce voyage à Rio, je l’ai abordé avec un enthousiasme modéré. Enthousiasme, oui, pour cette formidable proposition de mon fils, steward à Air France, qui avait là, avec cette proposition faite à son père de l’emmener « sur une rotation » particulièrement demandée par les personnels navigants, l’occasion de lui faire pour la première fois ce plaisir, en profitant des avantages faits aux personnels de la Compagnie. Mais je ne suis plus en état de « m’emballer » sur une telle aubaine, tant les risques relatifs à mon diabète insuliné étaient et restent encore une raison de douter de la complète réussite d’un tel voyage. Même si le décalage horaire de trois heures ( en moins) ne constituait pas un obstacle insurmontable, il n’empêche que le moindre problème pouvait provoquer, à l’hôtel, dans ce pays lointain, au sein de l’équipage d’Air France, une réaction en chaîne désagréable, dérangeante en tous cas, parmi les personnes concernées. Une seule parade à cela : gérer au plus près la glycémie, à coups de contrôles fréquents et de resucrages, au besoin.
Mercredi 12, 12h : 2,70g ; l’appréhension, peut-être ! Dose habituelle de Mixtard : 15U. A 18h : 0,86 ; doses habituelles de rapide et Lantus : 8U de chaque. Dans la nuit, à 2h : 0,55g ; alors on pioche un peu dans une boîte de « Nutella &Go », avec ses petits biscuits- bâtons !
Jeudi 13, jour de départ, 1,70 au réveil de 7h ; alors 9U de rapide (au lieu de 8) et 1,14 à 11h, avant d’aller chercher Léo, mon petit-fils, à l’école. Repas de midi puis même gestion et surveillance jusqu’au départ pour Roissy, le soir, où les chiffres sont restés normaux, avec un petit en- cas avant de monter en voiture.
A Roissy donc, Luc

me prend ma valise et fera enregistrer la sienne en soute, pour garder en cabine ma valise de terroriste, pleine de lait concentré et de Nutella, « dangereux produits » qui ne passent pas au contrôle de police. Par contre j’ai conservé mon insuline dans mon sac à main bandoulière, avec ce qu’il faut de justificatifs en cas de demande : le certificat en Français et en Anglais du médecin selon lequel le diabétique que je suis nécessite la possession de ces produits, et l’ordonnance, qui m’avait été demandée une fois, alors que je ne l’avais pas, au départ de Paris pour Montpellier. Mais cette fois, j’aurais pu avoir de la drogue dans mes stylos : aucun contrôle, aucune demande ! Ce sera peut-être différent au retour….. !
Le vol pour Rio étant de nuit, avec décollage à 23h30, c’est un repas plus que consistant qui nous est servi une heure après avoir survolé Angers puis l’Espagne, en direction des côtes occidentales de l’Afrique. Après plusieurs passages de mon steward de fils, en fonction, pour s’enquérir de mon état, une charmante et blonde hôtesse de l’équipage- je connaîtrai très vite son prénom, Christelle-

m’apporte un verre de champagne ! Bigre, quel premier plaisir ! Je me mets ensuite à table, au fond de l’avion que je suis, derrière les réacteurs. C’est bon ; je ne laisse rien de ce repas, arrosé d’un Côtes du Ventoux, lieu cher à mes souvenirs de coureur cycliste. Tant pis pour la glycémie, mais j’assure pour la nuit. Des images sur l’écran de télévision du siège de devant sont obtenues avec la télécommande intégrée au siège. Films, musique, boutique…je n’en ferai pas une indigestion. La nuit est là et un oreiller et une couverture sont censés nous apporter un complément de confort pour la nuit. Que je passerai plié en deux, en quatre ou même plus entre les deux sièges, ou « en diagonale », n’ayant pas de voisin à ma gauche. Si l’on prend en compte le ronronnement des réacteurs et les quelques zones de turbulences dues à la rencontre en altitude de couches d’air chaud et froid, on ne pourra pas dire que j’ai passé une nuit à vraiment dormir. Je reverrai Luc

