| = à l’encontre | Dolcu Emilia [13.Apr.12 09:35] |
| Votre questionnement final sur l’homme, je l’ai perçu comme étant rhétorique, dans le sens que la réponse est dans le texte. C’est « l’homme de trait », ce « triste guignol éreinté » qui se dessine. Même les alternatives sont de fausses alternatives « ces maux qui font l’homme, et le tirent vers le bas ou vers le haut, selon qu’il est grand de sa bassesse ou riche de toutes ses pauvretés. » C’est pour cela que « une graine d’amour » m’a pris un peu au dépourvu. Car cette graine pourrait rendre caduque toute la logique de ce touchant pantin, et irait à l’encontre de l’idée-émotion sur laquelle est bâti le texte. | |
| = De quelle graine et de quel biais d’amour y parle-t-on ? | Roland REUMOND [13.Apr.12 16:41] |
| Effectivement, même les alternatives, les consensus, sont de fausses perspectives, car le regard est trop biaisé par tous les nœuds de l’âme ! Au cœur de ses propres abjections, de ses choix et objections, cet « homme de trait » se trace un chemin pendulaire, mais, se trace-t-il, on gomme-t-il ses propres traces en de tragiques méandres, ou en une grande comédie de lignes brisées ? Sur les chemins de ses pulsions contradictoires (Éros et Thanatos), tracé ou gommé, tout passage reste tendu de stigmates. De quelle graine, de quel biais d’amour y parle-t-on ? Va-il à l’encontre de lui-même, parce qu’il est lui-même, pour le pire et le meilleur, « un dépourvu », comme il y a des sans domicile fixe, des individus qui restent des personnes, dénuées de sens, démunies de consciences, dépouillées de l’être, comme toutes privées du manque à gagné la vie en la perdant, comme disent certains livres saints. Marionnettes dévêtues, pauvres guignols misérables, nus sous leurs plaies vives, seulement recouverts du simple fil qui les rattache à eux-mêmes comme le malade à son Baxter. | |
| = sûrement | Dolcu Emilia [15.Apr.12 15:37] |
| Merci pour ce complément d’information. Mais le fond de la réflexion je l’avais compris. En fait, j’accusais ce minuscule élément formel „une graine d’amour” qui ne me semblait pas être dans la tonalité générale du texte. J’ai sûrement trouvé plaisir à exagérer. | |