+ Amoureuse | Nicole Pottier [30.Sep.04 16:15] |
"Elle est debout sur mes paupières Et ses cheveux sont dans les miens, Elle a la forme de mes mains, Elle a la couleur de mes yeux, Elle s’engloutit dans mon ombre Comme une pierre sur le ciel. Elle a toujours les yeux ouverts Et ne me laisse pas dormir. Ses rêves en pleine lumière Font s’évaporer les soleils, Me font rire, pleurer et rire, Parler sans avoir rien à dire." Paul Eluard, "l'amoureuse" | |
+ Trés beau poème sensuel | Bernard Fournier [01.Oct.04 01:01] |
PORTRAIT EN TROIS TABLEAUX I Tes mains pourraient cacher ton corps Car tes mains sont d’abord pour toi Cacher ton corps tu fermerais les yeux Et si tu les ouvrais on n’y verrait plus rien Et sur ton corps tes mains font un très court chemin De ton rêve à toi-même elles sont tes maîtresses Au double de la paume est un miroir profond Qui sait ce que les doigts composent et défont II Si tes mains sont pour toi tes seins pour les autres Comme ta bouche où tout vient prendre du goût La voile de tes seins se gonfle avec la vague De ta bouche qui s’ouvre et joint tous les rivages Bonté d’être ivre de fatigue quand rougit Ton visage rigide et que tes mains se vident O mon agile et la plus lente et la plus vive Tes jambes et tes bras passent la chair compacte D’aplomb et renversée tu partages tes forces A tous tu donnes de la joie comme une aurore Qui se répand au fond du cœur d’un jour d’été Tu oublies ta naissance et brûles d’exister. III Et tu fends comme un fruit mûr ô savoureuse Mouvement bien en vue spectacle humide et lisse Gouffre franchi très bas en volant lourdement Je suis partout en toi partout où bat ton sang Limite de tous les voyages tu résonnes Comme un voyage sans nuages tu frisonnes Comme une pierre dénudée aux feux d’eau folle Et ta soif d’être nue éteint toutes les nuits Paul ELUARD ( Corps mémorable ) | |
= Aquarelles-Green | Rodica-Hera CHIRIAC [01.Oct.04 10:41] |
Merci beaucoup pour vos appréciations et pour les beaux poèmes...Je vous réponds « en vers » aussi : Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches Et puis voici mon cœur qui ne bat que pour vous. Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches Et qu’à vos yeux si beaux l’humble présent soit doux. J’arrive tout couvert encore de rosée Que le vent du matin vient glacer à mon front Souffrez que ma fatigue, à vos pieds reposée, Rêve des chers instants qui la délasseront. Sur votre jeune sein laissez rouler ma tête Toute sonore encor de vos derniers baisers ; Laissez la s’apaiser de la bonne tempête, Et que je dorme un peu puisque vous reposez. Paul Verlaine (Aquarelles – Green) | |
= La poésie est universelle | Nicole Pottier [01.Oct.04 11:05] |
Merci Bernard, merci Rodica, pour votre participation pour ces vers pour contribuer à la beauté de la poésie. | |