avant qu’il n’aille lui aussi à son tour, essayer de dormir entre deux ou trois heures. A ce stade, je préfère ne pas donner ma glycémie ! L’hypo est alors impossible !
Au petit matin le Brésil est sous l’avion, très vert mais aussi avec de vastes étendues construites. L’atterrissage se fait vers 6h locale, 9h française. Tout va bien. L’excitation est « interne » mais réelle. Le plus dur est peut-être devant nous.
Ca commence au contrôle d’immigration. Plusieurs guichets sont ouverts, mais il s’agit quand même de contrôler les passeports de quelques centaines de passagers du Boeing 747. Je me retrouve dans les derniers- ceux de la queue de l’avion- et cela risque de prendre pas mal de temps. Ce qui serait ennuyeux, puisque je suis censé rejoindre le bus de l’équipage d’Air France, qui lui, avec Luc donc, bénéficie d’un passage rapide, à côté de celui des passagers. C’est là que Luc réalise son premier « coup ». Il va expliquer aux autorités brésiliennes, avec son espagnol mâtiné d’un peu de portugais, que son « padre » se trouve parmi les passagers et que ce serait bien, s’il pouvait passer avec lui. D’habitudes peu enclins à discuter, paraît-il, voilà que ces messieurs acceptent ! Luc m’appelle et je passe alors à droite, avec les dix-huit personnels en uniforme ! Du coup, quand trois ou quatre autres collègues de Luc qui avaient eux aussi un accompagnant voient la chose se faire, ils se lancent eux aussi à faire la même demande. Qui est bien sûr acceptée ! Nous ferons toutefois la queue au bureau de change pour nos premiers « reals » brésiliens, mais nous nous regrouperons tous dans le car, à deux exceptions près, que Luc ira, de sa propre initiative, retrouver dans l’aéroport. C’est alors là que je ferai connaissance avec l’équipage, auquel Luc présente « son papa » !
Première tradition respectée chez eux alors : la sortie et le partage de chocolats ; auxquels je ne toucherai pas car on nous a encore servi un fameux petit-déjeuner avant l’atterrissage et il faut toujours penser à la glycémie.
Le car mettra une petite heure pour rejoindre le centre ville, la circulation étant évidemment intense dans de telles agglomérations. Là, on passe devant les premières « favelas », modestes constructions posées comme des cartons d’emballage en vrac sur des terrains incertains. Les premiers vendeurs, jeunes, chargés de grands sacs en plastique sur le dos, sont aussi là, à quelques centimètres des carrosseries des voitures, en bordure de l’autoroute, pour proposer leur marchandise au premier bouchon qui stoppe la circulation.
La ville est là, petit New York avec ses immeubles en hauteur, construits dans l’étau constitué par la montagne proche et la plage, qui explose en apparition de rêve, sous un ciel quelque peu voilé car il avait plu dans la nuit. Arbres, palmiers et ombrages sont toutefois abondants et la température est celle d’une douceur printanière, qui va nous imposer la tenue de plage d’été aussitôt arrivé à l’hôtel.
Le Sofitel, qui est là, tout au bord de Copacabana, à l’entrée du fort qui sépare la célèbre plage, de sa voisine, Ipanema. Encore une manœuvre d’attente avant de pouvoir garer le car et nous voici à l’hôtel, qui affiche luxe, confort, majesté, vastes espaces ainsi qu’une vie faite de mouvements incessants. La carte magnétique d’entrée de la chambre, l’ascenseur….l’opération est vite menée par mon guide de fils qui entre ici les yeux fermés, habitué qu’il est à l’endroit.





Deux vues de la chambre

La tenue légère (bermuda, tee-shirt et tongs ) sera de rigueur après que Luc ait pris deux heures d’un sommeil réparateur- c’est l’habitude- réveillé qu’il sera à 12h30 par l’accueil de l’hôtel, comme demandé. Si en arrivant, ce vendredi 14, à 10h locale (13h française) j’étais à 1,49g de glycémie, je serai à 13h (de Rio) à 0,71. Je mets alors 13U de mixtard avant notre première sortie en ville avec Luc pour un repas léger. Il est 16h en France et je fais cette piqûre à midi, d’habitude.
C’est à un snack de coin de rue, proche de l’hôtel et de la plage, que nous prendrons chacun un petit pain fourré (« empanada ») avec un verre de jus de fruits frais mixés, pommes pour moi, fraises pour Luc, qui se débrouille vraiment bien avec les serveurs brésiliens, attentionnés, souriants, polis et professionnels, donc.



Puis direction ce merveilleux arc solaire qu’est Copacabana. Plage, promenade aux petits pavés noirs et blancs en forme de vagues, piste cyclable, les petits bosquets de palmiers à l’ombre bienfaisante, les petites haltes bar- snack,


les petits marchands de n’importe quoi tous les dix mètres, le sable presque blanc, l’océan, les surfeurs, les cyclistes, les piétons, les joggers,

la circulation intense et incessante sur la route parallèle….toute une vie à boire d’un coup, dans une grande aspiration de joie de la découverte d’un mythe parfois imaginé et enfin présent ! Et l’on marche, et l’on marche…Et l’on remonte à gauche, vers l’intérieur….Un long tunnel routier (le bruit !!!!) puis à droite, vers le « Pao de Azucar », notre but de promenade finalement. Une bonne heure pour y parvenir. On le trouve au bout d’une avenue en impasse. Il est là, ou plutôt, ils sont là, car il y en a deux : un premier, puis « le vrai », le deuxième, vers lequel nous allons monter par le téléphérique.




