Communiqué de presse – Durfort le 20 avril 2005.

La première édition de ce festival 100 % bénévole et solidaire, organisé sans subvention valorise le cinéma d’auteurs africains et des associations d’aide au développement en Afrique.

Au commencement était le désir : celui de Roger Toche, le directeur de Ciné-garrigues une association locale de cinéma itinérant, de faire découvrir à un plus large public le cinéma africain lors d’un festival qui serait 100% bénévoles, 100% solidaire et dont les bénéfices iraient à des actions d’entraide avec l’Afrique.
Aussitôt désiré, aussitôt proposé, ce festival « à l’africaine » ne pouvait être qu’une histoire collective…
Aussi des associations qu’elles soient d’aide au développement : « Néré » (agriculture au Burkina Faso), « Le pont ici et ailleurs » (actions multiples au Bénin), le Comité Gardois d’Annulation de la Dette du Tiers Monde; Ou d’animation rurale : le Foyer Rural de la Région de Tornac, le Centre de Ressources de la Vie Associative des Cévennes, et Poisson d’argile ont très vite rejoint la pirogue pour ramer joyeusement à construire dans un temps record (trois mois) cette première édition.
Une histoire de passion donc pour le cinéma d’auteurs africains peu ou mal connu et dans lequel il a fallu sélectionner douze films, douze films non seulement sur l’Afrique mais surtout réalisés par des auteurs africains dont deux seront présents à Durfort : David Ika DIOP (documentaire « David Diop, poète de l’amour ») et Souma KOLY (documentaire-fiction « Identités »).

Un programme complet donc que nous vous invitons à découvrir.

Et puisqu’ au commencement était le désir, nous espérons que le vôtre vous amènera nombreux les 28, 29 et 30 Avril à Durfort pour découvrir ou redécouvrir le cinéma d’auteur africains et rencontrer le collectif d’associations organisatrices.

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Programme :

Jeudi 28 avril / Association « le poisson d’argile » (Anne Bataille)
16h : « Barbecue-Pejo» – 86 mn (sous réserve)

18h : « Bye Bye Africa » –1h26 + débat avec le comité d’annulation de la dette du tiers monde de Nîmes

21h : « Sia Le Rêve du Python » – 1h36 – Précédé de « Poète de l’Amour » - 25 mn

23h : « Le Prix du Pardon » - 1h30

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Vendredi 29 avril / Association « Néré »
16h : « Identités » documentaire-fiction et débat en présence du réalisateur

18h : « Le Ballon d’Or » – 1h30

21h : « Paris Selon Moussa » – 1h36 Précédé de «Poête de l’Amour » - 25 mn

+ présentation de l’action de Néré

23h : « Moolaadé » - 1h57

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Samedi 30 avril / Association « Le Pont Ici et Ailleurs »
16h : « Notre Fille » - Cameroun – 90 mn –comédie sociale + débat ouvert (autour de la condition des jeunes filles qui se marie)

18h : « Le Ballon d’Or » – 1h30

21h : Courts métrages: programme surprise

23h : film surprise

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BARBECUE-PEJO jeudi 28 avril à 16h
Prix de la meilleure comédienne au Festival de Milan

Comédie dramatique réalisée par Jean Odoutan - Bénin – 2000 – 86 mn

Avec Jean Odoutan, Laurentine Milebo, Didier Dorlipo, Adama Kouyaté,


Un jeune paysan béninois, Boubakar, est propriétaire d’un champ de maïs qui ne lui rapporte que des vétilles. Il veut rompre avec la misère et songe à sa reconversion. Il s'improvise taxi-brousseman en achetant une Peugeot 504 brinquebalante. Mais le moteur de sa vieille guimbarde lâche ; il s'en sert alors comme moulin à farine et devient un piètre meunier. A son tour, le moulin rend l'âme. L'homme est à l'agonie. Sa femme est obligée de se prostituer dans des champs de maïs pour subvenir aux besoins de leurs deux filles affligées d'une malformation congénitale. Mais l'homme, bricoleur et philosophe, transforme le bloc moteur de sa Peugeot 504 comme barbecue géant pour vendre du maïs grillé sur le trottoir. La richesse est en ligne de mire...

