Les commentaires des membres:

+ vertige de la tête et terre qui tourne !
Yadine Aziz
[15.May.05 04:50]
A ne pas compter les morts, les étoiles, les vivants..?! Quel est ce cercle vicieux, vertigineux, où nous tournons ?! Et puis la terre tourne pourtant sous nos pieds ! Ne pas considérer, ne pas compter et s'approcher de..?! La terre fait son boulot parfaitement et nous , nous comptons être..!! Un poème posé et prudent !

 =  avis
lucia sotirova
[15.May.05 09:38]
texte rapide et elliptique qui se perd dans l'équivoque.
les vers
"à ne plus les compter
on croit s’en approcher"
demandent un point de repère, le lecteur ressent le besoin d'une explication. compter quoi, s'en approcher - de quoi.
"la terre transpire sur elle-même"- ça ne va pas, ne chante pas.
peut-être "se blottit" ou un autre verbe.
dans un texte bref, la parole poétique doit toucher à l'essence.
c'est mon avis sincère et mon conseil amical.
(merci de ton comm. sur la trad.)

 =  Merci
Cécile Guivarch
[15.May.05 10:20]
Merci beaucoup de vos impressions et conseils que j'accueille les bras grands ouverts.

Lucia, j'aime quand le lecteur s'interroge et que le lecteur mette ses propres mots et interprétations. Un peu comme le demande Yadine "les étoiles, les vivants" ? C'est un peu le point commun dans beaucoup de mes poèmes. J'aime casser la syntaxe, au risque de bousculer un peu le lecteur..

Transpire... C'est vrai c'est pas trop poètique. Je vais réfléchir à autre chose.

 =  ...
lucia sotirova
[15.May.05 11:50]
cécile,
yadine essaie de philosopher sur le sujet, il n'analyse pas la poétique du texte.
j'ai une longue expérience, crois-moi.(suis un mauvais poète, mais un bon critique :))
il ne s'agit pas qu'un mot soit poétique ou non. "transpire" ne dit rien tout simplement.
pour éviter les comm offtopic tu peux m'envoyer un mail si tu veux

 =  Je partage l'avis de Lucia.
BrayPhilippe
[15.May.05 17:43]
Je partage l'avis de Lucia.
Le poème est trop vague, il faut à mon très humble avis, quelque soit la forme donnée, les sous entendus, les premiers et les seconds degrès un minimum de sens, sinon c'est aligner des mots qui ne veulent rien dire et, dans ce cas, je comprends plus le rôle du poème.
Aligner des mots les uns après les autres est à la portée de tous. Le poème est une oeuvre d'art au même titre que n'importe quelle oeuvre artistique. Il se construit, il est une alchimie, je crois, plus ou moins réussi de l'exprimant à l'intention du lecteur qui recherche dans le poème ce qui ne se trouve pas ailleurs.
Ecrire pour écrire, c'est comme de l'art pour l'art, c'est séparer la vie de l'art, or la vie est avant tout une oeuvre artistique, une création me semble-t-il.
La poésie est un sentiment, un poème est un sentiment exprimé grammaticalement.
C'est ma façon d'aimer la poésie. Je ne dis pas qu'elle soit l'unique façon de l'aimer, elle n'est que la mienne, celle que je ressens.

Je ne sais pas si je suis un bon critique au sujet de la poésie.
C'est à partir du domaine du ressentir que je donne mon impression.

 =  Au plaisir de te lire à nouveau.
Lisette Giroux
[16.May.05 20:07]
Bonjour Cécile,
Cette strope est celle qui me touche le plus:
en rond – la tête
se donne au vertige
Combien de pensées tournent en rond dans ma tête à m'en donner le vertige ...
Je suis d'accord avec les autres : le verbe "transpirer" n'est pas approprié.
Andrade

 =  Merci de vos avis
Cécile Guivarch
[17.May.05 21:32]
Merci à vous tous pour ces avis précieux.

A la première écriture j'avais opté pour :

sous l'herbe
la terre transpire
tourne sur elle même

et j'avais pris le risque d'enlever le "tourne", mais c'est vrai qu'ensuite transpire sur elle même ne veut rien dire... Je vais peut être le remettre donc !

 =  vertige
Elies
[02.Jul.06 16:17]
Je ne suis pas trop d'accord avec les commentaires ci-dessus, notamment sur l'emploi du mot 'transpire' (sans vouloir ouvrir de polémique). Il n'y a pas de mots poétiques ou non : il y a juste un usage de la langue, qui est poétique ou non, qui se mesure à la puissance d'impact sur le lecteur. Le 'joli' est le plus dangereux ennemi du poème... 'Transpire' est viscéral, il donne l'idée d'un effort et d'une souffrance... comme 'Sueur de sang' de Jouve, qui est l'un des plus beaux titres de recueils que je connaisse. Quant à la fin énigmatique, elle n'est pas un problème en soi et contribue, au contraire, à la sensation de vertige qui donne sa valeur à ce poème (puisque tout se dérobe, même le sens !!!). Heureusement, contrairement à ce que vous ecriviez dans votre dernier mail, vous n'y avez rien changé. ( nota : personnellement, c'est le titre que j'aime le moins car il focalise inutilement sur l'aspect 'devinette' du poeme)

 =  la vision mouvante
monsif ouadai saleh
[21.Aug.06 08:33]
pour reprendre la question de l'équivoque ou de l'obscurité je dois dire comme le pense schlegel que la créativité poétique n'est une rhétorique de l'évidence ou même de l'harmonie. le texte poétique est identité unique qui ne s'annonce pas et ne se lit pas à travers la prétention démonstrative ou logique... et le texte de cécile n'est équivoque mais allégorique. il y a à mon avis une grande différence entre l'équivoque et l'obscur, entre ces mots-ci et l'allégorie. le texte travaille par la vision mouvante, par le dévéloppement des contours et celà relève d'une esthétique purement poétique que j'ai beaucoup apprécié...

monsif ouadai saleh / metanoia




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