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Le crépuscule homo sapiential
article [ Culture ]
essai de réflexion primale - part 1

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par [Reumond ]

2015-07-14  |     | 



Avertissement

L’homme est un faux en écriture ! Cette tragédie dépasse tout ce que Sophocle, Racine, Corneille ou Shakespeare ont pu imaginer, c’est la raison pour laquelle toute ressemblance avec un Homme existant ou ayant existé serait le fruit de votre imagination, comme toute ressemblance entre l’homo sapiens et l’Homme serait une pure fiction !

Entre le réel et le virtuel, l’Homme est en suspens ; il est un projet en attente, un point de suspension entre le point d’interrogation et le point d’expansion. L’Homme est donc un inaccompli dans le champ des possibles. Dans le champ du virtuel à proprement parlé, il n’existe pas vraiment de « Condition humaine » ni même de « tragédie humaine », mais une seule et même tragédie, celle de la condition d’homo sapiens. Mais quand le virtuel devient réel, l’utopie se fait Homme.

Pour le moment, en dehors des faux qui grouillent comme des vers dans un fruit blet, l’Homme n’est qu’une idée, une intention, un projet qui dépasse l’Évolution. Sur la corde raide entre l’homo sapiens en voie de disparition et l’Homme qui n’est pas « en corps », la conscience se hisse, non pas comme une réalité inachevée à l’image d’une symphonie, mais plutôt comme un commencement que l’on espère, une venue que l’on prévoit, une manifestation que l’on attend.



Le crépuscule homo sapiential
Essai de réflexion primale


De quel Homme et de quelle sagesse parlons-nous, sachant que l’homo sapiens ne peut nullement avoir l’expérience des choses humaines puisque l’Homme n’est pas encore !

Que peut-il savoir du haut de ses prétentions philosophiques et de ses ambitions technologiques de ce qui est vraiment raisonnable, sage et intelligent ? Le plus sage des homo sapiens n’est qu’une bête prudente, imaginant qu’un Dieu Sapientipotens l’aurait nominé au rang des êtres supérieurs, des créatures quasi célestes pour bétonner ses exigences et l’élever ainsi à la promotion la plus ambitieuse, afin de régner dans le ciel et sur la terre.

Observant depuis ma plus tendre enfance les femelles et les mâles dominants de cette grande meute sapienne, contemplant avec dévotion la vie des Saints et les Sapientium praecepta d’une singerie démesuré, j’en viens à me dire que tout cela relève d’un canular divinement orchestré, d’une caméra cachée au fond de nos têtes présomptueuses.

La vie défile sur l’écran plat, trop plat, d’une TV réalité qui n’est en réalité, qu'une universelle boîte de Pandore, un lot de tromperies mondialisées, dans lequel nous sommes tous les bouffons médusés d’une dramatique bouffonnerie cosmique.

Avec humilité, j’ai pu observer du haut de mes dix ans l’intelligence dont se prévaut la bête, le bon sens qui la dirige vers ses propres besoins, souvent les plus primaires ! J’ai vu le jugement qui lui sert de boussole afin d’entendre ce qu’il veut entendre et de voir ce qu’il veut vraiment voir ; et j’ai discerné entre les mots et les gestes hypocrites la malice du primate et la prudence du reptile. J’ai entendu les ruminements et les ruminations des mammifères, et observé à partir de mes propres pauvretés toutes les stratégies qu’il développe à chaque instant, pour renier corps et âme ses origines et empoigner le nom de « Sapiens » à pleine contre-vérité.

Socrate se retourne dans son reliquaire, parce que tout n’est qu’une mystification. Sophismes et comédies humaines font tourner la terre autour du Soleil. Tout n’est que farces sous la forme de faux et d’usage de faux, un vrai veau d’or pour des faux des villes et des faux champs.

Oui, je vous l’assure, l’Homme est un faux, le directeur du musée de l’homme vient de me le confirmer par fax !

Rien ne m’étonne ! Jusqu’à ses 95 ans, ma propre mère m’avait caché cette réalité : l’Homme n’existe pas !

C’est la plus grande hérésie de tous les temps. Faut-il porter plainte contre le sapiens alors que tellement de plaintes s’élèvent déjà à tous les coins du Monde ? Et puis après 50 0 00 ou 60 0 00 ans n'y a-t-il pas prescription ?

Puisque l’homme n’existe pas encore, l’histoire de l’homo sapiens, c’est l’histoire d’une utopie bien plus que l’histoire de l’Homme ! Oui, n’en déplaise aux théologiens et aux scientifiques, l’Homme est un faux, un faux succès des dieux, un faux record de l’Évolution, un faux raccord entre la bête et l’ange, etc.,

Ne cherchez plus, c’est là que se trouve exactement « la fameuse faute originelle », dans ce faux et cet usage du faux, il faut le dire, c’est une énormité dont l’homo sapiens est lui-même le faussaire.

Vous le savez, quand le sapiens joue à l’Homme, l’ange fait la bête, et c’est comme prolonger un vieux cercle vicieux entre les bêtes et les dieux !

(…)

L’Homme reste une pure fiction, il est même le seul domaine où la réalité est bien au-dessous de la fiction et bien en deçà de nos espoirs.

Le terme « homo sapiens » n’a pas d’antonyme ni vraiment d’ennemi, car le Sapiens est lui-même son propre prédateur. Si cette espèce n’existe que sous la forme de singeries de primates cultivés, de pantomimes artistiques, d’avancées technologiques, d’apparences culturelles et religieuses, il s’exprime avant tout par ses instincts, ses pulsions, ses besoins et ces violences ; c’est qu’il est le dernier d’une longue lignée d’homo qui l’a précédé depuis la nuit des tempes penseuses, et qu’à ce titre, il tient absolument à laisser des traces pour marquer son territoire et pour masquer plus encore profondément son animalité.

Car chez l'homo sapiens, tout pourrait se réduire à cette forme de géostratégie où il signifie ses propres repères identitaires (valeurs, pensées, croyances) sur les lieux de ses exploits, comme le mammifère marque les lieux de ses fèces et urines. Ce qui pourrait laisser penser que dans ses lieux d’aisance, le Sapiens est à l’aise. Entre nous, entre mictions et déchets seul le surplus d’emballage fait la différence !

(…)

Si l’Homme n’existe pas, il est indestructible, c’est justement ce qui me fait espérer en lui ! Tant qu’il reste possible ou potentiel, tant qu’il est un Homme en route, un Homme qui vient, porteur de mes rêves comme de ses virtualités, je l’espère et je l'attends de pied ferme !

Mais l'espérance elle-même n'est-t-elle pas un pur besoins d'homo sapiens ?

C’est parce que l’Homme est contraire à la vérité que la vérité nous échappe, c’est parce que l’Homme est erroné que nos pensées le sont, et c’est parce que l’Homme est absent que l’absence nous fait tant peur !

Mais le fait d’être « absent » le rend-il pour cela « invulnérable » ? Je ne le crois pas, mais c’est un risque à prendre !
Et donc, le principal danger menaçant l’homo sapiens lui-même n'est pas celui de l'extinction, mais l’acharnement thérapeutique qui consisterait à le laisser poursuivre son œuvre de destruction et par là, une forme de barrage à l’Homme à venir et d’obstruction à l’humanisation.

(…)

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