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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2018-07-19 | |
Parution du livre: Ionuț Caragea – Mon amour abyssal,
Éditions Stellamaris, Brest, France, 2018 Chers amis, mon volume de poèmes „Mon amour abyssal” vient d'être publié à la maison d’Édition Stellamaris de Brest (en France). Le volume fait 86 pages et comprend 52 poèmes traduits du roumain en français par Amalia Achard en collaboration avec Pierre-Yves Roubert, lecteur et correcteur. La préface est signée par le réputé critique littéraire français Jean-Paul Gavard-Perret. Des références critiques dans ce volume: prof. univ. dr. Jean-Paul Gavard-Perret, prof. univ. dr. Jacques Bouchard (Canada), prof. univ. dr. Constantin Frosin (Roumanie). Rédacteur technique – Michel Chevalier, directeur de la Maison d'Ėdition Stellamaris. La couverture du livre à été réalisé par Vlad Turburea. Ionut Caragea invite les lecteurs à lire des extraits de ce livre sur le site de la Maison d'Ėditions Stellamaris: http://editionsstellamaris.blogspot.com/2018/07/mon-amour-abyssal.html https://www.wobook.com/WBUx6cp1vb1t-f Pour le commander: [email protected] Prochainement, le volume pourra être acheté sur Fnac, Amazon, ainsi que dans certaines librairies de France. Né le 12 avril 1975 à Constanța, Roumanie, Ionuț Caragea est membre de l’Union des écrivains de Roumanie, cofondateur et Vice-président de l’Association des Écrivains de Langue Roumaine du Québec etc. En tant qu’auteur, il a publié plus de 30 livres (poésie, aphorismes, science-fiction, essais critiques, mémoires, anthologies). La critique littéraire roumaine le considère comme l’un des leaders de la génération poétique de l’an 2000 et l’un des écrivains roumains les plus originaux et atypiques. Il habite la belle ville d’Oradea, en Roumanie. Durant la période 2003-2011, il a vécu à Montréal, étant devenu citoyen canadien en 2008. Biographie détaillée: www.ionutcaragea.ro Prefața/Préface: Ionuț Caragea : l’homme partagé ou la pluie d’été Ionuț Caragea reste celui qui va devant mais qui ne peut s’empêcher de regarder un passé immémorial fait de gouffres amers. Est-ce la meilleure manière d’avancer? Pas sûr. Mais la quête poétique n’en est que plus riche car torturée. Cet immense poème d’amour en hommage à la beauté de l’aimée, la profondeur de son âme et de son visage migrateur n’empêche pas les jeux d’ombres et de lumière. L’élue semble là depuis toujours mais cela n’empêche pas au poète de rouvrir ses blessures d’une sorte d’incomplétude existentielle face à ce qu’il éprouve et a connu. Tel Sisyphe, il roule dans les songes et les cendres, les villes et les montagnes. Dans la fraternité d’un manque d’espérance, d’une solitude et d’une mélancolie qui le hantent même s’il entend la rumeur du fleuve-corps de l’aimée. Avec elle, il connaît une tendresse étrange et son mystère de femme. Mais l’auteur reste néanmoins empli de doutes et d’incertitudes. Il évoque son impuissance créatrice (toute relative), ses révoltes et ses rêves, sa longue insomnie face aux « crachats » de ceux qui ne le comprennent pas. Néanmoins, il leur pardonne par avance, tant il connaît lui-même des affres de l’errance. Grâce aux mains mémoire et au regard d’aurore de celle qui partage son existence, il est soudain proche d’une acmé. Mais il en demeure parfois éloigné car il éprouve un poids de flammes et de ténèbres. L’aimée est sa fable. Il reste son homme d’amour mais malade d’une angoisse existentielle qui rôde toujours dans les marges de la félicité et qui jaillit en des images réminiscences venues des temps les plus profonds et christiques. Néanmoins Ionuț Caragea rentre dans l’existence par celle qui devient la venante, transforme la vie en autre chose qu’une ombre revenante. Et face aux vieux démons de toujours, le titre Mon Amour Abyssal dit tout de ce qu’il en est de l’horreur et de l’extase de la vie. L’amour et l’angoisse créent dans ce livre le mouvement perpétuel de l’ici et de l’ailleurs, du bel aujourd’hui et des terreurs passées. Reste à savoir ce que l’auteur va faire de tels lieux. Entre enfer et paradis, il a bien sûr fait son choix. Mais l’endosser ne