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BYE BYE AFRICA jeudi 28 avril à 18h
Film primé 8 fois dont : - Le Prix du meilleur 1er film au Festival du Cinéma Africain de Milan

La Mention Spéciale du jury pour la 1ère œuvre à la Mostra de Venise

Documentaire/Fiction réalisé par Mahamat Sleh Haroum - Tchad – 2003 – Durée : 1h26

Avec Mahamat Saleh Haroum, Garba Issa


A la suite du décès de sa mère, le réalisateur retourne dans son pays le Tchad. Sur place, il trouve un pays dévasté par la guerre, en pleine crise économique et culturelle. L’industrie cinématographique n’est pas épargnée : les salles de cinéma ont fermé, remplacées par des vidéoclubs.

La partie documentaire sur la ville et l’état du cinéma tchadien se confond avec la mise en scène du désir de Haroum pour Isabelle, une actrice. La mince frontière entre les deux univers s’efface peu à peu au profit d’un nouvel espace temps cinématographique où se mêlent interrogations sur le cinéma et sur la nature humaine.

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SIA LE REVE DU PYTHON jeudi 28 avril à 21h
Grand Prix du Jury au Fescapo (Festival cinéma africain à Ougadougou)

Bayard d’Or du meilleur scénario au Festival du Film Francophone

Comédie dramatique réalisée par Dani Kouyaté - Burkina Faso – 1999 – Durée : 1h36

Avec Fatoumata Diawara, Sotiqui Kouyaté, Habib Dembélé


La cité de Koumbi est frappée par la misère. Pour lui rendre sa prospérité, l’empereur demande aux prêtres de pratiquer le sacrifice humain rituel au Dieu Python. Sia, la jeune vierge désignée pour ce sacrifice s’enfuit…

« Sia, le rêve du Python » est une adaptation cinématographique de la légende du Wagadu, un mythe soninké du 7ème siècle dont l’ approche politique contemporaine nous fait réfléchir sur l'utilisation du mystère par le pouvoir.

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POÊTE DE L’AMOUR jeudi 28 avril et vendredi 29 à 21h
Documentaire réalisé par David Ika Diop – Sénégal – 1986 – Durée : 25 mn


Hommage du cinéaste David Ika Diop à son père David Mandessi Diop, homme de lettres et poète, disparu à l’âge de 33 ans dans un accident d’avion. Pour son fils, la mère du poète accepte de retracer la vie de ce brillant agrégé, ses engagements, ses choix. Léopold Senghor, à son tour, parle de la poésie de David Mandessi Diop. En contrepoint de ces témoignages, les poèmes de Mandessi Diop sont lus sur des images tournées à Dakar.

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LE PRIX DU PARDON jeudi 28 avril à 23h
Film primé 7 fois dont le Prix du Jury au Festival du Film International d'Amiens

Drame réalisé par Mansour Sora Wade - Sénégal – 2001 – Durée : 1h30

Avec Hubert Koundé, Rokhaya Niang, Gora Seck


Mansour Sora Wade a choisi pour son premier long métrage d’adapter librement le roman homonyme de Mbissane Ngom (ed. NEAS), auteur sénégalais d’origine Lebu , peuple de pêcheurs vivant sur le littoral atlantique et entièrement tourné vers la mer, dont il tire toute sa subsistance.

La mer est omniprésente dans cette histoire dramatique où Yatma tue son meilleur ami Mbanick qui était en train de lui ravir à la fois la gloire locale et la belle Maxoye. Si elle accepte quand même de l’épouser, c’est pour lui faire élever l’enfant qu’elle porte de Mbanick : ce sera le prix du pardon.

Construit sur le récit d’un griot, traversé d’amour, de jalousie, de meurtre, de souffrance et de haine, le film se rattache directement au mythe. Rien n’est figé et si l'on veut bien y mettre le prix, le pardon peut succéder à la vengeance, mais attention, car le requin lui ne pardonne pas.

