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Guy Rancourt
[16.Jan.06 07:47]
Ce poème est l'un des plus connus de la poésie québécoise contemporaine. Ce n'est pas, formellement, un manifeste car il n'y avait pas, à la rédaction du texte, de prise de position collective et publique. Ce fut d'abord un poème, un poème engagé. Dès son apparition le 27 mai 1968 sur la scène de la Comédie canadienne lors d'une manifestation intitulée Chants et poèmes de la Résistance (avec Yvon Deschamps, Gaston Miron, Robert Charlebois, etc.), il a été cité, et brandi comme une sorte de manifeste. Le titre, qui revient seize fois sur 108 lignes comme un leitmotiv, a un grand impact. Il s'agit d'une formule stéréotypée utilisée assez couramment dans l'Ouest canadien, injonction raciste permettant d'agresser ceux qui, appartenant à un groupe minoritaire, se permettaient, dans un lieu public, de parler autre chose que l'anglais. Le poème fut, à cause de son titre, considéré comme séparatiste. Une autre lecture est cependant possible puisque, en Ontario, on l'étudie dans les classes de français en tant qu'hommage à la culture anglaise. Le vers "nous sommes un peuple inculte et bègue" fait allusion au mot de Durham dans son célèbre Rapport (1838): "les Québécois sont un peuple sans histoire et sans littérature". (Remise dans son contexte, cette phrase n'avait pas non plus les résonnances qu'on lui a prêtées.)




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