soulage en rien les monstres intérieurs. Ne seraient-ils pas, tout compte fait, le mal nécessaire? Celui qui permet, au fond de soi, de se reconnaître et de puiser enfin dans la femme la jouissance suprême et partagée. Celle moins du corps que de l’âme qui échappe enfin aux pensées négatives? Bref tant que l’amour perdure, la prostration, la crispation de ce qui peut malgré tout ressembler à des instants de lucidité prennent des virages contre la mort que l’on se donne et qui nous fut parfois donnée. Il existe donc bien dans cet Amour moins des abîmes que la merveille où plonger. L’éros déborde de son étoile le soleil noir de la mélancolie. L’auteur une nouvelle fois espère contre la solitude inhérente à l’homme l’espérance d’un miracle aussi provisoire que perpétuel. Déferlent le réel et l’irréel comme dans chacune des œuvres du poète, fruits des terreurs passées mais tout autant d’un incessant avenir plus prometteur. Face au dur désir d’être la femme, donc en rien la revenante, elle est toujours restée ici. Elle a toujours existé comme la porte ouverte dans les murs de l’existence. Elle dort aux côtés du poète et lui permet d’exister. D’autant que celui-ci ne se l’annexe pas, mais en devient l’hôte. Contre l’appel du vide, elle ne sert pas seulement à le combler. Preuve que contrairement à ce que pensait Duras, l'amour n'est pas une maladie. C'est la seule addiction nécessaire et le bon alcoolisme. Il permet à l'auteur ce que l'on pourrait résumer d'une formule: « je traverse, j’ai été traversé ». Dès lors, sur le sable de l'amertume, l'amour est la pluie d’été. Jean-Paul Gavard-Perret Le navire des souvenirs Ferme les yeux regarde aussi loin que tu peux et ne pense pas au retour laisse les autres s'en aller d'eux-mêmes comme d'une chambre mortuaire remplie d'amours d'occasion laisse-les être des mots à tromper la solitude et l'obscurité laisse-les édifier un monument dédié à Éros sur les ruines de la chair jusqu'à la putréfaction de l'au-delà ils ne savent pas ce qu’est l'amour alors ferme les yeux, renonce aux verbes embarque-toi sur le navire des souvenirs comme Noé sur son arche et laisse-toi emporter par les courants de ton univers intérieur tu arriveras loin, sur la rive d'un monde dans lequel tous tes amours ressusciteront et vivront à tout jamais L'abîme de la métempsychose La toute première larme de la solitude lave le corps inanimé de l'amour transformé en ombre les mots sont comme des doigts tendres avec lesquels je caresse les tempes des souvenirs la solitude et son infinie sensation de froid et l’éternelle question sans réponse pourquoi ? pourquoi ? J'erre à travers l'abîme de la métempsychose sans savoir qui suis-je sans savoir où dois-je amarrer mon âme je me dispute avec Dieu partageant l'instant comme un quignon de pain et je suis toujours affamé de son impériale révélation reviens et bénis-moi de la présence du miracle de la poésie verse la perfection et sème l'arc-en-ciel dans mon cœur couronne mon malheur des lauriers d'un baiser fantomatique fais-moi remplir l'absence à ce que je suis Je refuse de dormir Je refuse de dormir je refuse de me rendre au rêve je me retourne face au monde et avec les cendres de souvenirs je crée un poème un oiseau roucoulant sous les fenêtres des cœurs aux volets fermés je refuse de dormir je flotte sur ma propre respiration jusqu'aux lèvres d'un amour resté sans voix et j'érige un nid de sortilèges murmurés pour des âmes amères je refuse de dormir je reste enchaîné au rocher de la nuit jailli de la larme de l'obscurité et je nourris mon poème de mon propre foie pour révéler aux humains que l'espoir n'est pas encore mort je refuse de dormir et mes blessures profondes saignent des fleuves de l'infini je refuse de dormir je reste la bouche entrouverte et mon âme se déverse en cascades je sème sur les champs de la Voie Lactée des fleurs et des épis de lumière je refuse de dormir je promène ma main dans les cheveux dénoués d'une comète emmène-moi avec toi, aime-moi rends-moi heureux emmène-moi au bord de l'univers que je connaisse mon créateur car lui aussi refuse de dormir il offre son âme sans relâche |
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