Les commentaires des membres:

 =  l'homme est une traversée impure
monsif ouadai saleh
[11.Apr.07 11:12]
cher felipe, les philosophes traînent des définitions séculaires, toutes ces définitions traînent l'homme qui s'entête dans l'insatisfaction devant l'ingéniosité de l'espèce et de la catégorie. les catégoriaux n'ont aucun sens. les universaux et les existentiaux ne font pas non plus l'affaire. l'homme est l'être qui invente l'extrême, il s'expérimente en tant qu'animalité extrême de la question. il porte la question au sommet de l'impossible traversant les impuretés des limites puisque son art est de mélanger les limites, en faire une traversée impure. l'homme est une traversée impure dans la chaîne des limites.
l'extrême n'est que la concaténation impure des limites. les limites inventées par l'homme dépassent l'homme, l'extrême inventé par l'homme est au coeur de l'homme. pour être franc, je ne sais plus où réside la solution. peut-être qu'il n'y en a pas de solution que dans l'extrême ou l'impur, en tout cas les limites n'ont pas la tâche de répondre. merci bcp de nous faire partager tes cimes...

 =  Mouvoir
felipe, Da Islanera
[11.Apr.07 12:07]
Bonjour Monsif,

Je ne suis pas sur les hauteurs des cimes...

Mouvoir


Je m’en tiens aux lisières, cette frontière floue du passage entre l’en-dehors et l’en-dedans. Ce n’est pas une hésitation, mais la ligne de partage entre le no man’s land du silence et la vibration stridente de la colère contenue des foules. Sous la neige instable, les glaces noires et l’avalanche.

Par quel levier ? Un peu plus de mépris. Mouvoir, est une méprise de plus, outrepassant les limites non écrites, de ce qui se peut absorber d’ondes de choc et d’indifférence.

Une fois encore j’en reviens à l’humanisme débouté de Camus :

« Quand le provisoire dure le temps de la vie d’un homme, il est pour cet homme le définitif... »

René Char écrivait dans le poème « L’éternité à Lourmarin » après la mort d’Albert Camus. ( La parole en archipel 1952-1960 ) :

« ... avec celui que nous aimons, nous avons cessé de parler et ce n'est pas le silence. Qu'en est-il alors ? Nous savons ou croyons savoir. Mais seulement quand le passé qui signifie s’ouvre pour lui livrer passage. Le voici à notre hauteur, plus loin devant... »

Je tourne les pages de « Noces » Noces à Tipasa, vibrantes d’adolescente lumière et de fulgurante clarté :

« Ce grand cri de pierre que Djémila jette entre les montagnes, le ciel et le silence, j’en sais bien la poésie : lucidité, indifférence, les vrais signes du désespoir ou de la beauté. »

La solitude consentie d’une révolte.











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