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IDENTITÉS vendredi 29 avril à 16h
documentaire-fiction DEBAT en présence du réalisateur

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LE BALLON D’OR vendredi 29 avril à 18h et samedi 30 avril à 18h
Film primé 7 fois dont le Prix du Jury au Festival du Film International d'Amiens

Comédie réalisée par Cheik Doukouré - Guinée – 1993 – Durée : 1h30

Avec Aboubacar Sidiki Sumah, Agnès Soral, Mariam Kaba


Une histoire vraie… Comment Bandian, jeune paysan africain de 12 ans, va devenir une vedette du football mondial ? À travers le parcours de ce jeune adolescent, c'est toute la situation sociale de l'Afrique noire que le film évoque avec beaucoup d'humanité. Ce film intéressera tous les enfants entre 8 et 14 ans !

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PARIS SELON MOUSSA vendredi 29 avril à 21h
Prix UNESCO des Droits de l’Homme
Prix d’interprétation masculine au Fepasco

Fiction réalisée par Cheik Doukouré – Guinée – 2003 – Durée : 1h36

Avec Elisabeth Vitali, Cheik Doukouré, Vincent McDoom


Moussa Sidibé est envoyé en France par son village de Guinée pour acheter une nouvelle motopompe à eau, destinée à irriguer les champs de leur coopérative. Arrivé à Paris, Moussa se fait voler la moitié de l’argent qui lui a été confié. Il est alors propulsé dans une série de situations totalement inattendues... Il s’agit du 3ème long métrage de Cheik Doukouré pour qui « la solution au développement de l’Afrique appartient aux Africains eux-mêmes, non seulement aux gouvernements, mais à tous ceux qui ont vécu et travaillé dans les pays occidentaux pendant des dizaines d’années et pour lesquels il est temps de réinvestir en Afrique ce qu’ils ont acquis en richesse et en expérience ».

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MOOLAADÉ vendredi 29 avril à 23h
Prix « Un certain regard » au Festival de Cannes

Drame réalisé par Sembene Ousmane –Sénégal – 2005 – Durée : 1h57

Avec Fatoumata Coulibaly, Maïmouna Hélène, Diarra, Salimata Traoré


Collé Ardo vit dans un village africain. Il y a sept ans, elle a refusé que sa fille soit excisée, une pratique qu’elle juge barbare. Aujourd’hui, 4 fillettes s’enfuient pour échapper à ce rite de purification et demandent à Collé protection. Deux valeurs s’affrontent alors : le respect du droit d’asile (le Moolaadé) et l’antique tradition de l’excision (la Salindé).

Moolaadé oppose à un islam extrémiste qui utilise abusivement la religion pour soumettre les jeunes filles, la révolte des femmes qui imposent le changement de l’intérieur.

Dans un film qui se réapproprie la couleur et la parole du peuple africain, Ousmane Sembène livre un conte qui allie tradition et modernité et traite le village comme un plateau de cinéma.

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NOTRE FILLE samedi 30 avril à 16h
+ DEBAT ouvert ( axé sur la situation des jeunes filles)
Prix du meilleur rôle masculin au Festival de Carthage

Comédie dramatique réalisée par Daniel Kamwa – France – 1923 –Durée : 1h05

Acteurs : Elise Atangana, Nicole Okala, Stanislas Awona


Tiré de la pièce « Notre fille ne se mariera pas », lauréate du 2ème Prix littéraire de l’ORTF en 1968, « Notre Fille », film réalisé au Cameroun, provoque l’engouement du public à chaque projection.

La thématique intemporelle de ce film sur les mariages mixtes met en lumière les difficultés d’équilibre entre 2 cultures ainsi que le mythe du mirage Occidental, cet “Eldorado” dont les africains continuent d’attendre monts et merveilles.

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LES COURTS METRAGES samedi 30 avril à 21h programme surprise


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Informations pratiques:

Entrée : 3 euros - Repas : 5 euros

Lieu : salle des Fêtes de Durfort (proche d’Anduze)

Renseignements : 04.66.35.09.85 ou ou 06 64 32 08 16