= Un chant à deux voix | Elies [21.Jul.06 18:06] |
Merci pour cet article extremement riche et interessant sur un domaine que j'avais essentiellement abordé, jusqu'à présent, par les préfaces d'Yves Bonnefoy à ses traductions de Shakespeare. Ce qui me fascine dans la démarche de la traduction (que je n'ai jamais pratiqué autrement que pour moi, pour "m'appropier" un poème aimé - notamment ceux de Swinburne), c'est qu'elle modifie la lecture. On s'astreint à lire le poème en profondeur, jusqu'à le faire pénétrer en soi pour le restituer dans sa richesse originelle, et ce faisant, on se heurte au dilemne d'une inévitable re-écriture. J'ai vu, en Roumanie, un épais recueil de traductions du même poème ('Le Chat'de Baudelaire) par des poètes et des traducteurs : je n'imaginais pas une telle diversité de traductions et il me semble qu'inévitablement, le poème traduit devient un chant à deux voix et que la traduction ne peut pas être "transparente". C'est une ambition illusoire. | |