Nous allons aller là-haut !
Il y a du monde ; l’attente n’est pas très longue. La cabine arrive. Légère appréhension quand même. Monter tout là-haut, presque à la verticale ! Il n’y a que les stewards qui n’ont pas peur ! L’ascension en deux temps se fait. La ville est sous nos pieds et se rétrécit avec l’altitude. Ouf, nous y sommes !Le panorama, mes aïeux ! Les appareils photos crépitent. Au loin, de l’autre côté, le Christ du« Corcovado ».La ville, la lagune, l’océan, la pierre, la verdure, l’eau….la Terre quoi !



La marche à pied et de telles émotions ont donné soif. Un coca en terrasse est très apprécié. Nous croiserons quantité de Japonais, heureux et souriants en redescendant. Un « Réveillon » est proposé pour le Nouvel An, là haut. Si je gagne au loto, c’est là que j’irai…. !!!!
Nous reprenons le chemin du retour à pied mais essaierons de reprendre un bus pour Copacabana en cours de route. A un carrefour important où arrivent des centaines de bus en trombe pour avaler leurs passagers, nous hésitons. Luc s’informe. Toujours aussi bien reçu et renseigné. Des policiers à pied sont même prêts à arrêter un bus pour nous. Nous retrouvons Copacabana et le Sofitel en soufflant un peu, la marche à pied ayant quand même représenté un bel effort….
A l’entrée du Sofitel, nous rencontrons Christophe, un des chefs de cabine de l’équipage, un homme tellement habitué à Rio, qu’il pourrait à lui seul éditer tout un « Petit Futé » de la ville avec toutes ses bonnes adresses, les restaurants avec leurs menus, leurs prix, les lieux incontournables, le moyen d’y aller, le coût, et toutes sortes de conseils utiles à celui qui veut vite trouver l’essentiel et le meilleur. Une vraie mine cet homme. Qui nous dit qu’il va aller « chez Lopes » dîner. Pas loin du Sofitel, belle ambiance, bon menu, bon prix….Eh bien pourquoi pas, dit Luc. Sauf que l’équipage s’est donné rendez-vous (comme d’habitude !) sur la plage, à l’une des « cabanas » pour se prendre ensemble une délicieuse « caipirinha ». Nous irons, mais pas Christophe, plutôt du genre solitaire et tranquille….Une glycémie : 0,85 à 18h ; ça peut le faire, en attendant le dîner !
La caipirinha( un alcool brésilien, du citron vert et du sucre de canne) est alors dégustée dans la gaîté d’un soir encore ensoleillé et la fraternité professionnelle des P.N.C.(Personnels Navigants et Commerciaux) de l’avion- les trois pilotes en moins toutefois, mais ils étaient accompagnés de leurs épouses.
Nous rejoindrons alors Christophe « chez Lopes », bruissant d’une vie sympathique. Les plats sont très copieux, agréablement servis et arrosés d’une bière. Je prendrai une soupe aux cœurs de palmier (délicieuse !) et de la daurade, le poisson- fétiche de Sète( où j’habite), que j’ai finalement rarement mangé en France ! La conversation est agréable. Nous faisons mieux connaissance avec Christophe, très soucieux du bien–être de sa femme et de ses enfants au point qu’il vise une maison en Normandie à moyenne échéance. Ce n’est pas le Normand que je suis qui vais le dissuader !
Au retour, vu la douceur de la nuit et quelques gouttes, quand même, impossible d’éviter le petit marché nocturne sur Copacabana, à quelques encablures de l’hôtel. C’est petit, serré, coloré, varié, rempli de vie. On y discute -prix, bien sûr, tout en élargissant les plastiques qui couvrent les stands, car la pluie insiste un peu mais pas méchamment…Je trouverai là mes premiers bonheurs de cadeaux, casquette, T-shirt, paréo…aux marques du Brésil et de Rio, Luc devant attendre le lendemain pour obtenir les tongs désirées pour Léo, ceci avant de rentrer à l’hôtel, la journée ayant été bien remplie.
La première nuit à l’hôtel sera des plus agréables, avec toutefois un contrôle de glycémie de 0,68g à 2h du matin. Je finirai alors mon « Nutella & Go » ( qui porte décidément bien son nom !) pour passer la nuit sans encombre….

(à suivre...)

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