Les commentaires des membres:

 =  parabole
lucia sotirova
[01.May.05 22:58]
il s'agit sans doute d'une parabole, d'un agrégat métaphorique dense et riche en symboles: les miroirs, les fenêtres, les ombres, les serpentins - tous ça glisse, roule, dissimule, tient le lecteur à la distance pour lui ouvrir la porte au final

"il se voulait
métaphore et symbole"

il est donc le créateur - El hacedor (J.L.Borges)
*
poésie intellectuelle, composée de particules de matière surréaliste qui se tournent du côté du ludique (par là respire le poème... :)

+ Un enfant est né
Nicole Pottier
[02.May.05 16:02]
Miroir et tesson de verre où se reflète, se réfléchit le monde , les désirs de l'être qui se multiplient à l'infini, et qui se déforment aussi parfois jusque dans une caricature, spectacle que l'homme met en scène dès le matin de la vie. Car c'est à un éveil que nous assistons: l'éveil à la vie. Le bébé qui est né et contemple le monde. Le petit d'homme écrit le scénario et naissent les "serpentins", les attitudes issues de ce désir. Un étonnant vocabulaire de carnaval, de fête: "serpentins, pantin" qui est repris et amplifié dans ces couleurs "bigarrées, synchronie, orange" au fur et à mesure que le monde se découvre dans cet univers clos, feutré, protégé des murs au balcon, appréhendé dans ses seuls sens du regard et de l'ouïe, que couronne ce très beau final :
"il se voulait
métaphore et symbole
entre quatre yeux et un chuchotement"
et j'imagine là un bébé dans sa poussette lors de sa promenade qui s'endort en contemplant ses deux parents. Le symbole et la métaphore, les quatre yeux et le chuchotement...
A noter aussi le mouvement dans ce poème à travers ce regard qui part de l'intérieur vers l'extérieur, le jeu d'ombre et de lumière, l'espace redistribué à l'échelle du tout petit, le tout dans le temps du récit : l'imparfait.
Merci, Gabriela, ce texte est magnifique.




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